jeudi 1 octobre 2009

Responsables saoudien et israélien ensemble lors d'une rencontre au Caire

Leila Mazboudi

30/09/2009 Normalisation à petites gorgées, les Arabes semblent fléchir, en cati mini.
Selon le quotidien en ligne arabe, al-Quds al-Arabi, l'ex-responsable des services de renseignements saoudien et l'ex-ambassadeur saoudien à New York Tourki al-Fayçal s'est trouvé mardi soir lors d'une rencontre internationale en présence de l'ex-ministre israélien des affaires étrangères Shlomo Ben Ami.

La conférence organisée au Caire avait pour thème l'amendement du traité international de non prolifération nucléaire, pour réduire les risques d'armement nucléaire. Fayçal y a défendu la nécessité d'évacuer la région du Moyen Orient de l'armement nucléaire: " la position saoudienne est celle de la Ligue arabe qui en appelle à évacuer la région du Moyen Orient de tout armement de destruction massive" a-t-il déclaré.
(Seule l'entité sioniste détient un armement nucléaire, estimé à 200 ogives.)
Fayçal a surtout omis d'évoquer la présence du responsable israélien à la rencontre régionale, sachant que ce genre de rencontre israélo-saoudienne publique est rare. ((Ces derniers temps, plusieurs médias arabes avaient rapporté qu'il avait rencontré en secret des responsables des renseignements israéliens.))

Depuis le lancement du processus de paix par la direction américaine de Barak Obama, Riad est pressée par Washington, sur demande de Tel Aviv, d'entamer des démarches de normalisation avec l'entité sioniste, pour obtenir en échange un gel des colonisations en Cisjordanie occupée. Parmi ces démarches, l'ouverture de son espace aérien aux avions civils israéliens.

Des médias occidentaux ont fait part à plusieurs reprises, d'une soi-disant tolérance saoudienne pour le survol de son espace aérien en cas de frappe aérienne contre l'Iran. Ce que Riad a démenti.
Lors de la 42ème réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies, l'Arabie Saoudite a réaffiché son refus de toute normalisation avec l'entité sioniste, estimant que ce serait " récompenser Israël pour les crimes qu'il a commis", réitérant son attachement à l'initiative arabe de Beyrouth 2002.

Préconisant la reconnaissance d'Israël et une normalisation totale, en échange d'un retrait total des territoires arabes, cette initiative a toujours été méprisée par les dirigeants israéliens.
Sans pour autant ébranler le laxisme arabe, ni susciter aucune pression de sa part.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=105233&language=fr