mardi 29 septembre 2009

Al-Mouallem prononce l'allocution de la Syrie devant l'Assemblée générale des Nations unies: Israël défie la volonté et les politiques de ses alliés e

28 Sept 2009

New York / M.Walid al-Mouallem, ministre syrien des affaires étrangères, a affirmé que la question du Moyen-Orient a commencé à occuper cette année une place avancée dans les priorités de la communauté internationale "la chose qui suscite la satisfaction".

"Au moment où on voit agir dans ce sens les Etats-Unis, le Conseil de sécurité, l'Union européenne, l'Organisation de la conférence islamique et le mouvement du non alignement, Israël persiste dans ses positions arrogantes et en plus il défie la volonté et les politiques de ses alliés et de la communauté internationale en déniant les fondements du processus de paix", a indiqué M.al-Mouallem dans l'allocution de la Syrie qu'il a prononcée aujourd'hui devant la 64ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, tenue actuellement à New York.

"Israël refuse l'arrêt de la colonisation malgré son illégitimité et sa violation du droit international et il persiste dans sa confiscation des territoires palestiniens, la construction du mur de séparation raciste et ses opérations de judaïsation d'al-Qods, la chose qui a mis à nu le visage réel d'Israël, son visage qui consacre le racisme et l'agression", a souligné M.al-Mouallem, tout en rappelant le rejet par le gouvernement israélien de la solution des deux Etats à laquelle appelle la communauté internationale.

M.al-Mouallem a affirmé que la paix et l'occupation sont deux opposés, tout en rappelant les propos du président Bachar al-Assad consistant en l'appel de la Syrie à l'instauration de la paix juste et globale étant son option stratégique conformément aux résolutions /242/ et /338/ de l'ONU, à la référence de Madrid, au principe de la terre en échange de la paix et à l'initiative arabe de paix, "pour cela on a soutenu tout effort déployé pour l'instauration de la paix et on a mené des négociations indirectes par l'intermédiaire de la Turquie pour cette fin, mais l'inexistence d'une volonté politique réelle chez le gouvernement israélien et sa guerre déclenchée contre Gaza avait fermé les portes devant cette initiative".

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"Au su et au vu du monde entier, Israël refuse la paix, c'est un phénomène dangereux et menaçant la paix et la sécurité dans la région, car la persistance dans la politique de l'occupation et de la judaïsation d'al-Qods et l'intensification de la colonisation sont des choses qui auront des impacts négatifs dans la région, et le monde doit agir et ne doit pas se soumettre aux diktats des extrémistes israéliens", a fait noter M.al-Mouallem.

Evoquant la situation en Irak, M.al-Mouallem a souligné que la Syrie n'a cessé d'appeler à la sauvegarde de l'unité nationale et territoriale de l'Irak, à sa souveraineté, à son indépendance et à son identité arabe et islamique "ce qui implique la réalisation d'urgence de la réconciliation nationale irakienne et l'unité nationale irakienne est la pierre angulaire escomptée".

M.al-Mouallem a affirmé que la Syrie avait vivement condamné les actes terroristes commis en Irak et appelé au retrait de toutes les forces étrangères de ce pays arabe pour la récupération de son indépendance et de sa souveraineté, exprimant l'espoir que les Irakiens pourraient renouer un dialogue constructif entre eux pour parvenir à un Irak unifiée, fort et prospère.

"La Syrie a œuvré pour le raffermissement de ses relations avec l'Irak dans les différents domaines et elle a exprimé sa vive condamnation des dernière exploitions terroristes, survenues à Bagdad le mercredi sanglant, mais on a été surpris par notre accusation de ces explosions, la chose qui a suscité notre regret. Cette accusation ne verse pas dans l'intérêt de l'Irak et de la Syrie", a souligné M.al-Mouallem, ajoutant que la Syrie est toujours ouverte sur la solution de la crise actuelle sur la base de l'existence des preuves réelles.

M.al-Mouallem a réaffirmé le souci de la Syrie des liens de fraternité entre les deux peuples syrien et irakien, exprimant la satisfaction quant aux efforts que déploient la Turquie et le secrétaire général de la Ligue arabe dans ce sens.

M.al-Mouallem a également abordé la situation au Yémen, au Soudan et en Somalie, affirmant le souci de la Syrie de régler toutes les questions en suspend dans ces pays.

M.al-Mouallem a affirmé que la Syrie a appelé depuis des années à rendre le Moyen-Orient une région propre de toutes les armes de destruction massive, indiquant que la Syrie avait soumis au Conseil de Sécurité en 2003 un projet de résolution concernant ce sujet.

"Nous insistons sur la nécessité d'obliger Israël à exécuter la résolution de l'Agence internationale de l'énergie atomique, issue le 18 courant, concernant ses capacités nucléaires, et à faire soumettre ses installations nucléaires à la supervision de l'Agence et à adhérer au traité de la non prolifération des armes nucléaires", a affirmé M.al-Mouallem, tout en rappelant le droit de tous les pays à la possession de la technologie nucléaire pour des emplois pacifiques.

M.al-Mouallem a fait noter que pour l'édification d'un monde meilleur, plus juste et plus sûr, la Syrie a appelé au renforcement et à la réactivation du rôle de l'Organisation des Nations unies, et à l'engagement à la charte onusienne et à sa réforme en profitant des leçons des décennies précédentes pour parvenir à un monde où règnent le respect du droit international, la sécurité, la stabilité et la prospérité.

Notons que M.al-Mouallem avait félicité, au début de son allocution la Libye pour son élection comme présidente de la session actuelle.

R.Jorf

http://www.sana.sy/fra/51/2009/09/28/246857.htm