mardi 8 juin 2010

La Turquie prête à intervenir pour une réconciliation Fateh-Hamas

08/06/2010
La Turquie est prête à jouer un rôle actif pour obtenir une réconciliation entre les factions palestiniennes rivales du Hamas et du Fateh, a assuré hier à Istanbul le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. « Je pense que nous pouvons parvenir à la paix. Mais pour cela, il est indispensable que les parties soient en faveur de la paix. Le Hamas doit soutenir la paix, le Fateh doit soutenir la paix », a déclaré M. Erdogan. « Les responsables du Hamas nous confient l'autorité nécessaire sur cette question et nous disent qu'ils veulent résoudre le problème. Nous allons bientôt avoir un entretien avec le Fateh pour voir si nous pouvons obtenir une même approche », a-t-il poursuivi.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a d'ailleurs annoncé dans une interview à une chaîne de télévision turque qu'il allait envoyer une délégation à Gaza, pour des discussions de réconciliation avec le Hamas. 

La marine israélienne abat quatre militants palestiniens au large de la Bande

08/06/2010
Fayez al-Ferai, 20 ans, a été tué hier par la marine 
israélienne.Mahmud Hams/AFP
Fayez al-Ferai, 20 ans, a été tué hier par la marine israélienne.Mahmud Hams/AFP
La bande de Gaza a de nouveau été le théâtre de violences avec la mort de quatre membres présumés des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, un groupe armé lié au Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas, tués par la marine israélienne à une centaine de mètres du rivage.
Quatre membres d'un groupe armé palestinien ont été tués hier au large de Gaza par l'armée israélienne qui affirme avoir déjoué une « attaque terroriste ». Selon des témoins palestiniens, le bateau à bord duquel se trouvaient les activistes a été attaqué par des vedettes et des hélicoptères israéliens au large du camp de réfugiés de Nousseïrat, au sud de la ville de Gaza. Deux heures plus tard, quatre corps revêtus de combinaison de plongée ont été repêchés et transportés dans une morgue de Gaza, ont indiqué des sources médicales et des témoins palestiniens. Les tués étaient âgés de 34, 25, 21 et 20 ans, a-t-on indiqué de source hospitalière. Les recherches se poursuivaient pour retrouver deux autres passagers portés disparus, selon des sources palestiniennes.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée israélienne a confirmé qu'une patrouille de marine avait repéré une embarcation avec à son bord « un groupe de terroristes qui portaient des combinaisons de plongée en route pour commettre une attaque terroriste », sans précision sur l'objectif. « Les soldats ont ouvert le feu et touché plusieurs d'entre eux », a ajouté le porte-parole sans autres détails.
Un chef des Brigades des martyrs d'al-Aqsa, un groupe armé lié au Fateh du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a affirmé à l'AFP avoir survécu aux tirs israéliens. « Nous étions un groupe des Brigades des martyrs d'al-Aqsa en cours d'entraînement habituel sur la côte de Gaza. À l'aube, nous avons été surpris par des dizaines de navires militaires israéliens qui ont ouvert le feu sur nous et nous ont bombardés », a-t-il indiqué. « Quatre d'entre nous ont été tués, deux ont échappé à cette tentative d'assassinat et un est toujours manquant », a ajouté Abou al-Walid, précisant que l'entraînement se déroulait à partir d'une barque dépourvue d'armement.
En début de matinée, l'armée de l'air israélienne avait lancé un raid dans le nord de la bande de Gaza contre un groupe armé qui tentait de tirer des roquettes contre Israël. Un Palestinien armé a été légèrement blessé lors de la frappe israélienne, selon des sources médicales et sécuritaires palestiniennes. Le raid s'est produit à l'est du camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. L'armée a affirmé dans un communiqué que l'attaque « visait un groupe de terroristes qui s'apprêtait à tirer des roquettes sur Israël », ajoutant que plus de dix roquettes et obus de mortier avaient été tirés sur le sud d'Israël au cours des trois semaines écoulées. 

Seul contre tous

Par Christian Merville | 08/06/2010
Ils se préparaient à lancer une attaque terroriste par la mer, les quatre nageurs abattus hier, selon la version officielle donnée par Tel-Aviv. La preuve ? Ils étaient palestiniens, membres des Brigades des martyrs d'al-Aqsa, devait-on apprendre par la suite, et portaient des combinaisons d'hommes-grenouilles, donc hautement dangereux pour la sécurité du pays et tout juste bons pour une rageuse rafale de mitrailleuse lourde. Mission accomplie donc, cette fois encore.
L'incident, survenant une semaine après l'arraisonnement musclé, en pleines eaux internationales, de la « flottille de la liberté » trahit un état d'esprit qui relève de la psychose maladive susceptible de déboucher à tout moment sur un casus belli - encore que l'on voit mal des Arabes un doigt sur la gâchette, prêts à en découdre avec l'ennemi.
Les plus inquiets ces temps-ci, il conviendrait plutôt de les chercher dans le camp des amis d'Israël. C'est Daniel Levy, porte-parole de JStreet, groupe qui se veut aux États-Unis l'anti-AIPAC, qui constate : « Le fait pour l'État hébreu de disposer de nos jours d'un appareil de communication dix fois plus puissant qu'il y a vingt ans n'empêche pas une érosion de son image aux yeux du public US. » C'est Élie Barnavi, ancien ambassadeur de son pays à Paris, qui cite un récent sondage indiquant qu'Israël arrive en cinquième position (67 pour cent d'appréciations favorables) après le Canada, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Japon et juste avant l'Inde et la France (1). Ou encore cet autre sondage cité par la BBC le 19 avril : la patrie d'Avigdor Lieberman se range parmi les nations dont la cote de popularité est la plus basse, juste avant l'Iran, le Pakistan et la Corée du Nord.
L'autre soir, un ami, vieil habitué de la chose proche-orientale, se posait la question, faussement étonné : « Comment ont-ils fait pour dilapider, en si peu de temps, un capital de sympathie amassé sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale ? » Comment ?
En cédant à ce qui, dans la Grèce antique, était considéré comme le plus grand crime : l'ubris, immanquable dernier pas avant la chute.
Anthony Cordesman n'hésite pas à parler du fardeau que commence à représenter Israël pour son protecteur yankee, un jugement qui trouve écho à Washington, aussi bien à la Maison-Blanche qu'au Pentagone et même au département d'État. Principal argument avancé par cet oracle, titulaire de la chaire Arleigh A. Burke au Center for Strategic and International Studies (CSIS) : les gouvernements qui se sont succédé à la direction des affaires publiques, et notamment l'actuelle équipe, n'ont pas tenu compte de la sécurité nationale de leur principal protecteur et ont pris des décisions qui ont nui à ses intérêts à travers le monde. Le New York Times énumère les dommages collatéraux de l'affaire des embarcations saisies la semaine dernière et de la colonisation effrénée dans les territoires occupés, citant le refroidissement des relations avec la Turquie, le coup de frein à la formation d'une coalition arabo-musulmane opposée au programme nucléaire iranien, le malaise dans les rapports avec le monde arabe et l'impossibilité d'aller de l'avant dans le processus de paix. Dans ce dernier cas, il serait utile peut-être de rappeler qu'en dix-sept mois de navette, George Mitchell n'a jamais éprouvé le besoin de se rendre à Gaza.
Il ne faut pas croire cependant que les Américains se rangent comme un seul homme sous la bannière de l'administration Obama. Étrangement, la cote de popularité de George W. Bush entreprend une lente remontée, due aussi, il faut le reconnaître, à de nombreux facteurs : fragilisation de l'administration démocrate, retard pris par la relance économique, difficultés dans la solution du problème de la marée noire,incertitudes concernant l'Irak et l'Afghanistan, etc. Après avoir donné la piteuse impression de faire marche arrière - « Israël a le droit de se défendre », avait-il décrété la semaine dernière - , le vice-président Joe Biden a cru rectifier le tir en annonçant que Washington était à la recherche de « nouveaux moyens » pour répondre à la situation à Gaza. C'est nettement insuffisant au regard d'une conjoncture que tout le monde s'accorde à juger explosive.
Cependant, tout comme à la veille des élections qui devaient porter le Hamas au pouvoir dans l'enclave, la dernière opération israélienne a remis en selle la formation de Khaled Mechaal et d'Ismaïl Haniyé. Cela devrait faciliter une embellie susceptible de déboucher sur une relance, même timide, des efforts de paix. Pour peu que l'on veuille voir le verre à moitié plein. Pour peu aussi que les zozos de l'équipe Netanyahu cessent de jouer les gros bras.
(1) À un ami juif, de Régis Debray (éd. Flammarion).
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et+Monde/article/660184/Seul_contre_tous.html 

« La crise de Gaza est doublement plus grave que celle du Darfour »

Par Rania Massoud | 08/06/2010
Des enquêteurs de la commission Goldstone racontent les « horreurs » dont ils ont été témoins à Gaza.
Invités par l'Institut Issam Fares de l'Université américaine de Beyrouth (AUB), des membres de la commission de l'ONU chargée d'enquêter sur le conflit à Gaza en 2009 ont affirmé hier que « les crimes israéliens contre le territoire palestinien se poursuivent », malgré la fin de l'opération « Plomb durci ». Hina Jilani et Desmond Travers, qui ont tous deux participé à la rédaction du rapport du juge sud-africain Richard Goldstone, ont par ailleurs accusé l'État hébreu de « viser délibérément les civils palestiniens dans la bande de Gaza ». Dans ce rapport, l'armée israélienne et les militants palestiniens sont accusés d'avoir commis des « crimes de guerre ». L'opération israélienne, qui a duré 22 jours entre décembre 2008 et janvier 2009, s'est soldée par la mort de plus de 1 450 Palestiniens et 13 Israéliens.
L'armée israélienne « a systématiquement ciblé les habitations, les infrastructures et les usines » dans la bande de Gaza, affirme Hina Jilani, une des défenseurs des droits de l'homme, originaire du Pakistan. « Ces destructions indiquent clairement l'intention de l'armée israélienne de priver les habitants de Gaza des premières nécessités dont ils ont besoin, comme l'eau et la nourriture », poursuit Mme Jilani qui a également participé à une mission d'enquête de l'ONU au Darfour, au Soudan. « Dans le cadre de mon travail, j'ai été appelée à visiter de nombreuses régions dévastées par les conflits, affirme-t-elle. D'ailleurs, je viens moi-même d'un pays qui a connu de nombreuses guerres. » « Mais, dit-elle encore, je crois que je n'ai jamais été aussi traumatisée que par les horreurs que j'ai vues et entendues à Gaza. » Elle évoque l'histoire d'une famille qui a perdu 29 de ses membres en une seule nuit. « L'armée israélienne leur avait demandé de se réfugier dans une maison, avant de la bombarder quelques minutes plus tard, raconte Mme Jilani. Ceux qui ont survécu au raid et qui ont tenté de s'évader ont été fusillés. Le reste a succombé aux blessures, étant donné que les soldats ont interdit l'accès aux secouristes pendant plus de huit jours. »
Pour sa part, Desmond Travers, ancien officier de l'armée irlandaise et expert international sur les enquêtes criminelles, a dénoncé l'usage illicite d'obus contenant du phosphore blanc, ainsi que d'autres armes non conventionnelles, contre la population palestinienne. En raison de cet usage, « les services médicaux de Gaza enregistrent plusieurs cas de maladies graves, dont la malformation fœtale », indique M. Travers. « Les terres frappées par les bombes et les missiles israéliens ont été infectées et représentent désormais un risque pour la santé des habitants », affirme-t-il encore. Des échantillons envoyés en Italie pour des analyses ont montré que la terre de la bande de Gaza contient des substances cancérigènes et toxiques en raison des armes utilisées par Israël. « Pour être bref, lance M. Travers, la situation à Gaza est tellement catastrophique que je ne laisserais certainement pas mes enfants vivre là-bas. (...) Je n'y enverrais même pas mon chien. »
« La crise de Gaza est doublement plus grave que celle du Darfour », assure de son côté Mme Jilani, qui dit espérer que les coupables soient jugés devant un tribunal international. Évoquant le précédent du président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup depuis mars 2009 d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, Mme Jilani a estimé que le système de justice internationale « peut et doit être appliqué », loin de la politique. Lors de la présentation de son rapport devant l'ONU, en septembre 2009, Richard Goldstone avait dénoncé la « culture de l'impunité » dans la région, tout en recommandant une saisine de la CPI si Israël et le Hamas ne procédaient pas à une « enquête crédible » sur le conflit de Gaza.

Après la Turquie, l’Iran veut briser le blocus de Gaza

08/06/2010
« Le temps est venu de lever l’embargo imposé à Gaza », a martelé 
le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (à droite) lors d’une 
conférence de presse avec le président syrien Bachar el-Assad. Osman 
Orsal/Reuters
« Le temps est venu de lever l’embargo imposé à Gaza », a martelé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (à droite) lors d’une conférence de presse avec le président syrien Bachar el-Assad. Osman Orsal/Reuters
Alors que la Turquie continue de faire pression sur Israël, l’Iran a annoncé son intention d’envoyer trois bateaux chargés d’aide humanitaire à Gaza, dans une tentative de briser le blocus imposé à l’enclave palestinienne. Il compte également « envoyer bientôt un avion en Égypte chargé de 30 tonnes d’aide humanitaire ». Par ailleurs, l’État hébreu continue de refuser une enquête internationale.
Israël a résisté hier aux demandes pour une enquête internationale, une semaine après son raid meurtrier contre une flottille humanitaire. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu, soumis à des pressions internationales croissantes, envisagerait la création d'une « commission de vérification » interne, où pourraient siéger des juristes étrangers choisis par Israël, sur les circonstances de cet abordage sanglant et les aspects légaux de la poursuite du blocus de Gaza. Le ministre de la Défense Ehud Barak a fait allusion à une telle initiative devant la Knesset (Parlement) en affirmant qu'Israël était prêt à procéder à « un examen » permettant de vérifier si le blocus de Gaza est « conforme ou non au droit international ».
Le débat continue de faire rage en Israël alors qu'une commission parlementaire a recommandé de retirer une partie de ses privilèges à une députée arabe israélienne, Hanin Zoabi, accusée de « trahison » pour sa participation à la flottille humanitaire pour Gaza. La coalition de droite au pouvoir a également facilement triomphé de trois motions de censure déposées par l'opposition à la suite de l'assaut qui a fait neuf morts, des ressortissants turcs, le 31 mai.
La Turquie, qui a pris des sanctions diplomatiques contre Israël, a prévenu qu'il ne « saurait être question d'une normalisation des relations turco-israéliennes » si Israël refusait une commission d'enquête de l'ONU. Parallèlement, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a écarté les rumeurs selon lesquelles le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan participerait à une prochaine flottille en direction de Gaza, sur la chaîne américaine CNN.
La Turquie, en pointe dans la dénonciation de l'abordage, a invité la conférence asiatique qui s'est ouverte hier à Istanbul à sanctionner l'État hébreu et à demander la levée immédiate du blocus. Des dirigeants russes, iraniens et arabes sont présents à cette conférence sur la sécurité régionale qui devrait accentuer un peu plus l'isolement d'Israël. « Le temps est venu de lever l'embargo imposé à Gaza », a martelé M. Erdogan lors d'une conférence de presse avec le président syrien Bachar el-Assad. Ce dernier a déclaré que l'attaque israélienne démontrait « la véritable nature d'Israël ». Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui participe également au sommet, a demandé que les « assaillants » de la flottille soient jugés pour un acte « inhumain et abject ».
En outre, l'Organisation de la conférence islamique (OCI) a appelé ses membres entretenant des relations avec Israël à « reconsidérer » ces liens.
En visite en Italie, le chef de la diplomatie britannique, William Hague, s'est dit quant à lui également favorable « à une enquête, avec une présence internationale » sur l'assaut israélien.
Le vice-président américain Joe Biden, de passage en Égypte, a pour sa part indiqué que les États-Unis étudiaient de « nouveaux moyens pour répondre aux aspects humanitaire, économique, sécuritaire et politique de la situation à Gaza », réitérant la position de Washington selon laquelle « le statu quo est intenable ». L'Union européenne tentera également le 14 juin à Luxembourg d'élaborer une proposition commune visant à une levée du blocus, selon le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos. Dimanche, la France avait proposé que l'UE assure le contrôle des navires à destination de Gaza, tout en estimant nécessaire de s'assurer qu'ils ne transportent pas d'armes.
Du côté de l'Iran, le Croissant-Rouge a annoncé son intention d'envoyer trois bateaux chargés d'aide humanitaire à Gaza. Les deux bateaux partiront « d'ici à la fin de la semaine » et cet envoi se fera « en coordination avec le gouvernement turc », a déclaré le directeur international du Croissant-Rouge. L'Iran compte également « envoyer bientôt un avion en Égypte chargé de 30 tonnes d'aide humanitaire », a-t-il ajouté.
Cinq militants propalestiniens irlandais, dont le cargo a été arraisonné samedi alors qu'il tentait de briser le blocus de Gaza, ont affirmé de leur côté qu'ils tenteraient à nouveau d'apporter de l'aide au territoire palestinien, lundi à leur retour à Dublin.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, va également se rendre dans la bande de Gaza la semaine prochaine en signe de « solidarité », a indiqué son directeur de cabinet, Hicham Youssef, confirmant des informations du Hamas, qui contrôle le territoire. Il s'agirait de la première visite d'un chef de l'organisation panarabe à Gaza, a-t-il souligné.   

Dix initiatives mondiales pour organiser des convois maritimes vers Gaza

[ 07/06/2010 - 11:25 ]
Gaza - CPI

Le chef du comité populaire pour la levée du blocus, le député Djamel Al Khoudari a annoncé, le dimanche 6/6, lors d’une déclaration de presse qu’il existe 10 initiatives mondiales pour organiser des convois maritimes et soulager les grandes souffrances des habitants de la Bande de Gaza, totalement assiégés par l’occupation israélienne depuis plus de 4 ans consécutifs.
Al Khoudari a affirmé que le piratage sioniste contre la flottille internationale «Liberté» a provoqué des dizaines d’idées et d’initiatives humanitaires, au niveau arabe, islamique et mondial, pour le soutien des Gazaouis dominés illégalement par l’occupation.
«Le soutien au peuple palestinien opprimé continue, plus que jamais, à prendre son efficacité», a déclaré le chef du comité populaire anti-blocus, tout en appelant à mettre fin immédiatement à l’embargo sioniste injuste.

L’occupation assassine 4 Palestiniens près des côtes de Gaza

[ 07/06/2010 - 12:25 ]
Gaza - CPI

Les forces de l’occupation ont assassiné, aujourd’hui à l’aube, le lundi 7/6, quatre palestiniens une semaine seulement après le crime sauvage très flagrant qui a ciblé les membres de la flottille «Liberté», simultanément avec la visite d’une délégation parlementaire arabe à Gaza.
Le directeur des secours et des urgences, Dr. Mouawia Hassanein a déclaré que 4 Palestiniens sont tombés en martyrs par les tirs des navires sionistes devant les côtes de la ville d’Al Zahara, au sud de Gaza, alors qu’un cinquième citoyen a été porté disparu sans pouvoir déterminer son sort.
Des témoins oculaires ont affirmé que les navires militaires sionistes ont pris en cible les 4 martyrs palestiniens alliés aux groupes d'Ayman Jouda qui se trouvaient à 200 mètres seulement de la côte de Gaza.
De leur part, les forces de la police marine ont souligné que leurs équipes ont pu tirer les corps de 4 martyrs, alors qu’un cinquième n’a pas encore été trouvé.
Il est à noter que les forces pirates de la marine de l'occupation ont commis récemment un crime très flagrant contre l’humanité, en agressant sauvagement le convoi humanitaire de la flottille internationale «Liberté», tuant au moins 9 humanitaires turcs et blessant une soixantaine de militants internationaux qui sont venus pour se solidariser avec les habitants de Gaza totalement assiégés par l’occupation israélienne depuis plus de 4 ans consécutifs.

L'armée de l'occupation envahit le champ d'Attouf pour d'expulser ses habitants

[ 07/06/2010 - 14:18 ]
Toubas – CPI

Les forces de l'occupation israélienne ont envahi, le dimanche après-midi 6/6, le champ d'Attouf, près du village de Tamoun, dans la ville de Toubas, où elles ont accroché des ordres de démolition et d'expulsion des habitants bédouins et propriétaires des dizaines de milliers de moutons dans cette région.
Les autorités de l'occupation ont demandé aux habitants de la région à l'évacuer durant dix jours seulement, sous prétexte qu'elle est une région militaire fermée.
Des sources locales ont dit que les forces occupantes se trouvent, de façon continuelle, dans la région de Ras al-Ahmar et déploient leurs patrouilles, de façon provocante, en pénétrant dans les maisons résidentielles des Palestiniens.
Notons que le camp d'Attouf est une région habitée par les bédouins Palestiniens propriétaires de moutons et que les forces occupantes l'encerclent par une clôture, en interdisant toute forme de vie aux habitants de cette région dans le but de les obliger de quitter le lieu.

L'entité sioniste refuse une enquête internationale autour du massacre de la flottille "Liberté"

[ 07/06/2010 - 14:54 ]
Washington – CPI

L'ambassadeur de l'entité sioniste aux Etats-Unis, Michael Oren a annoncé, le dimanche 6/6, que son gouvernement refuse qu'un comité international enquête sur le massacre exécuté par les forces spéciales sionistes contre la flottille "Liberté" qui se dirigeait vers la Bande de Gaza, en tuant et blessant des dizaines de solidaires internationaux.
Dans un programme diffusé par la chaîne américaine, "Fox News", Oren a dit : "Nous refusons le comité international et discutons avec la direction d'Obama les moyens pour exécuter une enquête.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, avait proposé une enquête internationale sur l'attaque des forces sionistes contre le convoi de la liberté dans les eaux internationales.

Deux autres Palestiniens blessés par les tirs de l'occupation à Gaza

[ 07/06/2010 - 15:06 ]
Gaza – CPI

Des sources médicales palestiniennes ont rapporté que le bombardement sioniste a blessé moyennement le citoyen, Ahmed Salah, 25 ans, qui a été transporté à l'hôpital de Kamal Adwan, à Jabalia.
Dans le même contexte, les sources médicales ont dit qu'un ouvrier palestinien a été blessé par les tirs des forces occupantes près du passage de Beit Hanoun, dans la Bande de Gaza.
Les sources ont dit que le blessé a été transporté à l'hôpital suite à sa blessure moyenne au pied.
On souligne que quatre résistants des brigades des martyrs d'al-Aqsa sont tombés en martyrs,  aujourd'hui matin, après le bombardement des forces marines sionistes.

Erdogan: Gaza est une question historique et nous allons poursuivre nos efforts pour lever le blocus

[ 07/06/2010 - 15:19 ]
Istanbul – CPI

Le premier ministre turc, Recep Tayyeb Erdogan, a affirmé que son pays va poursuivre ses efforts jusqu'à la fin de l'embargo sioniste imposé injustement contre la Bande de Gaza, tout en lançant de fortes critiques à l'occupation israélienne suite au massacre perpétré par les forces pirates sionistes contre les solidaires pacifistes internationaux qui étaient sur la flottille "Liberté", en causant des dizaines de blessés et de martyrs, le lundi dernier.
Dans son discours prononcé, le dimanche 6/6, dans la ville de Bursa, au nord-ouest de la Turquie, Erdogan a dit que Gaza est une question historique, en conséquence, nous sommes contre ceux qui obligent ses habitants de vivre dans une grande prison ouverte.
"Nous sommes sérieux pour mettre fin au blocus sioniste contre la Bande de Gaza, arrêter les massacres contre les innocents et la reconnaissance de l'entité sioniste d'avoir perpétré un terrorisme d'état dans la région du Proche-Orient", a-t-il ajouté.
Erdogan a déclaré qu'il a contacté le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, en discutant de la formation d'une commission internationale pour enquêter sur l'attaque terroriste contre le convoi de la liberté.

Ahrar : Les captifs palestiniens se solidarisent avec les solidaires de la "Flottille Liberté"

[ 07/06/2010 - 15:33 ]
Ramallah- CPI

Les captifs palestiniens dans les geôles de l’occupation ont organisé des activités de solidarité avec les humanitaires internationaux de la flottille «Liberté» qui se sont exposés aux agressions sauvages des forces pirates sionistes dans les eaux méditerranées, le lundi passé 31/5, en faisant des martyrs et des dizaines de blessés, dont une majorité turque.
Les activités solidaires des captifs palestiniens ont confirmé que la question palestinienne n’a pas vraiment perdu ses dimensions arabes et islamiques, en saluant les efforts humanitaires dignes et justes des héros militants et pacifistes internationaux qui ont prouvé au monde entier, par leur âme, que les hommes libres soutiennent plus que jamais les droits légaux du peuple palestinien, et que l’occupation n’est qu’une entité terroriste, raciste et fasciste, tout en s’abstenant de manger une journée en solidarité avec les martyrs et blessés de la flotte humanitaire.
De sa part, le directeur du centre d’Al Ahrar pour les études des captifs et des droits de l’homme, Fouad Al Khafache, a souligné que les captifs représentent le cœur palpitant de la question palestinienne, en confirmant qu’ils suivent attentivement tous les évènements de la scène palestinienne et appelant à la récupération des droits légaux de leur peuple qui souffre énormément sous l’occupation israélienne et exigeant la levée immédiate de l’embargo sioniste injuste contre les habitants de Gaza.

Une marche à Beit Jala pour condamner l'opération pirate des forces sionistes

[ 07/06/2010 - 15:44 ]
Bethléem – CPI

Quatre manifestants ont été asphyxiés, alors qu'un solidaire étranger a été arrêté lors de l'attaque des forces de l'occupation à une marche hebdomadaire qui contestait contre le mur raciste sioniste dans le village de Beit Jala, près de Bethléem, en Cisjordanie occupée.
Les contestataires Palestiniens, ainsi que les solidaires étrangers qui portaient les drapeaux des 45 pays dont leurs citoyens ont participé à la flottille "Liberté", se sont dirigés vers les terres rasées pour terminer la construction du mur d'apartheid sioniste en faisant face aux bulldozers sionistes pour les empêcher de raser les terres agricoles palestiniennes.
Les soldats sionistes ont lancé des bombes sonores et lacrymogènes sur les manifestants en causant l'asphyxie de 4 personnes, avant d'arrêter un solidaire étranger suite à sa blessure.

La France veut un rôle européen pour lever le blocus imposé contre Gaza

[ 07/06/2010 - 16:16 ]
Paris - CPI

La France a proposé un rôle efficace pour l’union européenne afin de lever le blocus arbitraire de l’occupation israélienne, imposé depuis plus de 4 ans consécutifs, en ouvrant le passage de Rafah et perquisitionnant les convois maritimes internationaux humanitaire de solidarité avec les palestiniens.
Le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner a déclaré lors d’une conférence de presse commune avec son homologue britannique «William Hague», à Paris, qu’il y a une possibilité que l’union européenne reprenne, de nouveau, le contrôle sur le passage de Rafah.
«La situation à Gaza est catastrophique et insupportable pour les habitants assiégés depuis longtemps», a souligné le haut diplomate français.
L’Union Européenne a évidement besoin de beaucoup d’efforts pour convaincre «Israël» que le blocus imposé contre Gaza est inutile et qu'il n’est plus de l’intérêt de la région du Moyen-Orient.
Les deux dirigeants européens ont insisté sur la nécessité d'entamer une enquête internationale sur le crime très flagrant des forces israéliennes contre la Flottille internationale de la liberté dans les eaux internationales de la méditerranée, le lundi passé 31/5.

Davutoglu : Pas de normalisation des relations sans une enquête onusienne indépendante

[ 07/06/2010 - 17:07 ]
Agences – CPI

Le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a affirmé qu'il n'y aura pas de normalisation des relations entre la Turquie et "Israël" si l'état de l'occupation refusera la formation d'une commission onusienne indépendante pour enquêter sur le massacre sioniste contre les solidaires qui étaient sur la flottille "Liberté" pour transporter des aides humanitaires aux habitants de la Bande de Gaza.
Cette déclaration publiée, le lundi 7/6, par Davutoglu, vient pour confirmer son appel à la nécessité d'effectuer une enquête internationale indépendante sur le massacre sioniste, sous le contrôle de l'ONU, ainsi que la levée du sévère blocus sioniste contre Gaza, comme des conditions pour normaliser, de nouveau, les relations entre l'entité sioniste et la Turquie.
De son côté, le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner et son homologue britannique, William Hague, ont insisté sur une enquête internationale autour du crime sioniste dans les eaux internationales.
L'AFP a rapporté, lundi, de Hague à l'issue de sa rencontre avec son homologue français, Bernard Kouchner, à Paris : "Nous croyons qu'il est très important d'enquêter sur cet événement.

Abou Zouhri : Hamas accepte l'installation des observateurs européens au passage de Rafah

[ 07/06/2010 - 18:49 ]
Gaza – CPI

Le porte-parole du mouvement du Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a affirmé que son mouvement accueille bien la proposition du ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, à propos de la participation des observateurs européens pour surveiller le passage de Rafah.
Il a attiré l'attention que cette idée est bien accueillie en cas de ne pas lier le passage à l'occupation israélienne.
Dans une déclaration spéciale au centre palestinien d'information, Dr. Abou Zouhri a dit, le lundi 7/6 : "Le mouvement du Hamas ne refuse pas l'idée de l'installation des observateurs européens au passage de Rafah si l'occupation ne le dirige pas", tout en affirmant qu'on a mis, auparavant, des observateurs européens dans ce terminal et que le Hamas accepte ce sujet.
Il a souligné que l'aidée de perquisitionner les bateaux qui arrivent au port de Gaza n'est pas claire, jusqu'à maintenant, et que son mouvement va annoncer sa position envers cette idée lorsqu'elle sera bien éclaircie.
Dans le même contexte, le porte-parole du Hamas a salué la visite du secrétaire général de la ligue arabe, Amr Moussa, à la Bande de Gaza en considérant que cette visite représente un pas pour garantir l'ouverture stable du passage de Rafah, ainsi qu'une annonce arabe pour casser le sévère blocus sioniste contre Gaza.

Al-Assad et Erdogan : "Israël" va payer le prix des sangs qui ont coulé sur la flottille "Liberté"

[ 07/06/2010 - 19:20 ]
Ankara – CPI

Le président syrien, Bachar al-Assad et le premier ministre turc, Recep Tayyeb Erdogan, ont renouvelé leur condamnation à l'attaque de l'entité sioniste contre la flottille "Liberté", en considérant que cette attaque montre le caractère oppressif et agressif de l'entité sioniste, en conséquence, elle va payer le prix des sangs coulés sur le convoi de la liberté.
Lors d'une conférence de presse commune avec Erdogan dans la capitale turque, Ankara, al-Assad a affirmé, le lundi 7/6, que l'agression sioniste contre le convoi de la liberté est un crime et qu' "Israël" a tué volontairement les solidaires pacifiques internationaux.
Al-Assad a exprimé la solidarité du peuple arabe syrien avec son frère turc après la perte des frères lors de l'agression sioniste sauvage et criminelle contre la flotte "Liberté".
La Turquie soutient Gaza comme au temps de l'état Ottoman qui a soutenu la Palestine en refusant de la donner ou de la considérer comme une patrie aux juifs avant 100 ans", a ajouté le président syrien.
De son côté, le premier ministre turc, Recep Tayyeb Erdogan, a dit que l'entité sioniste va payer le prix des sangs des martyrs du convoi de la liberté, tout en affirmant que les justifications sionistes sont faibles et ne peuvent convaincre personne, car "Israël" a perpétré un acte criminel.
"Israël tente de couvrir ces crimes sur la base du soutien de certains pays", a ajouté Erdogan.
Il a affirmé que la condamnation de la communauté internationale à ce crime est insuffisante, mais on doit former une commission internationale indépendante pour enquêter sur le massacre sioniste contre les solidaires pacifiques internationaux dans les eaux internationales, tout en soulignant qu'on ne doit  pas laisser passer ce crime sans être sanctionné, et qu'on doit prendre des réactions fortes contre l'état de l'occupation.
Le patron du gouvernement turc a déclaré que son pays va poursuivre ses efforts pour ouvrir une enquête sur ce crime, en affirmant que les sionistes disent des mensonges, de façon habituelle, dans un signe aux accusations israéliennes aux solidaires d'avoir attaqué les soldats sionistes.
Finalement, Erdogan a dit que les demandes du peuple palestinien doivent être réalisées et qu'on ne peut pas les ignorer, alors qu'il n'est pas juste de qualifier le Hamas d'un mouvement terroriste, tout en appelant la Ligue arabe et l'organisation de la conférence islamique à travailler sérieusement pour réaliser la réconciliation palestinienne.

Les passagers du Marmara ont protégé et soigné les criminels israéliens qu’ils avaient capturés : photos

Publié le 7-06-2010

Nouvelles preuves des mensonges israéliens concernant l’assaut du Marmara.

Les soldats israéliens maîtrisés par les passagers du Mavi Marmara lors de l’attaque contre le bateau ont été protégés et soignés, et aucunement « lynchés », comme le montrent une série de photos réduisant à néant un des mensonges répugnants des services de propagande israéliens.
Le quotidien turc Hürriyet a publié dimanche sur son site web une série de photographies montrant des soldats israéliens capturés alors qu’ils tentaient de prendre d’assaut le Mavi Marmara, dans les eaux internationales, aux petites heures du 31 mai.
Evidemment embarrassée par ce reportage, l’armée israélienne a commenté, contre toute évidence, que “les photos publiées confortent sans équivoque les déclarations antérieures de l’armée israélienne, selon lesquelles il y avait à bord du Marmara des mercenaires cherchant à tuer des soldats israéliens ». Les porte-parole israéliens et leurs medias aux ordres ont également hurlé, la semaine dernière, que leurs troupes étaient confrontées à un risque de « lynchage », terme volontiers provocateur puisqu’il fait référence à ces foules d’hommes blancs assassinant des Noirs Américains dans le sud des Etats-Unis.
Les photos du Hürriyet ne montrent rien de tel, bien au contraire. D’abord, il apparaît clairement que les passagers, s’ils l’avaient voulu, auraient eu amplement le temps et les moyens de blesser sérieusement les soldats israéliens voire de les tuer, si telle avait été leur intention. Et s’il est acquis qu’au moins 9 passagers de la Flottille ont été tués par les Israéliens, aucun de ces derniers n’a été tué, bien qu’il apparaisse qu’au moins deux d’entre eux, et peut-être quatre, ont été désarmés et maîtrisés, lors de cet assaut armé, illégal et prémédité, contre un vaisseau civil, dans les eaux internationales.
Sur certaines de photos du Hürriyet, on peut voir des passagers et des infirmiers s’employer à protéger les soldats capturés, et à leur prodiguer des soins. Ci-dessous, par exemple, on observe un passager auprès d’un soldat israélien et cherchant à protéger ce dernier, pas même d’une attaque, mais tout simplement d’être pris en photo.
Une autre photo, publiée non par Hürriyet, mais sur la page Facebook du journal The Economist http://twitter.com/intifadhat montre ce même soldat, et la personne qui le contrôle, tandis qu’une troisième personne lui apporte des soins
A nouveau dans le Hürriyet, ci-dessous, un soldat se fait panser, avec un pansement ou un linge, pour juguler des saignements à la face. On peut évidemment se livrer à des interprétations délirantes de ces photos, comme le fait la propagande israélienne, qui affirme qu’on est en presence d’une tentative d’étranglement du soldat ! Mais quand on connaît la fin de l’histoire, à savoir qu’il n’a pas été étranglé et que tous les soldats israéliens sont sortis vivants du bateau, l’explication la plus probable, et qui est cohérente avec tous les autres éléments de preuve, est que ce militaire est en train d’être soigné.
Enfin, le fait que des passagers ont apporté de l’aide aux pirates captures alors même que l’assaut était mené de pleine force par l’armée israélienne est attesté par une vidéo de publication récente, rendant compte des premiers instants de l’attaque. On y voit des passagers crier à l’aide, et on entend clairement l’un d’entre eux déclarer que plusieurs soldats se sont blessés en descendant des hélicoptères, qu’ils étaient prisonniers des passagers, et qu’ils recevaient des soins. Cela se passe au cœur de l’action, et il est hautement probable que ce que le passager raconte soit exactement la même chose que ce que nous croyons voir sur les photos.
A la minute 3:34 de cette vidéo, sous-titrée en français, un homme s’exprimant en turc apparaît à l’image, il dit que les hélicoptères ont lâché une dizaine de soldats sur le bateau, que les passagers en ont maîtrisé deux, et que deux autres se sont blessés lors de la descente en rappel. Il poursuit : « nos amis sont en ce moment même en train de leur venir en aide”, avant d’ajouter : “Nous disons aux Israéliens que personne ne devrait être blessé, ni chez eux ni chez nous. Leurs soldats tombés sur le pont sont entre de bonnes mains. Nos amis s’occupent d’eux, personne ne va leur faire du mal. Cette opération doit cesser ».
Complément : autres photos de soldats pris en charge par les passagers. publiées sur le site turc internethaber.com . Elles montrent clairement des soldats israéliens pris en charge, sans violences, par des passagers. Le site montre aussi des photos de passagers blessés.
CAPJPO-EuroPalestine

George Galloway lance un nouveau défi de grande evergure pour briser le siège de Gaza

Publié le 7-06-2010

Tandis qu’un bateau libanais annonce un départ fin juillet et qu’un "bateau juif" se dit prêt à prendre la mer ces jours-ci, George Galloway annonce un défi spectaculaire par mer et sur terre, pour se rendre à Gaza en septembre prochain

S’exprimant à l’occasion d’une manifestation réunissant plus de 20 000 personnes devant l’ambassade d’Israël à Londres samedi, l’ancien député de Respect, qui a déjà conduit plusieurs convois humanitaires à Gaza, a annoncé de nouvelles expéditions maritimes et terrestres pour briser le siège de Gaza, à la rentrée.
"Après des discussions à Istanboul", je suis en mesure d’annoncer qu’un convoi terrestre quittera la Grande-Bretagne, peu de temps après la fin du Ramadan, qu’il traversera l’Europe, en passant par la Turquie, la Syrie et le Liban, en s’allongeant à chaque étape. Nous demanderons au gouvernement Egyptien de nous laisser passer par le port d’ Aqaba pour nous rendre à Gaza par le terminal de Rafah", a indiqué George Galloway.
"Dans le même temps, une flottille de bateaux fera le tour de la méditerranée pour regrouper une soixantaine d’embarcations qui se dirigeront ensemble vers Gaza.
"Ces deux initiatives seront coordonnées par Viva Palestine et d’autres associations amies en Grande-Bretagne, en Turquie et d’autres pays d’Europe et du Moyen-Orient." a ajouté Galloway.
Contact : Alice Howard à Viva Palestina on 07889 726777 or Rob Hoveman on 07507 600561
CAPJPO-EuroPalestine

lundi 7 juin 2010

Flottille de la liberté : le détail que Netanyahu ignorait

6 juin 2010
par Thierry Meyssan*
Comme souvent face à des enjeux importants, la presse distrait le public des vraies questions. Le traitement de l’attaque israélienne contre la Flottille de la liberté en est un nouvel exemple. Les grands médias cherchent à dire qui sont les bons et les méchants, pas à expliquer le rapport de force.
Thierry Meyssan analyse ici les vraies motivations de Tel-Aviv et d’Ankara, et dévoile le détail qui a transformé le coup de force israélien en désastre diplomatique.


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Recep Tayyip Erdoğan s’est rendu au chevet de chaque blessé à l’hôpital Atatütk. Ici, le militant turco-irlandais El Mehdi El Hamid El Hamdi l’embrasse sur le front pour le remercier de son action. Le Premier ministre, qu’Israël croyait déstabiliser, est le vainqueur de cette première épreuve de force.
Une semaine après l’attaque en haute mer d’un convoi humanitaire maritime par les troupes israéliennes de quels éléments nouveaux dispose t-on et quelles premières conclusions peut-on établir ?
Avant de répondre à cette double question, il convient de balayer le blabla médiatique qui obscurcit le sujet.
En premier lieu, la Flottille de la liberté n’entendait pas simplement apporter du secours matériel aux Gazaouites, mais aussi briser le blocus [1]. Cette donnée, après avoir été occultée durant deux jours, a soudain été ajoutée à l’argumentaire des porte-parole israéliens. Ceux-ci ont alors accusé les humanitaires d’être des crypto-politiques, bien que la coalition Free Gaza ait toujours revendiqué palier à l’impuissance des Etats à faire respecter le droit international et humanitaire. Les militants embarqués sur la Flottille étaient des citoyens du monde venus appliquer la résolution 1860 des Nations Unies.
Les porte-parole israéliens ont reproché aux humanitaires d’avoir opposé une résistance aux soldats et d’avoir même utilisé des armes contre eux. Cela montrerait qu’il s’agissait en réalité de « terroristes ». Pour appuyer ce raisonnement, le ministère des Affaires étrangères a diffusé diverses photos de couteaux et d’armes par destination saisis sur le Mavi Marmara [2]. Or, les données EXIF de ces photos montrent que la plupart sont anciennes et ont été prises en d’autres circonstances [3]. Il s’agit là d’une technique classique de propagande, pendant que l’on discute de la véracité des photos, on masque que, au regard du droit international, non seulement la poursuite du blocus est illégale, mais Israël, puissance occupante a le devoir de veiller à l’acheminement de l’aide humanitaire. En outre, l’attaque de la flottille en eaux internationales étant illégale, les passagers avaient le droit de se rebeller, pourvu qu’ils aient —eux— un usage « proportionné de la force », ce qui fut le cas.
En second lieu, en termes de sécurité, Israël n’avait que faire de laisser passer cette flottille. Elle n’apportait pas d’armes à la Résistance palestinienne, uniquement de l’aide à la population. Certes, Tel-Aviv a imposé un embargo qui constitue, selon les termes du rapporteur des Nations Unies, « une punition collective », mais même au regard de cette punition imposée à 1,5 million de Gazaouites, 10 000 tonnes de marchandises ne représentent pas un enjeu significatif (cela fait moins de 7 kilos par habitant, ce n’est pas avec cela que l’on reconstruit sa maison et que l’on nourrit sa famille). Israël a d’ailleurs déjà laissé passer des convois terrestres de Free Gaza et un convoi maritime, et il s’est engagé cette semaine à acheminer l’aide transportée par le cargo Rachel Corrie.
L’objectif israélien, ainsi que je l’ai indiqué dans ces colonnes dès le premier jour, était de « casser la crédibilité de la Turquie », au moment où elle se rapproche de la Syrie et de l’Iran –ou, de manière plus précise, de faire tomber le gouvernement Erdoğan— et de « revendiquer le leadership du mouvement sioniste en montrant que Tel-Aviv décide et Washington entérine » [4].

Les stratégies respectives

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Conférence de presse du ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu, à l’issue de la réunion du Conseil de sécurité.
Ce neuvième convoi du collectif Free Gaza a été encouragé par Ankara pour démontrer l’illégalité du blocus.
Lors de sa conférence de presse à New York, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu, a indiqué que son gouvernement avait multiplié les contacts préalables avec son homologue israélien pour l’informer du convoi et lui demander de laisser le passage ouvert.
Autant que l’on puisse savoir, Ankara avait envisagé trois scénarios :
- 1. Israël laisse passer le convoi qui est accueilli en fanfare par les Gazaouites. Dans ce cas, la Turquie démontre que, contrairement à la plupart des gouvernements arabes, elle est indépendante et ne se plie pas aux injonctions de Tel-Aviv.
- 2. Israël déroute le convoi et le fait accoster à Ashdod/Isdud. Les marchandises et les humanitaires rejoignent Gaza par la route où ils sont accueillis en fanfare. Tel-Aviv garde la tête haute, et le bénéfice politique est moindre pour Ankara.
- 3. Israël sabote la flottille ou l’arraisonne. Dans ce cas, Ankara internationalise l’incident et en profite pour remettre en cause la continuation du blocus. C’est le meilleur scénario, politiquement parlant.
Le gouvernement israélien a cru disposer d’une autre option : montrer à l’état-major turc que si le gouvernement civil vient aider les Palestiniens, Tel-Aviv peut en retour agiter les séparatistes kurdes ; et montrer une fois de plus, qu’adossé aux Etats-Unis, Israël est au dessus du droit international. Bref, le gouvernement Netanyahu pensait possible de pousser les militaires turcs à perpétrer un cinquième coup d’Etat.
Dans cette optique, le tandem Netanyahu-Barak a commandité à des mercenaires kurdes une attaque terroriste contre la base militaire navale d’İskenderun (au sud de la Turquie). Elle a été réalisée le 31 mai peu après 0 heures. Des roquettes ont été tirées lors de la relève la garde, tuant 7 soldats [5].
Par ailleurs, le gouvernement israélien s’est assuré d’être couvert par Washington [6]. Ainsi que l’a fait remarquer le leader libyen Mouamar Khadafi [7], il est impensable que les forces israéliennes aient lancé une opération de piraterie en Méditerranée sans en informer à l’avance la VIe flotte états-unienne, chargée de combattre la piraterie et le terrorisme dans cette zone, avec laquelle elles travaillent habituellement. L’idée était de saisir les marchandises et de les acheminer à Gaza pour montrer sa bonne foi, tout en arrêtant les militants et en les accusant de liens avec le « djihadisme » pour discréditer le gouvernement démocrate-musulman de l’AKP.
L’abordage de la flottille pouvait avoir lieu soit de nuit en haute mer, soit de jour dans les eaux palestiniennes. Le gouvernement israélien a choisi la première option de sorte que l’assaut ne soit pas commenté en direct sur les chaînes de télévision satellitaires par la soixantaine de journalistes embarqués par Free Gaza. L’ordre a été donné au moment où se terminait l’attaque de la base navale d’İskenderun.
De fait, Israël a bien été couvert par les Etats-Unis, qui (avec la France) se sont efforcés d’empêcher toute décision contraignante du Conseil de sécurité. A l’issue d’une interminable session, celui-ci a accouché d’une indigente déclaration présidentielle [8]. On peut y lire une litanie de vœux pieux sur la libération des prisonniers, l’aide humanitaire aux Gazaouites, et la création d’un Etat palestinien.
En coulisses, le Conseil était divisé sur un point juridique particulier, que nous détaillerons dans un instant. Il s’est montré impuissant à clarifier lui-même les faits : au lieu de créer une Commission d’enquête, il s’est limité à demander « qu’il soit procédé [éventuellement par Israël] à une enquête prompte, impartiale, crédible et transparente, dans le respect des normes internationales ».
Certes, la Commission des droits de l’homme de l’ONU a, quant à elle, institué une mission pour établir les faits, mais sa compétence est limitée [9]. Au demeurant, Israël s’en moque comme il s’est moqué de la mission Desmond Tutu sur les crimes commis à Jenine, ou de la mission Richard Goldstone sur les bombardements de Gaza.

La confusion des territoires

Alors que les agences de presse avaient évoqué 16 morts, le bilan réel serait de 9 tués, sous réserve que les blessés graves ne succombent pas ultérieurement de leurs blessures. Selon la télévision publique turque, les commandos israéliens avaient une liste de personnes à éliminer, mais la résistance des passagers ayant perturbé le plan, seul le poète Raed Salah a été atteint. Il est probable qu’au moment de donner l’ordre de l’assaut, le gouvernement Netanyahu savait que le Mavi Marmara avait été enregistré aux Comores. Les commandos croyaient donc commettre des violences en territoire comorien.
Or, les organisateurs, soutenus par les autorités turques avaient hissé le pavillon turc et non celui des Comores. En outre, ils avaient déployé un gigantesque drapeau turc sur le flanc du cargo. Selon la jurisprudence de la Cour permanente de Justice de La Haye [10], le bateau n’était donc pas territoire comorien, mais turc. Il avait d’ailleurs déjà changé de nationalité lorsqu’il avait rejoint le reste de la flottille et la République de Chypre lui avait refusé le mouillage à cause de cela.
Tous les débats sur l’échec du renseignement israélien ne portent que sur cela : comment le Mossad a-il pu ignorer le changement de nationalité du cargo ?
Toutes les déclarations gênées de chancelleries, à Washington, à Paris et ailleurs, demandant que les faits soient établis avant qu’elles ne se prononcent sur les conséquences juridiques, portent sur ce point jamais énoncé : au moment de l’assaut, le Mavi Marmara était-il territoire comorien ou turc ?
La réponse à la question est de la plus haute importance. En effet, la Turquie est membre de l’OTAN et l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord stipule :
« Les parties conviennent qu’une attaque armée contre l’une ou plusieurs d’entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d’elles, dans l’exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l’article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d’accord avec les autres parties, telle action qu’elle jugera nécessaire, y compris l’emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l’Atlantique Nord. »
Juste avant que ne se réunisse le Conseil atlantique, la Justice turque a procédé à un nouveau coup de filet pour arrêter des personnalités accusées d’avoir fomenté un complot contre le gouvernement constitutionnel. Parmi les suspects figure l’ancien ministre de la Justice, Seyfi Oktay. Ils auraient appartenu au réseau Ergenekon, version locale actuelle du Gladio… c’est-à-dire des services secrets de l’OTAN.
La symbolique de ces arrestations est renforcée par la campagne conduite depuis deux ans par les partisans de l’AKP dans les médias. A coup de fictions télévisées et de films de cinéma, ils ne cessent de vulgariser la manière dont les services secrets de l’OTAN organisèrent quatre coups d’Etat militaires successifs dans le pays. Ils ne cessent d’expliquer que les Anglo-Saxons jouent un double jeu, alliés de façade, ils ont alimenté les problèmes kurde, arménien et chypriote pour affaiblir le pays.
A l’issue d’une longue et pénible réunion à huis clos, le secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen, a lu une déclaration d’une phrase : « J’exige la libération immédiate des civils ainsi que des navires retenus par Israël » [11].
Bien sûr, personne n’a jamais envisagé que l’OTAN contraindrait Israël par la force, mais c’est bien là que se trouve le moyen de pression : pour préserver l’Alliance, les Etats-Unis devaient résoudre le conflit à l’amiable.
24 heures exactement après la déclaration de M. Rasmussen, le porte parole de l’administration pénitenciaire israélienne annonçait avoir libéré tous les prisonniers étrangers (il conserve en détention ses propres ressortissants impliqués) et être en cours de les acheminer vers leur Etat d’origine ou un Etat d’accueil.
Ce rebondissement révèle un problème inattendu. L’Alliance atlantique, a été constituée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni avec les Etats ressortissant de leur zone d’influence post-Yalta. Ils en étaient les maîtres et les autres membres étaient soumis à leur commandement. Hormis la parenthèse gaullienne, aucun membre n’a osé remettre en cause ce fonctionnement. Or, la Turquie, signe de sa montée en puissance, vient d’utiliser le Traité de l’Atlantique Nord pour forcer la main aux Etats-Unis.

Le tête-à-tête Erdoğan-Peres continue

En menottant et en tabassant leurs prisonniers, les commandos israéliens hurlaient en riant « One minute ! », « One minute ! ». Ce gimmick fait référence à l’algarade ayant opposé le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan au président Shimon Peres, lors du forum économique de Davos.
[La rédaction du Réseau Voltaire n’est pas responsable des publicités affichées aléatoirement par Google sur cette vidéo.]
Cette provocation verbale a enflammé l’opinion publique turque qui s’estime insultée à travers son Premier ministre. Du coup, elle ne se contente pas d’approuver la réaction de M. Erdoğan, mais elle le pousse à en faire plus sur la scène internationale, ainsi que le montrent les derniers sondages.
C’est pourquoi le Parlement turc a adopté une résolution très offensive qui enjoint le gouvernement de « reconsidérer [les] relations politiques, militaires et économiques avec Israël et [de] prendre les mesures efficaces appropriées » [12].
Le ministère de la Justice a formé un groupe de travail pour examiner tous les recours juridiques en droit interne et international. Il s’appuie notamment sur le mémoire d’une association de juristes londoniens, que nous avons intégralement publié en anglais. [13].
Le parquet d’Istanbul-Bakırköy a ouvert une enquête [14]. Il a déjà fait procéder aux autopsies médico-légales et aux auditions des protagonistes turcs. Il pourrait inculper rapidement Benjamin Netanyahu et les généraux Ehud Barak et Gabi Ashkenasi pour piraterie, coups et blessures, meurtres, enlèvement et séquestration arbitraire.
Cependant, selon les éléments rassemblés, le procureur pourrait requalifier les faits en crime contre l’humanité. Dans ce cas, les prévenus ne pourraient plus voyager librement sans risquer l’interpellation.

Affirmer le leadership du mouvement sioniste

Si l’on se réfère aux communiqués et points de presse de la Maison-Blanche relatifs aux conversations téléphoniques successives entre le président Obama et le Premier ministre Natanyahu, les Israéliens étaient initialement fiers de leur coup. M. Netanyahu appelle d’abord le président Obama pour s’excuser de ne pouvoir honorer son invitation compte tenu des évènements qui l’obligent à retourner d’urgence à Tel-Aviv. Lors de la seconde conversation, M. Netanyahu raconte sa version des faits, c’est-à-dire qu’il place le président Obama devant le fait accompli. Si les Etats-Unis avaient autorisé l’arraisonnement, ils ne s’attendaient pas à ce carnage. La troisième conversation porte sur la manière de torpiller la réunion du Conseil de sécurité, c’est-à-dire que les Israéliens dictent leur feuille de route aux Etats-uniens.
La tonalité change lorsqu’on en arrive à la saisine du Conseil atlantique. M. Netanyahu devient difficile à joindre, tandis que la secrétaire d’Etat Hillary Clinton doit affronter son homologue turc, venu la harceler. Elle cherche un bouc émissaire et demande au général Ehud Barack de trouver une solution en faisant porter la responsabilité sur un subalterne, mais celui-ci refuse de faire sauter des fusibles. Non seulement il ne se désolidarise pas du commando qui a effectué le raid, mais il prend la défense de ses soldats et ira même leur rendre visite.
En définitive, les Israéliens doivent libérer leurs prisonniers. Ils ont imposé la situation, mais se sont fait imposer le dénouement.
Un problème supplémentaire surgit avec le décès de Furkan Doğan. Le jeune homme était double national turco-états-unien. Il s’ensuit que sa famille peut poursuivre l’Etat d’Israël pour meurtre devant les juridictions américaines.
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Funérailles de Furkan Doğan. Sur les pancartes, on peut lire « Notre honneur, notre martyr ».

Premières conclusions

Au final, le gouvernement israélien a échoué sur ses deux objectifs.
La Turquie sort renforcée de cet affrontement, et avec elle le triangle qu’elle forme avec ses alliés syrien et iranien. Au passage, elle a acquis plusieurs cartes. La Justice turque va juger par contumace les ministres et généraux israéliens pour les crimes commis. La mission d’investigation de la Commission des droits de l’homme va ternir un peu plus l’image d’Israël.
Surtout, la Turquie peut jouer une seconde partie. Selon nos informations, Ankara a informé le département d’Etat que M. Erdoğan envisage de briser personnellement le blocus de Gaza, comme François Mitterrand brisa en son temps le siège de Sarajevo [15]. Il pourrait embarquer sur une flotte humanitaire affrétée par des associations et soutenue par des gouvernements, dont l’Iran, la Syrie et le Venezuela. Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, a déjà appelé tous les Libanais à participer à de nouvelles initiatives. Un appel pourrait être lancé aux marins de la Méditerranée, de sorte que des centaines de bâtiments de plaisance s’y joindraient. Le tout serait escorté par la marine de guerre turque… membre de l’OTAN.
Cette perspective a effrayé Washington qui se trouve soudain une ardeur nouvelle pour convaincre Tel-Aviv de lever le blocus.
Par ailleurs, le prestige acquis par la Turquie au cours de cette opération met en relief la collaboration de certains gouvernements arabes avec Israël, particulièrement celui d’Hosni Moubarak.
Ce dernier a en effet activement collaboré au siège de Gaza afin d’empêcher le contact entre le Hamas palestinien et les Frères musulmans égyptiens. Le Caire n’a pas hésité à construire un mur d’acier avec l’argent des Etats-Unis et le savoir-faire de la France pour emmurer 1,5 million de Gazaouites [16]. Et l’on se souvient de la réponse du ministre des Affaires étrangères Ali Aboul Gheit à qui l’on demandait ce qu’il ferait des femmes et des enfants affamés qui tentaient de passer la frontière. Il répliqua : « Qu’ils essayent, nous leur briserons les jambes ! ».
Du coup, le sang des victimes du Marmara rejaillit sur le gouvernement Moubarak et Alexandrie est au bord du soulèvement. Pour lâcher un peu de lest, le gouvernement égyptien a donc décidé d’entrouvrir temporairement la frontière.
Avant de jouer dans la cour des grands, la Turquie a probablement assuré ses arrières. Notre hypothèse, qui s’appuie sur l’interview de diplomates, est qu’elle a reçu des garanties de la Russie lors du voyage de Dmitry Medvedev au Proche-Orient. Ce scénario semble corroboré par la soudaine annonce de la venue à Ankara, le 8 juin, du Premier ministre Vladimir Poutine pour participer à un sommet auquel il n’était jusque là pas attendu. Il y rencontrera notamment le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. La délégation israélienne qui était inscrite renoncera probablement à venir : tout officiel de haut niveau serait à la merci du procureur d’Istanbul-Bakırköy. Celui-ci pourrait inopinément qualifier les faits de crimes contre l’humanité et faire arrêter les officiels.
http://www.voltairenet.org/article165659.html


 Thierry Meyssan
Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).

Des activistes grecs s'emparent d'une compagnie israélienne à Athènes en protestation contre les crimes israéliens

05 Juin 2010
Athènes/ Des activistes grecs se sont emparés du siège d'une compagnie gouvernementale israélienne à Athènes, en signe de protestation contre l'agression des forces israéliennes contre la flottille de la liberté la semaine dernière dans les eaux internationales.
D'après la chaîne satellitaire /Al-Jazeera/ les activistes, qui observent un sit-in auprès du siège d'une compagnie israélienne pour la production des instruments d'irrigation dans la capitale grecque, Athènes, réclament l'inculpation des forces de l'armée israélienne pour leur piraterie contre les navires de la flottille de la liberté.
Dans un communiqué rapporté par la même chaîne, les activistes grecs demandent le restitution de tous les navires et des matières confisquées par les forces maritimes israéliennes lors de l'agression, affirmant que les forces d'occupation israéliennes s'efforcent à réprimer le peuple palestinien et sa résistance et à intimider le mouvement de solidarité internationale et l'initiative de la levée du blocus imposé à la bande de Gaza.
Les activistes ont arboré des pancartes de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza tout en criant des slogans dénonçant le mutisme des gouvernements du monde à l'égard de la piraterie israélienne contre la flottille de la liberté qui transportait des assistances humanitaires à la population assiégée de Gaza.
Citant l'un des activistes grecs, Al-Jazeera a souligné que l'objectif de ce sit-in est aussi d'inciter le peuple grec à boycotter tout ce qui a rapport avec Israël et d'expulser toutes les compagnies et les entreprises en Grèce qui ont des liens avec Israël, puisque, selon l'activiste grec, le boycottage est l'un des moyens les plus importants du soutien au peuple palestinien.
Parallèlement, l'union des syndicats des ouvriers des ports en Grèce examine la possibilité de boycotter les navires israéliens ou ceux enregistrés en Israël.
N.S. / L.A.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/05/291626.htm 

La presse qatarie: Les sympathisants devenus la terreur d'Israël

06 Juin 2010
Doha /   Le journal qatari /al-Raya/ trouve que la levée du blocus sur Gaza est désormais une question de temps, "or des dizaines de nouveaux navires avec à bord des sympathisants de tous les pays du monde, résolus à briser le blocus et à faire parvenir les assistances vitales aux habitants du secteur assiégé depuis quatre an environ, se dirigeront vers Gaza", dit-il pouvoir affirmer.
"Les sympathisants sont désormais la terreur de l'occupant israélien, parce qu'ils sont les révélateurs de la vérité qu'ils transmettraient à tout le monde", écrit le journal dans un article titré /Le soulèvement des navires/, publié aujourd'hui.
Le journal al-Charq, toujours qatari, qui souligne la colère partout dans le monde contre l'agression israélienne qui avait visé hier le /Rachel Corrie/ et lundi la flottille de la liberté, affirme que cette colère et l'activité qui se fait dans le monde entier sont les prémices de vives transformations à venir, et que les hommes libres dans le monde sont en train de tracer une nouvelle carte des politiques concernant la région.
Quant à al-Wattan, qatari aussi, il trouve que l'administration américaine travaille, semble-t-il, à trouver le moyen de tirer Israël de son embarras et de contourner la question de la levée du blocus sur Gaza afin de permettre à celui-ci de le maintenir.
A Amman, les journaux ont condamné les agressions israéliennes contre les convois de secours internationaux qui tentaient de briser le blocus imposé à Gaza et faire parvenir les assistances à ses habitants, appelant à l'unification des positions en vue d'un poursuivi des criminels israéliens et de leur jugement par la Cour pénal internationale pour crimes contre l'humanité.
Le journal al-Rai a publié un article qu'il avait titré /Gaza met Israël face au monde/, soulignant qu'Israël avait à affronter le monde dont l'opinion publique réclame fortement la fin du blocus
L'article trouve que les missions de secours se succéderont en direction de Gaza défiant la politique israélienne d'oppression et de blocus. 
 Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/06/291801.htm 

L'attaque contre la flottille de la liberté a divisé les responsables israéliens

07 Juin 2010 10:22 
IRIB - Les impacts de l'attaque d'Israël contre la flottille de la liberté dans les eaux internationales ont fait diviser  l'armée et le cabinet du régime sioniste. Selon le journal israélien Ha'aretz, les responsables militaires et politiques de haut rang  qui soutenaient initialement l'attaque contre la flottille de liberté, s'accusent maintenant mutuellement après la levée de bouclier dans le monde entier contre cet acte barbare.  

Israël s'oppose à la formation d'une commission d'enquête internationale

07 Juin 2010 09:29 
IRIB - Israël s'est explicitement opposé à la demande de l'ONU pour la formation d'une commission d'enquête internationale au sujet de l'attaque contre la flottille de la liberté, indique une dépêche de France 24, depuis Qods. Avant de participer au cabinet sécuritaire, le Premier ministre du régime sioniste, Benjamin Netanyahu a qualifié la demande de Ban Ki-Moon de contraire aux lois de ce régime. Le secrétaire général de l'ONU avait demandé à Tel-Aviv d'accepter la mise en place d'une commission d'enquête tripartite américain, turc et israélien mais Netanyahu a seulement admis une commission d'enquête israélienne. Michael Oren ambassadeur du régime sioniste aux Etats-Unis avait déjà précisé, à l'antenne de Fox News que Tel-Aviv  rejetait l'idée de la  formation de toute commission d'enquête internationale.  

Les soldats israéliens, non seulement des assassins de sang froid, mais « de minables voleurs »

Israel - 07-06-2010
Par ISM 
Les rescapés de la flottille pour Gaza rentrent, et tous leurs témoignages concordent. Accablants, même s’ils ne nous apprennent rien sur la barbarie sioniste. Et c’est ainsi qu’on apprend que non contents d’attaquer en pleine nuit des bateaux chargés de militants pacifistes en route pour Gaza, dans les eaux internationales, et d’en assassiner de sang froid au moins 9 et d’en blesser des dizaines d’autres, les pirates ont dépouillé les activistes, tout comme ils ont dépouillé les Palestiniens.
Ken O’Keefe, activiste irlandais, était à bord du Mavi Marmara. Lui, c’est à l’aéroport de Tel Aviv que la police sioniste l’a tabassé. Et lui a tout pris, à commencer par son passeport palestinien.
Lire également le journal de bord d’Henning Mankell, écrivain suédois.
"Henning Mankell : récit de l’écrivain embarqué"
Libération, 5 juin 2010
« Maintenant, on pourra aussi dire d’eux [les soldats israéliens] que ce sont de minables voleurs. Je ne suis pas le seul à avoir été dépouillé : argent, carte de crédit, vêtements, baladeur, ordinateur, tout y est passé. Nous avons été nombreux dans ce cas, à bord de ce bateau attaqué au petit matin par des soldats masqués qui n’étaient rien d’autre que de faux pirates. »
Autant de faits qui donnent la mesure de ce que subissent les Palestiniens, sous la férule sioniste depuis plus de 62 ans, et de l'inutilé des futiles "négociations" d'une soi-disant "paix" avec les dirigeants sionistes, qui ne servent qu'à couvrir et à prolonger la barbarie.
On ne négocie pas avec des assassins. On les met hors d'état de nuire, et on les juge.

Qualques photos de l'abordage du Mavi Marmara par l'armée sioniste

Turquie - 07-06-2010
Par ISM 
Le journal turc Hurriyet diffuse quelques images de la raclée infligée aux pirates sionistes lorsqu’ils ont fondu sur le Mavi Marmara, largués par les hélicoptères de l’armée israélienne. Peut-être s’attendaient-ils à être accueillis avec des colliers de fleurs et des hourrah ?

Gallerie de photos, sur Hurriyet.

Ha’aretz, qui publie l’article et les photos, indique :

« L’article qui accompagne les photos rapporte que les photos avaient été censurées et effacées par les combattants (sic) israéliens pour prévenir tout embarras pour Israël et les forces armées israéliennes, mais les activistes ont pu les récupérer. L’article indique également que sur certaines photos, on voit les activistes appartenant à l’organisation turque IHH donner des soins aux soldats blessés. »