mardi 18 mars 2014

Ilan Pappé parle de la liberté universitaire en Israël et de la campagne BDS

lan Pappé est un historien et militant politique israélien. Bon nombre de ses travaux universitaires traitent de l’expulsion en 1948 de 700 000 à 800 000 Palestiniens de leurs foyers, dans ce qui devint l’État d’Israël.
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Il a récemment annoncé qu’il allait commencer la traduction de son livre « Le nettoyage ethnique de la Palestine » par l’intermédiaire de l’externalisation ouverte sur Facebook. Cette idée lui est venue après s’être heurté pendant des années à l’impossibilité de trouver un traducteur ou un éditeur en Israël.
Ma’an l’a récemment interviewé afin de discuter de sa décision de faire appel à l’externalisation ouverte pour traduire son livre, du statut de la liberté académique en Israël et de la décision de l’Association des études américaines (ASA) de boycotter les institutions universitaires israéliennes.
Alex Shams : Qu’est-ce-qui vous a amené à décider de traduire votre livre via Facebook ? Vous avez indiqué sur Internet que vous n’aviez pour l’instant pas réussi à trouver un éditeur en Israël.
Comment s’est déroulée votre tentative de publication du livre en hébreu ? Quels ont été les principaux obstacles que vous avez rencontrés ? Selon vous, étaient-ils davantage liés à de potentielles répercussions financières négatives pour les éditeurs ou à des facteurs idéologiques ?
Ilan Pappé : La rédaction du livre était terminée dès 2006. À cette époque, j’étais déjà conscient que les chances de pouvoir le publier en hébreu étaient minces, mais j’ai contacté plusieurs éditeurs qui m’ont donné une réponse franche et idéologique.
Ils refusaient de publier un tel livre. En plus, la principale chaîne de librairies israélienne, Steimatzky, avait déjà boycotté mes livres depuis un moment. Il ne me restait donc plus qu’à espérer que les gens le liraient en anglais ou à chercher des alternatives.
A.S : Selon vous, quelle est la position de l’industrie de l’édition à l’égard des œuvres qui critiquent le sionisme ? En quoi est-elle similaire ou différente de l’atmosphère qui règne au sein des institutions universitaires ?
Pouvez-vous nous décrire les obstacles que vous avez rencontrés en travaillant au sein d’une université israélienne ?
I.P : Dans les mondes universitaire et de l’édition, et dans d’autres milieux culturels similaires, il existe des limites invisibles que vous ne découvrez que lorsque vous les franchissez.
D’une manière générale, je dirais qu’il est interdit de baser votre critique du sionisme sur vos qualifications et votre savoir-faire professionnels. Ainsi, vous pouvez enseigner, étudier ou publier des œuvres critiquant le sionisme en fonction de vos convictions ou de votre militantisme. Un pharmacien peut donc critiquer les politiques gouvernementales, ou même l’idéologie de l’État. Peu nombreux sont ceux qui agissent de la sorte, mais ceci est davantage lié à l’autocensure qu’à autre chose.
Cependant, la critique du sionisme en tant que hobby ou activité politique (sous réserve d’être citoyen juif, bien sûr) est en quelque sorte tolérée. Toutefois, si vous prétendez que le sionisme est une idéologie moralement corrompue et que ses politiques constituent des crimes de guerre sur la base de vos qualifications professionnelles – si vous êtes un historien formé à l’histoire d’Israël et de la Palestine, par exemple – vous franchissez la limite. Évidemment, ceci est lié au fait que vous risquez de l’enseigner à vos étudiants ou aux futurs enseignants de l’État.
De la même manière, si vous accusez votre propre milieu de référence de participer à l’oppression, vous franchissez la limite – et vous aggravez bien sûr votre cas si vous pensez qu’il devrait être boycotté en raison de sa complaisance.
C’est la raison pour laquelle même les plus téméraires des journalistes israéliens ne s’en prendraient pas à leur propre travail et au rôle qu’il joue dans le maintien de l’oppression, et c’est pour cela que si peu d’universitaires israéliens se risquent à poser la question de l’implication de leurs institutions dans la réalité criminelle sur le terrain.
Enfin, si vous ne vous limitez pas à critiquer les politiques de l’État mais sa nature même, et que vous mettez publiquement en doute sa légitimité et ses fondements moraux, vous sortez du cadre « toléré ». Et si vous vous permettez d’établir des comparaisons entre les moments les plus sombres de l’histoire juive et de l’histoire européenne avec la situation actuelle, vos travaux ne seront pas tolérés.
J’ai franchi toutes ces limites, et me suis par conséquent trouvé dans l’impossibilité de travailler au sein des institutions universitaires israéliennes, qui, au lieu de constituer des bastions de la liberté d’expression, sont des bastions de la censure.
Dans mon cas, ceci s’est traduit de la manière suivante : on m’a interdit de participer à des conférences universitaires ou laissé les organiser seul, j’ai été harcelé en raison de problèmes administratifs fictifs, on s’en est pris à mes étudiants et la communauté étudiante a été montée contre moi (en organisant des manifestations devant ma salle de classe). Enfin, on a réclamé publiquement ma démission et un procès m’a été intenté devant la Cour de discipline en raison de mon manque de patriotisme et d’esprit collégial.
Le plus extraordinaire est que ce harcèlement s’est poursuivi en Grande-Bretagne ou j’ai commencé à travailler en 2007. Pendant des années, l’ambassadeur d’Israël à Londres a exercé une pression (qui a bien sûr été écartée) auprès de mon université pour obtenir mon licenciement ! Même au plus fort de l’apartheid, l’ambassadeur de l’Afrique du Sud n’a pas demandé aux universités britanniques de licencier les membres du personnel ayant pris position contre l’apartheid.
A.S : À ce sujet, comment percevez-vous les obstacles que vous avez rencontrés en raison de la décision récente de l’ASA de boycotter les institutions universitaires israéliennes ? Considérez-vous ceci comme une avancée positive qui pourrait enhardir les voix dissidentes au sein des institutions israéliennes ?
I.P : Je pense qu’il s’agit d’un exemple particulièrement inspirant de bravoure universitaire (bien souvent considérée comme un paradoxe) qui envoie un message positif aux universitaires israéliens en leur montrant que les personnes qu’ils estiment le plus et les institutions qu’ils vénèrent presque religieusement ne peuvent comprendre ni accepter leur complaisance dans le maintien de l’oppression et leur indifférence quant aux atrocités perpétrées à quelques kilomètres des lieux d’enseignement bâtis en leur nom.
Cette décision établit un lien intéressant entre la liberté académique des universitaires américains (concernant la critique des politiques israéliennes) et la liberté académique des universitaires palestiniens.
A.S : Comment comprenez-vous le concept de « liberté académique » d’après votre propre expérience ? Pensez-vous que cette décision est préjudiciable à la liberté académique des universitaires israéliens ? Quelle est votre perception de la liberté académique en Israël en tant qu’universitaire israélien dissident ?
I.P : Tout d’abord, le lien est évident mais devait être explicité pour le public américain. Je suis convaincu que si les universitaires américains comprenaient les implications de la vie d’universitaire ou d’étudiant sous l’occupation en Cisjordanie ou l’état de siège à la bande de Gaza, ils seraient bien plus nombreux à soutenir la cause de la paix et de la justice en Palestine.
En réalité, ce genre de choses met en valeur la liberté académique. Elles ouvrent les frontières du dialogue universitaire délimitées au niveau idéologique par le monde universitaire israélien. La liberté d’expression académique en Israël est comparable à la conception de l’État d’Israël en tant que démocratie juive.
Prenez un concept universel – tout le monde dispose de la liberté d’opinion et d’appartenance à une démocratie – à une seule condition : que ce caractère universel n’inclue pas la critique du sionisme et que la démocratie soit toujours à majorité juive, indépendamment des réalités démographiques et géographiques.
Le mouvement « boycott, désinvestissement et sanctions » (BDS), y compris le soutien qu’il a reçu récemment de la part de différentes sociétés universitaires américaines, met un terme à cette parodie. Soit vous approuvez les concepts de liberté académique et de démocratie et leur caractère universel, soit vous censurez les débats et imposez un régime d’apartheid (ce qui implique que les Palestiniens ne disposent d’aucune liberté académique sous l’occupation). Il n’existe pas de compromis. Les derniers événements constituent la meilleure des leçons de liberté académique que les Israéliens aient reçue depuis la création de leur État.
A.S : En conclusion, comment se déroule le travail de traduction de votre livre en hébreu via Facebook ? Comment les lecteurs peuvent-ils vous apporter leur soutien ?
I.P : J’ai déjà publié trois chapitres, le quatrième est en cours de traduction, et les retours sont positifs. Ceci m’a également permis de prendre part à des débats en direct à propos du livre et de publier des documents et des ressources.
Mon but est qu’un maximum d’Israéliens s’informent sur le sujet, et mes amis Facebook font de leur mieux pour faire passer le message, ce qui est une belle récompense pour 2014.
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Ilan Pappé
21 février 2014 - Ma’an News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.eu - Claire L.
http://www.bdsfrance.org

L’Argentine impose une perte de 170 millions de dollars à la compagnie des eaux israélienne Mekorot, tandis que BDS s’étend au Sud.

La perte du contrat de La Plata s’inscrit dans la suite d’un boycott du même type de la part de l’entreprise hollandaise Vitens
Des entreprises de construction européennes et des fonds de pension abandonnent Israël
Des associations d’étudiants et de jeunes ont de plus en plus de poids dans BDS
Les branches norvégiennes de YWCA et de YMCA adoptent BDS

Dans la vague récente de succès du mouvement croissant de Boycott Désinvestissement et Sanctions (BDS), les autorités de Buenos Aires ont suspendu une offre de 170 millions de  dollars pour une usine de traitement de l’eau, faite par la compagnie nationale des eaux d’Israël, Mekorot. La décision a été prise à la suite d’une campagne de syndicats et de groupes de droits humains argentins qui ont établi un lien entre le rôle de Mekorot dans le vol des ressources en eau palestiniennes par Israël et le fait que de toute évidence le projet ne correspondait pas aux normes et aux besoins argentins.
L’argument de la campagne était que Mekorot essayait d’exporter dans le pays une politique de l’eau discriminatoire telle qu’elle l’applique contre le peuple palestinien.
Cette victoire contredit amplement les déclarations israéliennes selon lesquelles les pays du Sud, enthousiasmés par la technologie israélienne, sont incontestablement des marchés en expansion, comme l’a exprimé Netanyahou dans son discours à l’AIPAC.
Mekorot s’approprie illégalement l’eau palestinienne et la détourne vers les colonies israéliennes illégales et les villes d’Israël. L’entreprise impose de graves obstacles à l’accès des Palestiniens à leur eau. Amnesty International a accusé Israël de priver les Palestiniens de leur accès à l’eau en tant que « moyen d’expulsion ». Un rapport de parlementaires français (janvier 2012) a accusé Israël d’imposer un système d’apartheid de l’eau dans les territoires palestiniens occupés.
Le gouvernement de la province de Buenos Aires avait approuvé un projet d’usine d’eau potable porté par un consortium conduit par Mekorot, à la suite d’une visite en Israël du gouverneur Daniel Scioli en 2011, mais des protestations et du lobbying ont persuadé les autorités locales de suspendre le projet.
Une annonce de haut niveau a été faite en décembre dernier par la grande entreprise hollandaise de service de l’eau qui a suspendu un accord avec Mekorot au motif que cette relation s’établissait en violation de « l’engagement à respecter le droit international ».
« Nos recherches nous ont permis de conclure que Mekorot est venu en Argentine dans l’intention de répéter ce qu’elle fait en Palestine. L’eau est un droit pour tous et aucune entreprise ne devrait pouvoir fournir de l’eau sur la base d’une discrimination » a dit Adolfo, un ingénieur représentant le syndicat  CTA/ATE Hidrảulica qui a fait campagne contre l’usine de Mekorot.
« Nous nous sommes battus en solidarité avec la lutte des Palestiniens pour la justice, la libération et le retour et nous avons gagné une bataille non seulement contre les crimes israéliens contre le peuple palestinien mais aussi pour le droit à l’eau ici en Argentine » a dit Tilda Rabi, présidente de la Fédération des organisations palestino-argentines.
Les militants constatent que la décision a été prise en décembre 2013 mais qu’ils n’ont pu la vérifier que le 7 mars 2014.
Plus d’info : http://www.bdsmovement.net/2014/170m-argentina-loss-for-mekorot-11875#sthash.by4YCaKH.dpuf
http://www.bdsfrance.org

Lettre ouverte à Monsieur le Maire de Gennevilliers

Et aux candidats aux élections municipales 2014, concernant les activités en Palestine de la société Veolia, par l’ATMF et le Comité France Palestine de Genevilliers.
Depuis une dizaine d’années, cette entreprise collabore activement au développement de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés.
Tout récemment encore, l’activité de Véolia a été dénoncée par le rapporteur spécial de l’ONU aux droits de l’homme en Palestine, Richard Falk ainsi que par l’ancien commissaire européen aux relations extérieures, Hans van den Broek.

Véolia est notamment impliquée dans :

  • le tramway de Jérusalem reliant la partie israélienne de la ville aux colonies situées à l’Est.
  • les lignes d’autobus reliant des colonies par des routes de contournement réservées aux Israéliens et interdites aux Palestiniens.
  • la décharge de Tovlan avec toutes les nuisances pour les Palestiniens sans aucun service.
  • le Traitement des eaux usées de la colonie de Modi’in Illit.
La colonisation d’un territoire occupé contrevient au même titre que les punitions collectives ou les déplacements de population, à la 4ème Convention de Genève. Elle rend caduque la solution de paix fondée sur la coexistence de deux Etats si l’on considère que le nombre de colons en Cisjordanie dépasse aujourd’hui 500 000 et qu’ils se sont déjà appropriés plus de 40%de terres palestiniennes.
En mettant son savoir-faire au service de la colonisation israélienne en Palestine, Veolia se fait le complice de violations du Droit International. Elle doit donc être sanctionnée, sur les plans juridiques et économiques, comme le demandent expressément, aussi bien Richard Falk que Hans van den Boeck.
Ne pas sanctionner serait éloigné un peu plus les espoirs de paix en Palestine.
Nous vous rappelons qu’à maintes reprises la ville de Gennevilliers a su prendre des positions en faveur du respect du Droit international et des droits du peuple palestinien.
Nous agissons pour que la ville de Gennevilliers continue dans cette voie.
Le renouvellement du contrat avec Veolia devant être soumis à un appel d’offres en 2015, nous appelons les élus de Gennevilliers et les candidats aux élections municipales à ne pas renouveler le contrat avec Veolia au nom du respect des Droits de l’Homme en Palestine
ATMF, 26 rue Dupressoir
Comité France Palestine, 6 place Jules Guesde.
http://www.bdsfrance.org

Le boycott s'étend même là où on ne l'attend pas

Des pressions de l’intérieur sur les colonies israéliennes
Isaac Scharf et Aron Heller, Traduction : SF pour BDS France
Associated Press, publié le 13 février 2014 dans Israël News: http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4487794,00.html

Tandis que le monde entier critique les constructions d’Israël en Cisjordanie, une désapprobation persiste aussi dans le pays, depuis les protestations diplomatiques de parlementaires jusqu’au boycott de produits des colonies par des consommateurs.
Des entreprises de Cisjordanie rencontrent une résistance à leurs produits.
En ce moment, quand Yaaacov Berg tente de vendre sa ligne de vins de choix de Psagot, qui a été distinguée par des prix, il rencontre des obstacles de tous côtés. Son produit est de plus en plus mis de côté parce que venant d’une colonie de Cisjordanie. Berg, qui a 37 ans, dit que le refus ne vient pas que de l’étranger mais de Tel Aviv même : « en fait, nous avons de gros problèmes ; il est quasiment impossible de vendre aux restaurants (de Tel Aviv) » ajoute-t-il.
Alors qu’Israël est embourbé dans le combat contre les appels croissants au boycott des produits israéliens et des entreprises qui ont des liens dans les colonies controversées, on voit discrètement émerger parmi les Israéliens une campagne qui avance sans bruit et de manière plutôt informelle.
Des Israéliens partisans de longue date de la paix mais qui ont longtemps considéré que les colonies n’étaient pas tellement un problème, commencent à demander pourquoi Israël continue à y construire face à ce qui apparaît comme un consensus mondial proche de l’indignation.
Même parmi les Israéliens qui considèrent que la Cisjordanie appartient de droit à Israël, on note maintenant un certain malaise face à la poursuite d’investissements en Cisjordanie au détriment de solutions à apporter à la crise intérieure du logement et autres problèmes sociaux en Israël.
Bien qu’il n’y ait pas de mouvement organisé, il est de plus en plus évident qu’une prise de distance se manifeste de fait par rapport à la colonisation : des gens évitent notamment d’acheter des produits des colonies allant du vin à des aliments bio et aux cosmétiques de la Mer Morte.
« En tant qu’Israélien, je m’oppose à un régime que je trouve illégitime en Cisjordanie et je ne veux rien avoir à faire avec lui, aussi je fais l’effort de ne pas acheter ces produits » dit Yaron Racah, un employé de 38 ans, du secteur de l’High-tech de Tel Aviv. « Si je ne peux pas y mettre fin, je peux au moins ne pas aggraver la situation en prenant activement part à quelque chose en quoi je ne crois pas ».
Plus de 550 000 Israéliens vivent en Cisjordanie et dans Jérusalem Est, des zones voisines conquises lors de la guerre de 1967, parmi environ 2,5 millions de Palestiniens. En 2013, les autorités israéliennes ont planifié plus de 14 000 logements dans les colonies à engager en plusieurs étapes, d’après La Paix Maintenant, le groupe israélien anti-colonies.
Les Palestiniens disent que ces territoires ainsi que la bande de Gaza, de l’autre côté d’Israël, le long de la côte, devraient constituer leur futur Etat. Ils critiquent le fait que la croissance du peuplement des colonies rendra encore plus difficile la partition de la Terre Sainte entre Israël et un Etat palestinien.
Certains Israéliens voient un gros risque dans la restitution de la Cisjordanie qui commande la région montagneuse sur la partie centrale d’Israël. Beaucoup de Juifs religieux voient la Cisjordanie comme leur centre biblique.
Le problème est venu au devant de la scène dans les pourparlers de paix en cours, le secrétaire d’Etat John Kerry ayant dit que la poursuite de la construction pose la question de l’engagement d’Israël pour la paix. Avec des officiels européens de haut niveau, il a averti Israël qu’il s’exposait à un isolement croissant et à des pressions économiques si les pourparlers de paix échouaient et que les colonies se développaient.
La question pendante est de savoir ce qui se passera si Israël n’est plus du tout séparé de la Cisjordanie. Avec 6 millions de Juifs et 2 millions de citoyens arabes en Israël, une fusion avec la Cisjordanie ne ressemblerait pas tellement à un « Etat juif ».
Des deux côtés, certains disent qu’un point de non retour a déjà été atteint. Et certains israéliens sont tellement énervés à cette idée qu’ils en arrivent à des positions qui auraient semblé incroyablement radicales il y a à peine quelques années.
Zehava Galon qui est à la tête du Meretz, le parti d’opposition colombe, a dit que si elle s’oppose aux efforts de boycott international total contre Israël, elle évite de consommer des produits des colonies parce qu’il faut bien qu’il y ait « un prix à l’occupation » : « C’est inacceptable. Quiconque a pensé qu’ils pouvaient tromper le monde entier a eu raison pendant quelques années mais c’est fini » dit-elle.
Certains universitaires se sont abstenus de coopérer avec des collègues des colonies, une poignée d’acteurs a refusé de jouer dans des théâtres des colonies et il y a eu quelques cas de réservistes refusant de se présenter pour leur période de garde dans des colonies. Au Parlement, des législateurs pacifistes ont récemment argumenté en faveur de plus de transparence dans le financement des colonies.
Certains Israéliens parlent même tranquillement du besoin d’une action plus dure dans le monde, en particulier de la part de l’Union européenne qui accorde à Israël un statut spécial ; celui-ci est la clef du sentiment de normalité de son peuple qui participe aux compétitions sportives européennes et à des événements tels que le concours de chansons Eurovision.
Amira Hass, qui tient une chronique dans le quotidien Haaretz, et qui est considérée comme résolument pro-palestinienne par nombre de ses concitoyens, a  lancé un appel aux pays européens pour qu’ils cessent de délivrer des visas aux Israéliens qui en font la demande avant de voyager. « Une atteinte à notre liberté de mouvement et l’éventualité de refus de visas seraient un avertissement adéquat, qui nous dirait que notre normalité n’est qu’une illusion », a-telle écrit mercredi.
Dans la mesure où des accusations d’antisémitisme ont été prononcées en Israël contre le boycott international, ce genre de parallélisme est très sensible dans le pays.
Yoram Cohen, de la cave Tanya dans la colonie d’Ofra, a appelé les boycotteurs israéliens des hypocrites « branchés », qui n’ont pas d’états d’âme pour acheter du vin provenant de pays bien pires en ce qui concerne les droits humains. Berg a dit avoir peur qu’une minorité qui donne de la voix « empoisonne » le discours public et gagne de l’influence sur d’autres pour éviter les produits des colonies.
Les entreprises dans les colonies disent qu’elles fournissent du travail bien payé aux Palestiniens ; c’est le cas de Sodastream, fabricant international de machines à faire des boissons gazeuses, qui a récemment fait sa publicité au Super Bowl avec la participation de l’actrice Scarlett Johansson. Mais les officiels palestiniens disent que la présence des colonies étouffe leur propre développement économique.
Avec d’autres viticulteurs des colonies, Berg a récemment annoncé publiquement que des douzaines de restaurants de tel Aviv boycottaient leurs vins dans l’espoir de les faire changer de cap en leur faisant honte.
L’agence de presse a contacté plus de douze restaurants de tel Aviv, y compris certains nommés par les colons. Tous ont refusé d’aborder le sujet. Ce n’était pas seulement la peur de s’aliéner des clients qui les aurait dissuadés de parler mais également une loi israélienne de 2011 qui peut les exposer à des poursuites en cas de boycott officiel. La loi n’a pas fait de l’appel au boycott un délit, mais un problème civil qui pourrait motiver une compensation financière. Il n’y a pas encore eu de précédent.
Parmi les consommateurs, les sentiments sont mêlés : « il nous faut montrer qu’il y a des gens ici qui n’approuvent pas les colonies, que tout le monde ne pense pas que c’est OK » a dit un habitant de Tel Aviv, Chai Hazen. « Si le boycott est le moyen de le montrer… c’est ce que nous ferons ».
Mais quelqu’un d’autre, de tel Aviv également, Tali Biton, a dit que les divisions internes ne font que nuire à l’image et à l’économie du pays.
Yaniv Rosner, propriétaire d’un magasin de vins et spiritueux de la ville proche de Kfar Saba, a dit que les clients rejetant le vin des colonies étaient rares, autrement dit, le vin devrait rester à l’écart de la politique : « donnez moi un bon vin du Liban et je le vendrai aussi ».

Boycoot d'Hewlett-Packard : complice du nettoyage ethnique de Jérusalem

Israël maintient un système stratifié de cartes d’identité qui désigne les Palestiniens habitant en Cisjordanie avec des cartes d’identité vertes, ceux de Gaza avec des cartes d’identité rouges, et les habitants permanents de Jérusalem occupée avec des cartes d’identité bleues (distinctes de celles des citoyens israéliens). Cette structure fonctionne afin de séparer davantage encore les Palestiniens tant de l’occupant que les uns des autres, de limiter leur liberté de mouvements, et d’institutionnaliser l’inégalité et la discrimination. En outre, les cartes d’identité israéliennes permettent de différencier les citoyens palestiniens d’Israël de ses citoyens juifs, et elles sont couramment utilisées à des fins de ségrégation et pour d’autres pratiques discriminatoires. Les Palestiniens ayant un statut de résident permanent à Jérusalem se heurtent à des difficultés bien particulières en raison d’une telle division.
Bien que soumis à la législation israélienne, les habitants permanents ne bénéficient pas de la totalité des droits. Loin de là, car même s’ils sont dans la ville, leur statut les assimile à des immigrants avec des droits limités. Les cartes d’identité bleues de Jérusalem sont aussi le seul document qui leur permet de prouver qu’ils ont le droit de rester dans la ville, Israël imposant de nombreuses méthodes visant à chasser par la force la population arabe, et à judaïser Jérusalem. Entre autres méthodes, le Centre de la politique de vie, qui contraint les habitants palestiniens de Jérusalem à faire la preuve auprès du ministère de l’Intérieur que la ville reste leur lieu principal de vie et ce, au moyen d’une liste exhaustive de documents (parfois impossibles à réunir). Depuis l’annexion illégale et de facto de Jérusalem par Israël en 1967, plus de 14 000 cartes d’identité ont été retirées, obligeant ces Palestiniens soit à quitter leur ville soit à y vivre dans l’illégalité.
Le système d’enregistrement de la population « Aviv », exploité par le ministère de l’Intérieur d’Israël, est un registre de l’ensemble de la population, traitant les informations sur l’âge, la race, l’adresse, le pays d’origine et la religion, pour les citoyens israéliens et les résidents. Selon le ministère de l’Intérieur israélien, « Pour être un résident de Jérusalem, une personne doit prouver qu’Israël est son principal lieu de résidence. À défaut, le système d’enregistrement de la population doit être corrigé. » La maintenance de ce système d’enregistrement de la population est donc partie intégrante dans la répression d’Israël qui se poursuit contre la population palestinienne. Et c’est Hewlett-Packard qui gère le registre « Aviv », à la suite de son acquisition de Compaq Computers en 2002.
En 2008, il a été accordé à HP un contrat de 74 millions de dollars par le ministère de l’Intérieur israélien pour la fabrication de cinq millions de cartes d’identité biométriques, lesquelles cartes contiennent une technologie de pointe qui permet à l’Autorité israélienne de la population de suivre à la trace et de surveiller tous les citoyens et résidents d’Israël, et notamment les Jérusalémites palestiniens.
Tout comme Polaroid et IBM furent des cibles pour le boycott international en raison de leur production conjointe des livrets bancaires dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, nous appelons la communauté internationale à boycotter HP pour sa complicité dans le nettoyage ethnique par Israël de la Jérusalem occupée.
Le soutien de HP à l’occupation israélienne
La collusion de HP avec Israël dans son occupation s’étend bien au-delà des limites de Jérusalem :
- HP fournit à Israël le Système de Bâle, système de contrôle biométrique de la main et avec reconnaissance faciale, installé sur les checkpoints en Cisjordanie et dans la bande de Gaza occupées ;
- HP alimente Ariel et Modi’in Illit – deux parmi les plus grandes colonies israéliennes (toutes étant illégales) – en différentes formes de technologie pour qu’elles répondent aux besoins d’une « croissance économique et démographique rapide » ;
- depuis 2006, HP fournit, exploite et entretient l’infrastructure informatique de l’armée israélienne, qui est utilisée pour imposer le blocus de la bande de Gaza.
Passez à l’action !
La Coalition pour le boycott de HP est pratiquement prête pour l’assemblée générale annuelle des actionnaires de HP, qui aura lieu le 19 mars. Là, les membres de la Coalition présenteront une lettre-pétition appelant la société à rompre ses liens avec Israël.
La Coalition a besoin du maximum de signatures qu’elle pourra obtenir des organisations de solidarité à travers le monde, aussi, merci de signer avant le 17 mars, et dites à HP d’arrêter de financer l’apartheid d’Israël.
IL EST TEMPS D’AGIR, MAINTENANT !
traduction : JPP pour bds france

"L’État d’Israël n’est ni juif ni démocratique"

Des groupes antisionistes israéliens se positionnent sur les manifestations ultra-orthodoxes.
Le 2 mars 2014, "Démocratie ou rébellion" a appelé à manifester, avec la participation de militants de unity / achdut (anarchiste), de lo nechmadim/ lo nechmadot (militants sociaux mizrahi), de One Democratic State et d’autres.
En voici un rapport de Tamar Aviyah :
Le dimanche 2 mars 2014, la communauté ultra orthodoxe (haredi) a organisé une manifestation massive à Jérusalem contre la conscription forcée.
En parallèle, "Démocratie ou rébellion" a manifesté devant le Bureau du gouvernement à Tel-Aviv en appui à la lutte des ultra-orthodoxes pour les libertés spirituelles et religieuses et pour défier le régime sioniste qui utilise faussement le nom de la religion juive pour priver violemment le peuple de ce pays de sa souveraineté.
"Démocratie ou rébellion" déclare :
Nous soutenons et nous nous joignons à la désobéissance civile des ultra-orthodoxes, qui refusent d’obéir aux lois antidémocratiques niant leurs droits et leur liberté et s’opposant à leur foi. La lutte de l’ultra orthodoxie contre la conscription forcée est une des nombreuses luttes populaires de différents groupes sociaux opprimés par le régime sioniste. Nous appelons tous ceux et celles qui croient qu’un régime démocratique devrait remplacer le régime sioniste à résister aux mensonges et aux provocations, à renverser les murs de séparation qui divisent pour régner, à n’avoir pas peur de la violence policière du régime et à se joindre à la protestation pour les droits et libertés de la communauté ultra-orthodoxe et de toute la population du pays. Nous sommes solidaires de tous ceux qui s’opposent à la conscription forcée, au régime et à la culture militariste de l’État israélien.
Pour les ultra-orthodoxes luttant pour la liberté spirituelle, le Judaïsme est une religion. Pas une nationalité, pas un régime. Leur souverain est Dieu tout-puissant, pas le régime étatique israélien.
Pour ceux qui luttent pour la démocratie,
les principes qui fondent le partenariat social sont l’accord civique et l’égalité des droits. Pas les uniformes et les armes, pas la ségrégation et l’exploitation. Le peuple, tout le peuple de ce pays, est le souverain, pas le régime étatique israélien.
L’État d’Israël n’est ni juif ni démocratique.
Notre citoyenneté ne dépend pas du service dans une armée oppressive et exploiteuse ni de la façon dont le régime sioniste choisit de nous définir.
Nous invitons tous les partisans de la démocratie et tous ceux qui sont opprimés sous le régime sioniste à rejoindre la protestation de désobéissance civile ; en soutien à la lutte de l’ultra-orthodoxie, au nom de votre honneur, de vos droits et libertés et au nom de la solidarité populaire contre notre oppresseur - le régime israélien.
La manifestation se tiendra au carrefour Azrieli, face au Bureau du gouvernement à Tel-Aviv (15 route Menachem Begin, TA), dimanche, 16:00-18:00, en parallèle avec la manifestation principale à Jérusalem.
"Démocratie ou rébellion" rappelle :
Le 14 mai 2013, nous avons publié le message de solidarité suivant à la communauté ultra-orthodoxe sur un poster (pashkevil) à Mea Shearim, Jérusalem :
« Nous, le peuple vivant sous le régime intitulé « l’État d’Israël », considérons que le projet sioniste est dépourvu de toute valeur démocratique.
Nous considérons que l’idée sioniste nie expressément l’égalité parmi les êtres humains. Nous considérons que parmi les communautés affectées par « l’État d’Israël » figure la communauté Haredi (ultra-orthodoxe). Nous considérons qu’un groupe minoritaire a fondé le régime et que lui seul jouit du pouvoir. Nous considérons que ce groupe minoritaire séculier s’est approprié le Judaïsme des juifs du monde entier. Nous considérons que la question de l’enrôlement dans l’armée de « l’État d’Israël », aussi appelé « partage du fardeau », est utilisé pour supprimer une question fondamentale : quel type de régime convient à toutes les personnes de ce pays ?
Nous considérons que les « allocations » données à la communauté Haredi ont continuellement servi à cacher une question fondamentale - quel type de régime convient toutes les personnes de ce pays ?
La gouvernance qui convient le mieux à toutes les personnes de ce pays devrait être établie par tous ceux qui vivent dans ce pays et par tous ceux qui en ont été expulsés de force.
Nous considérons qu’encore une fois, actuellement, la communauté Haredi est soumise à une attaque de diversion manifeste et agressive par les représentants de la minorité sioniste nationaliste.
Nous souhaitons par conséquent montrer notre solidarité et exprimer notre soutien à la communauté Haredi pour ce qui concerne le recrutement forcé dans l’armée de l’État d’Israël.
Nous souhaitons par conséquent exprimer notre désapprobation pour les durs propos haineux envers la communauté Haredi qui lui attribuent un comportement de « parasite » et de « sangsue ».
Tant que la communauté Haredi résistera aux plans de recrutement forcé, et refusera les allocations-bakchichs sionistes au nom de l’aide économique pour la société, nous soutiendront la communauté Haredi. Le chemin vers une coexistence harmonieuse entre les différentes communautés passe par un travail ensemble, et sachez que nous y sommes prêts.
« Certains dans les chariots et d’autres à cheval, mais nous nous rappellerons le nom de Dieu notre Seigneur »
Que Dieu soit avec vous.
"Démocratie ou rébellion"
Traduction : JPB-CCIPPP avec l’aide de DL-UJFP
http://www.ujfp.org/spip.php?article3120Rapport de Tamar Aviyah (Traduction : JPB-CCIPPP avec l’aide de DL-UJFP)

Vous n’êtes pas du tout autorisés à utiliser les transport publics : un rapport depuis les bus ségrégués d’Israël

Note de l’éditeur : Le rapport qui suit est du 28 février 2013. Quoiqu’il ait été rapporté qu’Israël commencerait le service de bus ségrégués en Cisjordanie à partir du 4 mars, ceci est mis en pratique depuis bien plus longtemps. Yeshua-Lyth l’explique dans un e-mail : « La pratique d’interdire les Palestiniens dans les bus publics est prouvée depuis plusieurs mois. Les nouvelles sur les projets de bus pour « Palestiniens seulement » étaient déjà dans la presse israélienne en novembre. Il semble que la coercition et le harcèlement soient destinés à « éduquer » les Palestiniens sur la façon de choisir les transports publics. L’annonce d’hier a coïncidé avec mon rapport de jeudi dernier, ou peut-être a-t-elle été accélérée à la suite du tapage que ce rapport a créé. Pendant toute la journée d’hier, j’ai écouté les mensonges flagrants de la radio israélienne sur les nouveaux bus qui seraient une « mesure utile » pour les travailleurs. Le fait demeure que le transport public est un système basé sur une grille qui sert les gens qui devraient avoir le droit de choisir leurs propres routes. Si vous vivez à Paris, vous ne voulez pas n’être autorisés que sur des bus allant que de Belleville à Beauvais… » 1er mars 2013
Je suis arrivée à 16 h au terminal des bus (près de ce qu’on appelle le « croisement de la porte de Shomron » (1). Jusqu’à 17 h, Il sembla que rien n’aurait lieu. Un ennui bienvenu... Des voyageurs montaient et descendaient, y compris certains ayant l’air de Palestiniens. Un véhicule militaire derrière le bus klaxonna avec une violence insensée et activa soudainement sa sirène, ce n’était certainement pas plus que la simple grossièreté des soldats qui sont les seigneurs de la terre.
À 17 h précises, l’action débute : un policier, le sergent-chef Shai Zecharia, monte pompeusement à bord du bus 286 à l’arrêt. Les soldats ordonnent à tous les Palestiniens de sortir. Immédiatement, ils ramassent leur carte d’identité à la sortie du bus. Comme ça, ils ne peuvent aller nulle part sans permission. Près de 30 travailleurs, de 30 à 50 ans, sortent en file docilement. Le soldat/officier rugit : « Udrub ! » (Avancez !). Puis : « Bougez-vous le cul ! Bougez-vous le cul ! ». Ils sont ensuite conduits au grillage et mis en ligne tout du long, puis assis à attendre sur le sol froid. Le soldat vérifie les cartes d’identité vertes (en arabe : hawwiye) et exige de voir leur « tasrih » (permis de travail). Quelques-uns ont la chance de récupérer leur carte d’identité et montent à bord d’un autre bus - se plaignant seulement d’avoir à payer deux fois pour le même voyage. Mais nos forces bloquent immédiatement ce moyen : un par un, les travailleurs ont l’ordre de quitter le terminal et de marcher jusqu’au checkpoint Azun-Atme, à 2,5 km du croisement « porte de Shomron ». Il fait maintenant froid, le soleil s’est couché. La plupart d’entre eux se sont levés à 3 h du matin pour partir au travail. Leurs maisons ne sont qu’à quelques kilomètres de la colonie voisine d’Ariel. Ils ne demandent qu’à avoir le droit de prendre le bus sur deux ou trois autres arrêts. Ils ont payé le transport. Et, à propos, un « tasrih » coûte 8000 shekels (1600 euros). Il faut travailler dur pour couvrir cette somme avant de gagner son premier shekel.
Les soldats ont coincé quatre travailleurs qui avaient osé travailler sans « tasrih ». Le court sur pattes dit fiévreusement « Ils vont peuvoir passer du temps dans la prison Yoav (2) ». Et l’envoi suivant arrive, environ 25 travailleurs. Bientôt, le petit mec armé et héroïque les bouscule des deux mains. On répète la procédure : « Udrub », maniez vous le cul, hawwiye, tasrih, maintenant allez à Azun-Atme. En une demi-heure, 80 hommes environ ont été soumis à cette humiliation par quelques soldats armés et un policier. Ils ont tous répondus avec retenue et consternation, tout au plus posant les questions évidentes et recevant de temps en temps des réponses instructives, du genre :
« Vous n’avez pas le droit d’être sur la route 5 ». Enfin une confirmation officielle qu’il y a des routes d’apartheid en Israël, malgré toutes les dénégations.
« Vous n’êtes pas du tout autorisés à utiliser les transports publics ».
Le sergent-chef Zecharia fournit l’information cruciale suivante à un des Palestiniens les plus âgés : il vaut mieux voyager dans les minibus spéciaux et non dans les bus israéliens. Les Palestiniens disent qu’il existe une alliance commerciale non décrite entre certaines des forces de sécurité et les Bédouins qui opèrent les minibus, ce qui coûte cinq fois plus que la plupart des bus pour les déplacements courts. Pour un déplacement de quelques minutes, chacun paye l’équivalent d’une à deux heures de salaire.
Je dois noter que le premier sergent répondit à mes questions comme l’exige la loi quand je lui demandai son nom et son grade, mais il déclara immédiatement que mes questions « causaient de l’agitation » et que « très bientôt » je me trouverais aussi à passer quelques heures au proche commissariat de police.
À mon retour, via la route Ayalon, j’ai pensé aux milliers d’Israéliens retardés dans les embouteillages du jeudi soir.
Questions et réflexions :

Combien de centaines de Palestiniens sont passées ce soir par ce harcèlement permanent institutionnalisé, à la fin d’une semaine de travail au cours de laquelle ils ont nettoyé, construit, plâtré et pavé notre Patrie ? Quelle est l’idée derrière ce harcèlement ? Comment se fait-il que des travailleurs ne représentent aucun « risque sécuritaire » à Tel-Aviv et à Richon LeZion du matin au soir, mais que leur présence dans un bus de retour chez eux est une question qui requiert l’intervention armée des soldats de la « Force de Défense d’Israël » ?
Ceux qui nous avertissent constamment qu’une troisième Intifada va éclater à tout moment ne devraient-ils pas avoir un intérêt à ce que des travailleurs obéissants et industrieux puissent rentrer en paix chez eux ? (Incidemment, j’ai entendu cette remarque par les travailleurs, qui sont peut-être pauvres mais nullement stupides).
Et aussi : quand on dit à une femme de « s’asseoir à l’arrière » dans un bus plein de Haredim (« ultra-orthodoxes »), la société israélienne répond avec colère et dégoût et nous exigeons que les instigateurs de cette discrimination obscurantiste soient stoppés. Mais on interdit à des travailleurs palestiniens de voyager dans « nos » bus - même derrière et debout. Et légalement il n’y a pas de problème - à moins que quelque chose aille vraiment de travers avec la loi.
Comme il est convenable ce soir de dénoncer le juge inconnu qui bat ses malheureux enfants, et le système judiciaire qui ne l’a pas traité sévèrement. Parce que, comme chacun sait, la civilisation, le progrès, les droits humains, les droits de l’enfant et illégalité devant la loi sont nos principes directeurs.
Joyeuse semaine de l’apartheid à vous *tous* !
Traduit de "You’re not allowed to use public transportation at all’ : A report from Israel’s segregated buses"
Traduction originelle de l’Hébreu en anglais : Mark Marshall
http://mondoweiss.net/2013/03/allow...
Traduction : JPB-CCIPPP
(1). Il s’agit du 1er arrêt de bus en Cisjordanie occupée, à l’est de la ville palestinienne d’Israël Kafr Qassem (ndt).
(2) Ancienne forteresse de police britannique d’Iraq Suweidan (ndtOfra Yeshua-Lyth, Machsomwatch
http://www.protection-palestine.org 

Appel aux volontaires internationaux : il est temps d’en finir avec l’impunité d’Israël ! Venez à Gaza protéger les paysans au moment des moissons

Campagne commune de l’Union des comités des travailleurs de la terre (UAWC) et de l’association Unadikum : "Printemps à Gaza : Vaincre l’impunité d’Israël pour récolter le futur"
- Dans l’article : calendrier des rotations des brigades Unadikum/Gaza - du 28 avril 2014 au 23 janvier 2015

Appel aux volontaires internationaux : il est temps d’en finir avec l’impunité d’Israël ! Venez à Gaza protéger les paysans au moment des moissons -
Campagne commune de l’Union des comités des travailleurs de la terre (UAWC) et de l’association Unadikum : ’Printemps à Gaza : Vaincre l’impunité d’Israël pour récolter le futur’

Calendrier des rotations des brigades Unadikum/Gaza Du 28 avril 2014 au 23 janvier 2015
(s’adresser à brigades.unadikum@gmail.com)


Un tank qui longe un modeste et paisible vallon, planté d’olivier, et une petite maison en amont. Sans avertissement aucun, le tank s’arrête, vise la maison et tire – une charge explosive. La façade déchirée laisse voir les pièces dévastées par les éclats. Hala est morte, son petit corps recroquevillé autour de son bol dans le minuscule jardin familial où elle prenait tranquillement son repas.
Le mécanisme qui permet ce genre de crime a un nom : impunité. Et peut être résumé facilement : quels que soient les meurtres, quelles que soient les destructions, quelle que soit la souffrance que les forces d’occupation israéliennes infligent à la population palestinienne, elles ne risqueront rien de plus qu’un froncement de sourcils de la part de ces institutions nombreuses, puissantes, inter-reliées, qui (se) sont proclamées en charge d’édicter et de faire respecter « la lettre du droit international ». En première ligne desquelles on trouve l’Organisation des Nations Unies, mais aussi, car la puissance économique semble procurer une forme de légitimé pour parler au nom de l’humanité, le gouvernement des États-Unis et les institutions européennes.
Photo : 20 novembre 2013 - Manifestation à Gaza pour protester contre l’impunité du régime sioniste
Est-ce l’impossibilité de comprendre ce qui est à l’œuvre ici qui conduit la « communauté internationale » à l’inaction ? Non. Cela fait quelques cent ans que le mouvement sioniste proclame sa volonté de s’installer sur le territoire de la Palestine historique – et qu’il s’y efforce, par tous les moyens possibles, y compris les actes terroristes et les attaques massives contre la population civile. Ignorant avec mépris les nombreuses « résolutions » de l’ONU rappelant (sans aucun effort en pratique pour les faire respecter) les droits inaliénables du peuple palestinien, les gouvernements israéliens successifs, piétinant la population locale, étendent la colonisation de la terre, multiplient les assassinats, le déplacement et la concentration de population sur une base raciale, tout en accumulant les déclarations explicitant leur certitude d’être au dessus des lois universelles humaines et leur volonté continue d’éradiquer le peuple palestinien de sa terre.
Si les instances internationales, si la plupart de nos gouvernements, sont aveugles devant cette politique d’apartheid éhontée, sourds face aux déclarations racistes, inactifs en face du martyr d’une population civile par l’une des armées les plus lourdement équipées de monde, nous, les peuples du monde entier, devons prendre l’initiative. L’union des comités des travailleurs de la terre de Gaza (UAWC) et l’association internationale UNADIKUM s’unissent pour appeler à la venue de volontaires internationaux à Gaza pour protéger les paysans au moment où ils vont être occupés aux moissons, de la mi-avril à juillet. S’interposant pacifiquement mais physiquement entre les soldats israéliens patrouillant le long de la barrière de séparation et les paysans au travail, les volontaires, de par leur simple présence, rendent plus difficile aux soldats de tuer ou blesser impunément. Rendant compte de la situation telle qu’ils la voient de leurs yeux, les volontaires fissurent la montagne de mensonges qui s’efforce de couvrir ce qui relève de crimes contre l’humanité.
« Nous avons visé un local de terroristes », a asséné l’armée d’occupation juste après le tir, avant de se rétracter vers d’autres mensonges (« initiative individuelle » !) quand les images de la petite maison familiale ont commencé à circuler sur le web. Agiter automatiquement le spectre du terrorisme est ce que font toutes les armées d’occupation quand, face à l’occupation, se lève la Résistance. Les paysans de Gaza répondent : Venez, partagez notre vie, et rendez-compte dans vos pays !
Les comités de paysans de Gaza et les volontaires internationaux d’Unadikum font appel à vous.

Pour Hala, il est trop tard. Mais pour ses frères et sœurs de la bande de Gaza, pour leurs pères et mères travaillant obstinément leur terre sous la menace des armes, il est possible et nécessaire d’agir. Quelle que soit la longueur de temps que vous pouvez donner à Gaza, s’il vous est possible de libérer au moins deux semaines, contactez Unadikum et envisagez de venir nous rejoindre.

Adresse de l’association Unadikum : www.asociacionunadikum.org

Pour les départs à Gaza pour la saison des récoltes
Adresse de la coordination en France :
brigades.unadikum@gmail.com
http://www.protection-palestine.org 

Obama appelle Abbas à prendre des décisions difficiles

Le président américain Barack Obama a appelé lundi son homologue palestinien Mahmoud Abbas à être prêt à prendre des décisions difficiles lors des négociations de paix avec les Israéliens.
"C'est très difficile, car il s'agit d'un grand défi. Nous devrons prendre une série de décisions et de risques politiques très graves afin de pouvoir aller de l'avant", a déclaré M. Obama lors d'une rencontre avec le dirigeant de l'Autorité nationale palestinienne à la Maison Blanche.
Cette rencontre avait pour but d'obtenir que le président palestinien accepte de poursuivre les négociations directes avec les Israéliens. Ces négociations se déroulent depuis sept mois, sans aboutir aucun résultat concret. 
M. Abbas a indiqué que l'Autorité nationale attendrait la libération - prévue le 29 mars - d'un nouveau groupe de Palestiniens emprisonnés en Israël. Tout en refusant de commenter la récente déclaration du premier ministre Benjamin Netanyahou selon laquelle l'Autorité palestinienne doit reconnaître Israël en qualité d'Etat hébreu, M. Abbas a néanmoins fait savoir que l'Autorité reconnaissait la légitimité d'Israël aux termes des accords d'Alger (1988) et d'Oslo (1993).
Le président Obama a pour sa part mentionné les frontières de 1967, soulignant qu'elles devaient être corrigées pour faciliter un échange mutuellement acceptable de territoires.
M. Abbas a rappelé à cette occasion que les Palestiniens réclamaient toujours le retour d'Israël aux frontières de 1967, le règlement du problème des réfugiés et la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale.

8 ans après l'attaque contre la prison de Jéricho : la Liberté pour Ahmed Sa'adat et tous les prisonniers palestiniens

Par Free Ahmad Saadat
Les 14-15 mars 2006, il y a 8 ans, les forces militaires israéliennes ont encerclé la prison de l'Autorité palestinienne (AP) à Jéricho (1), où le leader national palestinien Ahmad Sa'adat était emprisonné avec ses camarades, Ahed Abu Ghoulmeh, Majdi Rimawi, Basil al-Asmar et Hamdi Qur’an, attaquant et démolissant la prison elle-même en même temps qu'elles enlevaient les prisonniers palestiniens de la liberté détenus à l'intérieur. A Jéricho, la détention de Sa'adat et de ses camarades - et de leur codétenu Fouad Shubaki - était supervisée par des gardiens états-uniens et britanniques qui ont quitté la prison à l'avance, sachant qu'elle serait bientôt la cible d'une attaque lourde de l'armement israélienne (souvent lui-même fabriqué, financé et fourni par les Etats-Unis).
8 ans après l'attaque contre la prison de Jéricho : la Liberté pour Ahmed Sa'adat et tous les prisonniers palestiniens
Sa'adat et ses compagnons ont été kidnappés par l'armée israélienne après 12 heures d'un siège au cours duquel la prison de l'Autorité palestinienne a été attaquée avec des bulldozers et des tanks ; 2 Palestiniens ont été tués et 23 autres blessés.
8 ans plus tard, alors que Sa'adat et ses camarades font partie des 5200 prisonniers politiques palestiniens derrière les barreaux de l'occupation, il est plus urgent que jamais d'agir et d'exiger sa libération, et la libération de tous les prisonniers palestiniens, avec une pression particulière pour les prisonniers malades en danger de mort derrière les murs des prisons.
Aujourd'hui, Ahmad Sa'adat a appelé à intensifier la campagne, en se concentrant spécifiquement sur les prisonniers malades qui souffrent de négligences médicales et de mauvais traitements dans les cachots de l'occupation, en exposant au niveau international les crimes de l'occupation afin de "sauver d'une mort lente les prisonniers détenus à l'infirmerie de la prison Ramle."
Cet anniversaire marque, une fois de plus, qu'il est grand temps que soit mis fin à la politique honteuse, dangereuse et menaçante de coopération sécuritaire avec l'Etat sioniste. Cette politique est responsable de l'emprisonnement de Sa'adat et de ses camarades dans une prison de l'Autorité palestinienne pour commencer ; elle joue un rôle important dans la répression incessante de la résistance. Ses échos se font sentir dans les commandos d'arrestations et les assassinats qui ciblent des activistes palestiniens. Sa'adat et ses camarades n'ont pas été enlevés à leur domicile, mais d'une prison de l'AP dans laquelle ils étaient détenus - contrairement au droit et aux ordonnances des tribunaux palestiniens - pendant plus de 4 ans.
En outre, le cas de Ahmad Sa'adat et de ses camarades met en évidence la complicité et la responsabilité centrales des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, et leur intérêts historiques et de nos jours impérialistes et coloniaux en Palestine, dans l'emprisonnement des dirigeants et des combattants palestiniens et dans la colonisation de la Palestine par le mouvement sioniste. La présence de gardes états-uniens et britanniques était justifiée comme "une protection", alors qu'en fait ils sont partis, de façon coordonnée, juste avant l'attaque des forces d'occupation, laissant le champ libre à leur attaque. Il faut dénoncer cette collusion une fois encore, en particulier lorsque les responsables de l'Autorité palestinienne envisagent d'accepter des "forces de l'OTAN" impérialistes sur la terre palestinienne pour réprimer la résistance. (2)
Pendant ce temps, au niveau politique, les Etats-Unis non seulement financent et fournissent l'armement qui sert à attaquer, à enlever et à assassiner les Palestiniens, mais ils constituent le fondement politique essentiel pour le soi-disant processus de "négociations" qui menace le cœur de la cause palestinienne, le droit au retour des réfugiés palestiniens, et cherche à imposer une solution défaitiste sur le peuple palestinien pour servir les intérêts de l'impérialisme US.
Et il ne faut pas oublier que certaines des premières pages de la poésie des prisonniers palestiniens ont été écrites dans les geôles britanniques (3), puisqu'ils y avaient été emprisonnés en masse pour leur combat contre le colonialisme des Britanniques et le mouvement sioniste dans les années 1920 et 1930, et que les Palestiniens étaient détenus sans inculpation et leurs maisons démolies par des ordres militaires britanniques, tandis qu'un Lord britannique cherchait à accorder la terre de Palestine (4) au mouvement sioniste de colonisation de peuplement.
Pourtant, malgré ces forces déployées contre le mouvement palestinien de libération et la résistance, huit ans après l'enlèvement d'Ahmad Sa'adat et de ses compagnons, la résilience et la ténacité des prisonniers palestiniens restent légendaires. Ils sont un symbole international de fermeté politique face au colonialisme. Leurs noms résonnent dans le salut aux camarades dans la lutte de libération dans le monde : Nelson Mandela, Bobby Sands, Victor Jara.
Et l'appel à la libération d'Ahmad Sa'adat est aussi un appel à la libération de tous les prisonniers du racisme, de l'impérialisme et du colonialisme : de Léonard Peltier, Mumia Abu Jamal et Oscar Lopez Rivera, à Zara Alvarez, Ricardo Palmera, les Cinq Cubains et chaque prisonnier de la liberté détenu pour avoir cherché la libération de son peuple. Ce doit être également un appel pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah et de tous les prisonniers politiques palestiniens détenus dans les geôles internationales ; Abdallah est, depuis 30 ans, dans une prison française, victime de fausses accusations et reste incarcéré aujourd'hui en raison de la puissance de l'impérialisme des Etats-Unis qui peut même faire obstacle aux décisions des tribunaux français.


La lutte courageuse des prisonniers palestiniens a extorqué la fin de l'isolement de Sa'adat et d'autres compagnons dirigeants palestiniens après plus de 3 ans de grève de la faim de masse. Leur confrontation quotidienne avec l'occupation derrière les barreaux doit nous rappeler au niveau international nos devoirs de recherche de la justice, de la liberté et de la libération pour ces milliers de Palestiniens et pour l'auto-détermination, le retour et la libération de toute la terre et du peuple de Palestine lui-même.

Campagne pour la Libération d'Ahmad Sa'adat
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Photo
L'attaque de la prison de Jéricho, les 14 et 15 mars 2006, par les forces de l'entité sioniste illégale et terroriste

Passez à l'action !

1. Organisez des sit-ins, des protestations, appelez l'ambassade ou le consulat israéliens de votre région et exigez la libération immédiate de Ahmad Sa’adat, Ahed Abu Ghoulmeh, Majdi Rimawi, Basil al-Asmar, Hamdi Qur’an et de tous les prisonniers politiques palestiniens.
2. Distribuez le matériel de la Campagne de Libération d'Ahmad Sa'adat, téléchargeable gratuitement, (5) autour de vous pendant les événements locaux.
3. Ecrivez au Comité international de la Croix-Rouge et aux autres organismes de défense des droits de l'homme pour qu'ils prennent leurs responsabilités et agissent rapidement pour exiger que les droits des prisonniers soient reconnus.
Email du CICI, dont la mission humanitaire comprend la surveillance des conditions de détention des prisonniers : JER_jerusalem@icrc.org.
4. Utilisez ce formulaire pour informer la Campagne pour la Libération d'Ahmad Sa'adat de vos actions, ou par email à : campaign@freeahmadsaadat.org.

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QUI EST AHMAD SA’ADAT ?

Ahmad Sa'adat, le secrétaire-général du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), a été élu à ce poste en 2001, suite à l'assassinat du précédent secrétaire-général, Abu Ali Mustafa, le 27 août 2001, par deux missiles de construction états-unienne tiré d'un hélicoptère Apache alors qu'il était assis dans son bureau à Ramallah. Les combattants du FPLP ont riposté en assassinant, le 17 octobre 2001, Rehavam Ze'evi, le ministre raciste extrémiste israélien du Tourisme et chef du parti Moledet, bien connu pour son programme politique fondé sur le "transfert" ou nettoyage ethnique des Palestiniens. Sa'adat a été enlevé par les forces sécuritaires de l'Autorité palestinienne après avoir été attiré à une réunion avec des responsables de l'AP sous des prétextes fallacieux en février 2002, et il a été enfermé dans la Muqata', l'immeuble présidentiel de l'AP à Ramallah, jusqu'en avril 2002, lorsqu'un accord avec Israël, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne a décidé que lui et 4 de ses camarades seraient incercérés dans la prison de l'AP à Jéricho, sous garde US et britannique.
Il est resté dans les geôles de l'AP, sans procès ni inculpation - un emprisonnement qui a été condamné au niveau international - jusqu'au 14 mars 2006, lorsque la prison a été assiégée par l'armée d'occupation et que lui et ses compagnons ont été kidnappés.
Pendant son emprisonnement dans la prison de l'AP à Jéricho, il a été élu au Conseil législatif palestinien. Depuis lors, il est détenu dans les prisons de l'occupation et a continuellement refusé de reconnaître les tribunaux militaires illégitimes de l'occupation israélienne. Le 25 décembre 2008, il a été condamné à 30 ans de prison, seulement pour ses activités politiques, dont son affiliation à une organisation interdite, avoir occupé un poste dans une organisation interdite et incitation.
Né en 1953 à Al-Bireh, près de Ramallah, Sa'adat est l'enfant de réfugiés expulsés de leur maison dans la village de Deir Tarif, près de Ramleh, pendant la Nakba de 1948, et il est lui-même un réfugié parmi les 6 millions d'autres en Palestine, dans les camps de réfugiés dans le monde arabe et en exil et diaspora dans le monde entier.
Professeur de mathématiques, il est marié à Abla Sa'adat, elle-même militante active, et il est le père de 4 enfants. Il est impliqué dans le mouvement national palestinien depuis 1967, lorsqu'il était étudiant. Avant son enlèvement à Jéricho en 2006, il avait été détenu à plusieurs reprises comme prisonnier politique, dans les geôles israéliennes, pendant 10 ans au total.

Campagne pour la Libération d'Ahmad Sa'adat
Free Ahmad Sa'adat
info@freeahmadsaadat.org
Twitter: @FreeAhmadSaadat

(1) "Urgent Call to Action: Occupation forces attack Jericho Prison", Campaign to Free Ahmad Sa'adat, 14 mars 2006.
(2) "Abbas seeks NATO forces, vows to stop third uprising", Al-Akhbar, 3 février 2014.
(3) Ghassan Kanafani, New Jersey Solidariy.com.
(4) Déclaration Balfour, Wikipédia.
(5) "Ressources", Campaign to Free Ahmad Sa'adat.


Photo
"Le terrorisme est la pratique de l'occupation. La résistance est légitime et grandira aussi longtemps que l'occupation existera. J'ai confiance dans le peuple palestinien."

Traduction : MR pour ISM

Les troupes d’occupation envahissent la Mosquée Al-Aqsa et font des dizaines de blessés parmi les fidèles

lundi 17 mars 2014 - 10h:19
MEM
Des dizaines de fidèles palestiniens ont été blessés dimanche matin lorsque la police israélienne d’occupation a tiré sur eux des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc, à la Mosquée Al-Aqsa.
JPEG - 58.8 koGrenades assourdissantes, balles en acier et caoutchouc, gaz lacrymogène, meurtres réguliers... La violence des troupes israéliennes contre les lieux saints et islamiques ne connait pas de limites
Le responsable des contacts avec les médias pour la Fondation Al-Aqsa pour le Culte et le Patrimoine islamiques, Mahmoud Abou Atta, a déclaré que les forces israéliennes en grand nombre ont pris d’assaut la mosquée en entrant par la Porte des Maghrébins, et ont attaqué les musulmans en prière à l’intérieur.
« Les policiers israéliens ont tiré des salves de grenades assourdissantes et des balles [en acier recouvertes de] caoutchouc », a déclaré Abou Atta. « Parmi toutes les blessures provoquées, au moins un jeune homme a été grièvement blessé à la tête lors de l’assaut. » Il a souligné que la police israélienne a empêché les étudiants de se rendre à leurs enseignements religieux à l’intérieur de la mosquée. Les étudiants ont ensuite organisé une manifestation spontanée à l’extérieur des portes Hettan et Al-Majlis.
« Certains musulmans avaient passé la nuit dans la mosquée alors que d’autres sont arrivés pendant les prières de l’aube et sont restés pour protéger le site, suite à des appels des organisations extrémistes juives pour venir sur place célébrer la fête de Pourim », a ajouté Abou Atta.
Les colons juifs ont appelé à une intensification des incursions dans Al-Aqsa, exhortant les gens à prendre d’assaut le site afin qu’ils puissent y célébrer la Pâque juive vers le milieu du mois d’avril. La Fondation Al-Aqsa a rapporté que les forces israéliennes assuraient une forte présence à l’extérieur des portes du sanctuaire et dans les ruelles de la vieille ville de Jérusalem.
La Fondation a mis en garde contre la campagne israélienne acharnée contre Al-Aqsa et les autres sanctuaires islamiques et chrétiens à Jérusalem.
Elle a appelé les organisations islamiques, arabes et palestiniennes à prendre des mesures urgentes pour protéger et sauver la mosquée, Jérusalem et les lieux saints islamiques et chrétiens contre les violentes agressions de l’occupation israélienne.
16 mars 2014 - Middle East Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
https://www.middleeastmonitor.com/n...
Traduction : Info-Palestine.eu

Obama reçoit Abbas : ultime tentative pour résoudre la question palestinienne

Barack Obama reçoit lundi le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour tenter de faire progresser les pourparlers de paix avec l'entité sioniste malgré des blocages semblant "difficiles" à surmonter.  
Deux semaines après avoir accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, le président des Etats-Unis doit y rencontrer M. Abbas à partir de 10H55, sur fond de crise aiguë en Ukraine qui a mobilisé l'équipe de politique étrangère américaine.  
Les deux dirigeants doivent s'exprimer face aux journalistes avant la rencontre et enchaîneront par un déjeuner de travail.  
Selon l'exécutif américain, "le président (Obama) a l'intention de discuter des progrès dans les négociations israélo-palestiniennes" avec son hôte, et d'aborder avec lui les mesures destinées à "renforcer les institutions qui pourront soutenir l'établissement d'un Etat palestinien".  
Plus précisément, les entretiens entre MM. Abbas et Obama devraient porter sur "l'accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un accord de paix, que négocie avec les deux parties le secrétaire d'Etat John Kerry afin de les persuader de poursuivre les pourparlers au-delà du 29 avril.  
Cet "accord-cadre" tracerait les grandes lignes d'un règlement définitif sur les questions dites de "statut final": les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens.  
Dimanche, après des discussions entre MM. Kerry et Abbas, un responsable du département d'Etat a affirmé que le chef de la diplomatie américaine avait exhorté son interlocuteur à oeuvrer à réduire les énormes différends avec Israël.  
"Le secrétaire d'Etat a remercié le président Abbas pour son leadership et son partenariat durant les derniers mois et l'a encouragé à prendre des décisions difficiles qui seront nécessaires dans les semaines à venir", a ajouté ce responsable, évoquant des entretiens "francs et productifs".      
Méfiance extrême
M. Kerry "a également réaffirmé que nous nous trouvions à un tournant dans les négociations, et alors que ces problèmes datent de dizaines d'années, aucune des parties en présence ne devrait laisser des décisions politiques difficiles se mettre en travers d'une paix durable", selon la même source.  
M. Kerry avait reconnu mercredi n'avoir "jamais vu" un pareil niveau de méfiance entre les deux camps et qu'un règlement de paix, s'il restait "possible", était "difficile".  
A la Maison Blanche, M. Abbas aura été précédé de deux semaines par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, que le président américain avait exhorté lui aussi à prendre des "décisions difficiles", après une cinglante mise en garde contre les "retombées internationales" d'un échec pour Israël.  
M. Obama s'est engagé auprès du Premier ministre israélien à exercer des pressions similaires sur les dirigeants palestiniens, selon un responsable américain.  
Mais, se faisant écho des voix les plus à droite au sein du gouvernement de M. Netanyahu, le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon a déclaré samedi que le président Abbas n'était "pas un partenaire pour un accord final".  
Les dirigeants palestiniens ont exprimé de très fortes réserves sur les propositions américaines, auxquelles ils reprochent de trop s'éloigner du droit international, refusant en particulier catégoriquement la "reconnaissance d'Israël comme Etat juif" et le maintien illimité de troupes israéliennes en territoire palestinien.  
Malgré les engagements de M. Obama et de nombreuses tentatives de relance depuis, le dossier du processus de paix israélo-palestinien lui a résisté depuis sa prise de fonctions en janvier 2009.

Un vrai reportage de la TV australienne sur la torture des enfants palestiniens

Suffisamment rare pour être signalé, un documentaire de la télé australienne sur le traitement par l’armée et les colons israéliens des enfants palestiniens : arrestations de nuit à leurs domiciles, tortures physiques et psychologiques, y compris à l’aide de chiens lors des interrogatoires, viol, menaces, détention dans des lieux inconnus des parents.
Des témoins oculaires racontent en anglais différentes atrocités à l’encontre d’enfants dès l’âge de 9 ans, dont certaines ont déjà été rapportées par de nombreuses ONG sans qu’il s’ensuive la moindre sanction.
L’usage de chiens pendant les interrogatoires n’est pas rare. Il va jusqu’à mettre de la nourriture sur le crâne ou les parties génitales de l’enfant interrogé, que le chien va être envoyé mangé.
Le prétexte, expliquent les observateurs, est en général l’accusation de jet de pierres, mais la réalité est un objectif consistant à soutirer de la part des enfants des informations sur leur entourage et notamment les leaders de la résistance non violente.
Des exemples et preuves sont rapportées, y compris par des Israéliens, concernant les menaces et les offres vicieuses pour transformer ces enfants en « collaborateurs ».
Bonnes négociations MM. Obama et Abbas !
CAPJPO-EuroPalestine

Obama reçoit Abbas pour tenter de débloquer le processus de paix

Libération, lundi 17 mars 2014 
Néta­nyahou avait été reçu à la Maison Blanche il y a quinze jours. Les Etats-​​Unis essaient tant bien que mal de relancer les dis­cus­sions entre les deux diri­geants, les exhortant de prendre des « déci­sions difficiles ».
Barack Obama a appelé le pré­sident de l’Autorité pales­ti­nienne, Mahmoud Abbas, à prendre des risques pour la paix, en le recevant à la Maison Blanche pour tenter de débloquer le pro­cessus avec Israël.
De son côté, le diri­geant pales­tinien a affirmé au pré­sident des Etats-​​Unis que l’Etat hébreu pouvait montrer son « sérieux » dans ces négo­cia­tions, actuel­lement enlisées, en libérant un qua­trième et dernier contingent de pri­son­niers, confor­mément à ses enga­ge­ments de juillet 2013.
Deux semaines après avoir accueilli le Premier ministre israélien, Benyamin Néta­nyahou, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, le pré­sident des Etats-​​Unis y ren­contre Mahmoud Abbas, sur fond de crise aiguë en Ukraine qui a mobilisé l’équipe de poli­tique étrangère américaine.
L’exécutif amé­ricain a affirmé dans la matinée que « le pré­sident [Obama] a[vait] l’intention de dis­cuter des progrès dans les négo­cia­tions israélo-​​palestiniennes » avec son hôte, et d’aborder avec lui les mesures des­tinées à « ren­forcer les ins­ti­tu­tions qui pourront sou­tenir l’établissement d’un Etat palestinien ».
Plus pré­ci­sément, les entre­tiens entre Abbas et Obama doivent porter sur « l’accord-cadre » traçant les grandes lignes d’un accord de paix, que négocie avec les deux parties le secré­taire d’Etat John Kerry afin de les per­suader de pour­suivre les pour­parlers au-​​delà du 29 avril. Cet « accord-​​cadre » tra­cerait les grandes lignes d’un règlement défi­nitif sur les ques­tions dites de « statut final » : les fron­tières, les colonies, la sécurité, le statut de Jéru­salem et les réfugiés palestiniens.
Dimanche, après des dis­cus­sions entre Kerry et Abbas, un res­pon­sable du dépar­tement d’Etat a affirmé que le chef de la diplo­matie amé­ri­caine avait exhorté son inter­lo­cuteur à œuvrer à réduire les énormes dif­fé­rends avec Israël. « Le secré­taire d’Etat a remercié le pré­sident Abbas pour son lea­dership et son par­te­nariat durant les der­niers mois et l’a encouragé à prendre des déci­sions dif­fi­ciles qui seront néces­saires dans les semaines à venir », a ajouté ce res­pon­sable, évo­quant des entre­tiens « francs et productifs ».
Méfiance extrême
Kerry « a éga­lement réaf­firmé que nous nous trou­vions à un tournant dans les négo­cia­tions, et alors que ces pro­blèmes datent de dizaines d’années, aucune des parties en pré­sence ne devrait laisser des déci­sions poli­tiques dif­fi­ciles se mettre en travers d’une paix durable », selon la même source. Kerry avait reconnu mer­credi n’avoir « jamais vu » un pareil niveau de méfiance entre les deux camps et qu’un règlement de paix, s’il restait « pos­sible », était « difficile ».
A la Maison Blanche, Abbas aura été précédé de deux semaines par le Premier ministre israélien Benyamin Néta­nyahou, que le pré­sident amé­ricain avait exhorté lui aussi à prendre des « déci­sions dif­fi­ciles », après une cin­glante mise en garde contre les « retombées inter­na­tio­nales » d’un échec pour Israël.
Obama s’est engagé auprès du Premier ministre israélien à exercer des pres­sions simi­laires sur les diri­geants pales­ti­niens, selon un res­pon­sable amé­ricain. Mais, se faisant l’écho des voix les plus à droite au sein du gou­ver­nement de Néta­nyahou, le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a déclaré samedi que le pré­sident Abbas n’était « pas un par­te­naire pour un accord final ».
Les diri­geants pales­ti­niens ont exprimé de très fortes réserves sur les pro­po­si­tions amé­ri­caines, aux­quelles ils reprochent de trop s’éloigner du droit inter­na­tional, refusant en par­ti­culier caté­go­ri­quement la « recon­nais­sance d’Israël comme Etat juif » et le maintien illimité de troupes israé­liennes en ter­ri­toire palestinien.
Malgré les enga­ge­ments d’Obama et de nom­breuses ten­ta­tives de relance depuis, le dossier du pro­cessus de paix israélo-​​palestinien lui a résisté depuis sa prise de fonc­tions en janvier 2009.

3 blessés par les soldats israéliens dans des affrontements à Beit Ummar

Ma’an News, lundi 17 mars 2014
HEBRON (Ma’an) — Trois Pales­ti­niens ont été blessés aujourd’hui lors d’affrontements avec des soldats israé­liens à Beit Ummar, selon des sources officielles.
Un res­pon­sable d’un comité local a affirmé que les forces israé­liennes ont tiré des bombes lacry­mo­gènes et des balles en caou­tchouc sur les mani­fes­tants dans la ville, frappant un homme au ventre et deux autres aux pieds.
Les mili­taires israé­liens ont déli­bé­rément tiré un déluge de bombes lacry­mo­gènes sur le toit de l’habitant Ahmad Abu Sarah al-​​Allami, pro­vo­quant un incendie, selon le responsable.
Une porte parole de l’armée israé­lienne a déclaré qu’il n’y avait d’affrontements signalés.

Israel va étendre la colonie de Revava

Chris Carlson, IMEMC, lundi 17 mars 2014
L’administration civile israé­lienne a informé les habi­tants de Hares, un village pales­tinien du gou­ver­norat de Salfit en Cis­jor­danie, de son intention de confisquer 100 dunams (25 acres) de pro­priété privée dans le péri­mètre du village.
Dans une décla­ration offi­cielle, le conseil muni­cipal de Hares a déclaré qu’il avait reçu de la part de l’administration civile israé­lienne un nouveau plan urbain pour le village qui illustre la volonté israé­lienne de saisir 100 dunams de terre au nord-​​ouest du village, près de la colonie de Rebaba, selon l’AIC. La décla­ration demandait aux pro­prié­taires dans le village de pré­parer les docu­ments de pro­priété pour un avocat qui pro­testera contre la décision israélienne.
Etablie en 1991, la colonie de Revava est une com­mu­nauté juive orthodoxe peuplée par quelques 250 familles. Le village de Hares a été direc­tement affecté par la construction sur ordre de l’Etat du Mur d’annexion en Cis­jor­danie, et par les colonies qui entourent Ariel et la zone indus­trielle de Barkan.

Les jeunes cisjordaniens dans une nouvelle intifada contre l’occupation sioniste ?

Jénine – CPI
Les jeunes palestiniens de la Cisjordanie ont rompu le silence. Ils s’apprêtent à un vrai combat avec l’occupation sioniste. Ils commencent à exprimer leur colère face à ces négociations inutiles, face à cette coopération sécuritaire avec l’occupant, face à la colonisation, face à la judaïsation, face aux arrestations, face aux assassinats.
Le jeune militant Monir At-Tawil confie au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que les jeunes en ont marre : les arguments présentés par l’équipe palestinienne des négociations ne sont pas convaincants. Les jeunes veulent alors rendre à la résistance son rôle important.
Les chiffres mensuels du service sioniste des renseignements indiquent clairement l’ascension de la résistance contre l’occupation sioniste, une résistance menée par des jeunes, très jeunes. Il y a des centaines d’opérations de jets de pierres et de bouteilles incendiaires contre les forces d'occupation et les colons sionistes.
L’activiste At-Tawil souligne que les jeunes palestiniens parlent désormais en public, sans peur mais avec force, contre les négociations et contre la coordination sécuritaire avec les occupants sionistes. Ils leur feront face.
Le rôle des martyrs
Le jeune Saji Darwich était étudiant à l’université de Birzeit, dans la ville de Ramallah. Il est tombé en martyre lors d’affrontements avec les forces sionistes d'occupation, il y a peu de temps. Ce martyr reste vivant dans l’esprit de tous les jeunes de la Palestine et reste un symbole de leurs protestations contre les négociations et la coordination sécuritaire avec les occupants sionistes.
Le père du martyr Darwich a franchement parlé à Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne, via le premier ministre qui est venu participer à son deuil, dans le village de Beïtine, le mercredi 12 mars 2014.
En effet et selon des sources locales, le père n’a pas mâché ses mots en s’adressant au président de l’autorité. « L’âge de mon fils est 20 ans et l’âge des négociations est aussi 20 ans. Mais, où-sommes arrivés ? Qu’en avons-nous gagné ? Et que nous a donné la coordination sécuritaire ? », a demandé le père.
« Puis, jusqu’à quand durera la division et cette union non achevée ? Saji (son fils) n’a pas eu le droit de se venger pour la tentative d’assassinat menée contre ma personne par les colons l’année dernier », a-il-demandé.
Le premier ministre palestinien n’a pu répondre aux interrogations du père du martyr. Il a seulement dit que l’autorité se trouve sous des pressions très fortes.
Explosion à venir
Les sites des réseaux sociaux, ces derniers jours, reflètent le choix des jeunes de la Cisjordanie vers la résistance, surtout après la tombée en martyre de six Palestiniens en 48 heures seulement.
Les jeunes de la Cisjordanie parlent désormais sans détours de la résistance comme l’unique choix pour reprendre les droits. Ils critiquent aussi sans détours les négociations et les coordinations sécuritaires.
On ne peut plus garder le silence, dit la militante May Salam. Les jeunes mènent des affrontements honorifiques dans les rues et les ruelles. L’esprit de la résistance est de retour. La résistance reste le seul choix pour la libération de la patrie, confirme-t-elle.

Un ministre sioniste lance un assaut contre Al Aqsa et l’occupation encercle les fidèles

Jérusalem occupée – CPI
La fondation d’Al Aqsa pour les legs pieux et le patrimoine a déclaré que le ministre du logement et de la colonisation sioniste, Oury Ariel –parti de la Maison juive- a lancé un assaut contre la mosquée bénie Al Aqsa et l’a souillée sous une haute surveillance de la part des forces de l’occupation et la garde nationale privée.
La fondation a assuré dimanche lors d’un communiqué qu’Ariel est passé par « Al bawak » de l’ouest en direction du nord. Il était en compagnie de rabbins, ils y sont restés quelques minutes puis ils sont sortis de la porte de Silsila.
En parallèle, les forces de l’occupation ont agressé Aida Sidawi, étudiante en sciences, de la ville de Jérusalem en lui affligeant de sérieuses blessures, puis ils l’ont embarquée au niveau de la porte de Silsila.
Entre temps, l’occupation a allégé le siège de la mosquée Al Aqsa et les femmes sont parvenues à y entrer. Elles ont organisé un rassemblement dans la cours [de la mosquée]. L’occupation interdit toujours l’entrée à la mosquée Al Aqsa aux moins de 40 ans.
Les forces de l’occupation se sont retirées d’Al Aqsa et ont concentrés leurs forces à l’extérieur de la porte des Maghrébins. Un climat de tension, de précaution et de frustration règne.
Dans un précédent communiqué, la fondation d’Al Aqsa a assuré que dimanche des dizaines d’agents des forces de l’occupation ont lancé un assaut contre la moquée bénie d’Al Aqsa, en agressant des dizaines de fidèles et  en lançant de nombreuses bombes assourdissantes. Conjointement, les forces de l’ordre ont encerclé les fidèles dans la mosquée Al Qibli. Les forces sont intensément présentes dans les cours de la mosquée Al Aqsa, et à la porte des Maghrébins, de Silsila à l’extérieur.
Des témoins ont transmis à la fondation d’Al Aqsa que l’un des fidèles de la mosquée Al Qibli a reçu une balle en caoutchouc dans la tête. Il a été transféré dans un des hôpitaux de Jérusalem occupée.
La fondation ajoute que les forces de l’occupation ont interdit depuis ce matin, l’entrée des élèves des écoles légales à la mosquée Al Aqsa, ensuite elles ont interdit à des centaines d’étudiants et étudiantes en sciences d’y entrer. 

80 ONG palestiniennes appellent Abbas à ne pas renoncer aux principes

Jérusalem occupée – CPI
80 ONG palestiniennes ont signé dimanche une pétition appelant le président Abbas à ne pas céder à la pression des Etats-Unis.
Elles ont confirmé la nécessité qu'Abbas s'attache aux droits des Palestiniens qui luttent avec tous les hommes libres qui croient en la justice de la cause palestinienne.
Il est prévu que le président de l'AP, Mahmoud Abbas, rencontrera aujourd'hui lundi 17/3, le président américain Barack Obama, à Washington, dans le cadre des tentatives américaines visant à faire pression sur l'AP et son équipe négociatrice afin d'accepter l'accord cadre proposé par le ministère américain des affaires étrangères, John Kerry.
"La rencontre entre les deux présidents intervient au moment où Israël insiste sur la reconnaissance de la judaïté de l'Etat et continue à prendre le contrôle sur Jérusalem, les blocs de colonies et la Vallée du Jourdain, en plus de la persistance sur la politique d'enclaves et le blocus imposé sur la Bande de Gaza", selon la pétition.
Les ONG palestiniennes ont déclaré la nécessité qu'Abbas et les factions nationales palestiniennes adoptent une nouvelle stratégie nationale se basant sur l'unité et la construction de la société nationale et qui assure la participation de tous les Palestiniens.

Affrontements continus aux portes d'al-Aqsa depuis hier

Jérusalem – CPI
Des échauffourées se sont produits lundi matin entre les forces armées occupantes et les citoyens palestiniens qui se regroupent devant la porte de Magles, l'une des portes de la mosquée bénie d'el-Aqsa, après avoir été interdits par les éléments des unités spéciales de la police israélienne d'entrer dans la mosquée.
Des sources locales ont déclaré que les citoyens ont pratiqué des pressions sur les forces armées occupantes stationnées à la porte dans une tentative de les pousser et entrer dans la mosquée, et que les forces occupantes utilisent les matraques et du gaz au poivre contre les fidèles, ce qui a blessé plusieurs d'entre eux, y compris des femmes et des enfants.
Dans le même temps, les forces armées occupantes ont empêché les élèves de l'école religieuse dans el-Aqsa d'entrer dans leur école et essayent maintenant de les expulser de la porte de Heta, avec des affrontements avec les élèves et les citoyens.
Ces affrontements surviennent après la fermeture des portes de la mosquée face aux fidèles, au milieu des craintes que cette interdiction soit un prélude à des vastes invasions des colons extrémistes pour faire leurs festivals et leurs rituels talmudiques dans les esplanades de la mosquée le deuxième jour de la fête de Pourim, dans le but de renforcer l'idée de la division de la mosquée.
Des dizaines de citoyens de la ville de Jérusalem ont accompli la prière de l'aube aujourd'hui dans les routes et les rues de la vieille ville près des portes de la mosquée bénie d'el-Aqsa, après que les forces armées occupantes ont empêché ceux qui ont moins de 50 ans d'entrer dans la mosquée.
Les sources locales ont souligné que les éléments spéciales de la police israélienne ont imposé des restrictions renforcées sur l'entrée des citoyens palestiniens dans la mosquée bénie d'el-Aqsa depuis l'aube, attirant l'attention que la mosquée est maintenant sous un blocus quasi-militaire renforcé.