mercredi 12 novembre 2014

Un leader palestinien placé à l'isolement dans sa prison israélienne pour un appel à la "résistance armée"

Marwan Barghouthi, figure très populaire du Fatah a été placé à l'isolement par l'Administration pénitentiaire israélienne après avoir appelé depuis sa cellule à soutenir "la résistance armée", a indiqué mercredi une ONG palestinienne.
Le Club des Prisonniers palestiniens, une ONG basée à Ramallah, a affirmé dans un communiqué que la mise à l'isolement de Marwan Barghouthi était une "punition" pour sa retentissante lettre publiée mardi.
Dans une lettre écrite de la prison où il est incarcéré depuis 2002 et publiée à l'occasion du dixième anniversaire de la mort de Yasser Arafat, M. Barghouthi a estimé que "poursuivre le choix de la résistance globale et armée", c'est "être fidèle à l'héritage d'Arafat, à ses idées et à ses principes pour lesquels des dizaines de milliers sont morts en martyrs".
"Il est impératif d'envisager de nouveau le choix de la résistance comme moyen de vaincre l'occupant" israélien, écrit M. Barghouthi, condamné à quatre peines de prison à perpétuité pour avoir notamment dirigé la deuxième Intifada (2000-2005).
L’administration pénitentiaire israélienne a confirmé que le dirigeant palestinien avait été condamné à sept jours d'isolement et à une amende pour s'être exprimé dans la presse, sans mentionner le contenu de la lettre.
"Marwan Barghouthi a été condamné par un tribunal à sept jours d'isolement pour avoir donné des interviews à la presse ce qui lui est interdit", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'administration pénitentiaire.
Le spectre d'un nouveau soulèvement a fait surface ces dernières semaines. Les violences, désormais ininterrompues à Jérusalem, ont gagné les villes arabes d'Israël et la Cisjordanie. Des attaques ont visé des Israéliens jusqu'à Tel-Aviv.
M. Barghouthi est un rival de poids face au président Abbas, contesté sur la scène palestinienne autant que par les Israéliens. Des sondages le donnent régulièrement vainqueur dans l'hypothèse où il serait libéré et autorisé à participer à une élection présidentielle.