mardi 28 octobre 2014

L’occupation veut légiférer la répression violente contre les prisonniers

L’ex détenu travaillant pour les affaires des prisonniers, Abd al-Nasser Farwana, a mis en garde contre le fait que les autorités d’occupation sioniste ont l’intention de légiférer l’usage de la force excessive contre les prisonniers palestiniens isolés dans leurs prisons et centres de détention. Avant cela, l’occupation s’était déjà livrée à de nombreuses violations, en fournissant une couverture judiciaire et une immunité juridique, ce qui a encouragé ces pratiques, leur aggravation, et leur multiplication.
Farwana a tenu ces propos en commentaire à une décision écrite qu’il a reçue samedi de l’administration pénitentiaire de la prison de Nafha. Le document permet l’usage des armes à feu lors des assauts des forces de répression Metsada et Nachshon dans les cellules en prétextant une fouille. Cette décision s’appliquera aux autres prisons et centres de détention.
Farwana a estimé lundi que « le recours à l’utilisation de la force excessive dans le traitement des prisonniers isolés est une politique constante et systématique devenue un phénomène quotidien inquiétant durant ces dernières années où des forces spéciales ont été formées à cet effet, entrainées et munies d’armes différentes ». 
 « La dernière décision remise par écrit aux détenus de Nafha qui permet aux forces de répression dans les prisons l’usage des armes réelles lors des assauts dans les cellules et sections des prisonniers est considérée comme une décision politique et juridique dans le but de commettre davantage d’agressions contre les détenus, au mépris de leur santé et de leur vie. Les auteurs de ces faits se voient octroyer l’immunité judiciaire et une couverture pour toute enquête interne qui pourrait le concerner dans le futur. Cela incite les membres des forces de répression à abuser dans l’usage de la force et à nuire intentionnellement aux détenus en citant divers prétextes. Cette mesure ouvre la porte à d’autres agressions, et met tous les prisonniers en grand danger », a-t-il expliqué.
D’autre part, le Club du prisonnier a révélé lundi que 21 prisonniers administratifs boycottent les tribunaux militaires de l’occupation, en ne se présentant pas aux auditions, pour protester contre leur détention administrative. 
Une majorité d’entre eux s’est vue prolonger leur incarcération plus d’une fois, d’autres ont mené des grèves de la faim, et une partie refuse de se rentre aux tribunaux en raison des transferts cruels dont ils sont victimes, et suite à leur maintien en détention de manière arbitraire sans jugement ni accusation. Le Club a ajouté que le nombre des administratifs s’élève à 550, après la vague d’arrestations menée par les autorités israéliennes en juin dernier. Parmi eux, le détenu Raed Moussa de Jénine qui poursuit sa grève de la faim illimitée depuis 38 jours, depuis son arrestation arbitraire.