dimanche 7 septembre 2014

Rue de la Roquette : un responsable sioniste reconnaît à son tour la culpabilité de la LDJ

En cette rentrée de septembre, l’hebdomadaire Actualité Juive remet opportunément sur le tapis la question de la dissolution de la Ligue de Défense Juive (LDJ), mise sous le boisseau par les Valls et autres Cazeneuve, gardiens théoriques de l’ordre public.
La dissolution de cette bande fasciste avait fini, fin juillet, par devenir un sujet d’actualité, au terme d’années d’impunité et de violences physiques en série perpétrées par ces voyous à la solde de l’Etat israélien.
C’est en particulier après les incidents dits « de la rue de la Roquette », le 13 juillet dernier à Paris, en marge d’une manifestation de soutien au peuple palestinien, que la LDJ avait été désignée pour ce qu’elle est vraiment.
Rappelons toutefois que dans un premier temps, gouvernement et médias conventionnels, à l’unisson, avaient osé accuser les organisateurs de la manifestation de protestation contre les massacres israéliens à Gaza de porter la responsabilité d’une « attaque de synagogue » et de « slogans antisémites ».
Tandis que le gouvernement interdisait les manifestations parisiennes suivantes pour la Palestine (lesquelles eurent quand même lieu, n’en déplaise à notre gouvernement transformé en annexe de celui de Jérusalem), il fallut des jours pour rétablir la vérité.
Et cela, grâce en particulier à une vidéo tournée par un citoyen ordinaire rue de la Roquette : visionnée des centaines de milliers de fois, ce document permit d’établir de manière incontestable que le récit gouvernement-CRIF-médias était un gros mensonge : c’étaient bien les voyous pro-israéliens, chargeant aux cris de « Palestine on t’encule » sous la protection de la police, qui étaient à l’origine des violences.
Mais depuis, plus rien : Valls est revenu tout bronzé de vacances, il essaye de faire bonne figure face à la chute vertigineuse de sa cote de popularité, Hollande pédale entre déboires ex-conjugaux et cadeaux supplémentaires au grand patronat, mais le décret de dissolution de la LDJ a manifestement été laissé en jachère.
Alors, merci à Actualité Juive d’avoir accordé une interview à Maurice Dahan, présenté comme responsable du Service de Protection de la Communauté Juive (SPCJ) à Strasbourg.
Dans cet entretien, Dahan est notamment interrogé sur l’éventuelle dissolution de la LDJ.
Il commence par énoncer une grosse ânerie : la LDJ ne pourrait selon lui être dissoute, car elle n’a pas d’existence légale. C’est bien sûr une énormité juridique : à ce compte-là, ni al-Qaeda ni l’Etat Islamique en Syrie et en Irak n’auraient rien à craindre en France, n’ayant pas déposé leurs statuts d’association loi 1901 en bonne et due forme dans une préfecture de l’hexagone.
A sa décharge, Dahan n’est peut-être pas un professionnel du droit, ce qui n’est pas le cas de l’avocat Gilles-William Goldnadel, défenseur de membres de la LDJ à plusieurs reprises, et qui avait avancé une « argumentation » aussi aberrante en juillet dernier.
Mais la suite des propos de Dahan est plus révélatrice.
Il dit ainsi, à propos du 13 juillet et de la LDJ. « … je veux dire que la vigilance c’est veiller à nous avant de s’occuper des autres. Les problème de la LDJ c’est qu’ils ont voulu, à Paris, s’occuper de gens qui étaient dans une manifestation. Cette manifestation était anti-israélienne et on y a entendu des propos antisémites, c’est une réalité. Mais ce n’est pas une raison pour mettre sa vie en danger d’une part, et d’autre part pour prendre le risque d’attirer un public aussi chaud et excité comme celui-là vers un lieu où se trouvaient d’autres Juifs qu’ils ont mis en danger ».
Merci M. Dahan, vos propos sont clairs : ce sont bien les gens de la LDJ qui, loin de « défendre la communauté juive », sont au contraire allés provoquer la manifestation de soutien au peuple palestinien.
Oui, il est plus que temps de dissoudre la LDJ (et ce qui semble être son nouveau cache-nez, un Bétar renaissant en France) avant qu’elle ne recommence ses violences.