vendredi 4 avril 2014

Abbas à Kerry: "les menaces d’Israël ne font plus peur à personne"

Le président palestinien Mahmoud Abbas a refusé de revenir sur la signature de 15 conventions et traités internationaux, malgré les menaces de rétorsion israéliennes, lors d'une conversation avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, a annoncé vendredi à l'AFP un responsable palestinien.
Lors de cette conversation téléphonique jeudi soir, annoncée de sources officielles américaines et palestiniennes, M. Kerry a demandé à M. Abbas de renoncer à ces demandes d'adhésion, a affirmé ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
Selon la même source, M. Abbas "a affirmé qu'il ne reviendrait pas sur sa signature d'accords internationaux", à commencer à commencer par les Conventions de Genève sur la protection des civils, paraphés mardi et transmis à l'ONU, à la Suisse et aux Pays-Bas, garants de ces textes.
"Kerry a ajouté qu'Israël menaçait d'une forte riposte aux actions palestiniennes" et a demandé à M. Abbas de limiter les exigences palestiniennes pour prolonger les négociations de soi-disant paix au-delà de l'échéance du 29 avril, estimant que celles actuellement posées seraient difficiles à accepter pour Israël, a indiqué le responsable.
"Nos exigences ne sont pas nombreuses et les menaces d'Israël ne font plus peur à personne, et ils peuvent faire ce que bon leur semble", a répliqué M. Abbas, selon ce responsable.
Après le refus d'"Israël" de libérer un dernier contingent de prisonniers le 29 mars, comme prévu dans la soi-disant initiative de paix promue par M. Kerry, la direction palestinienne a estimé qu'elle n'était plus liée par son engagement à s'abstenir de démarches auprès des instances internationales jusqu'à la fin des pourparlers et a annoncé mardi ses demandes d'adhésion à 15 conventions et traités.
Selon des sources proches des discussions, les Palestiniens exigent pour poursuivre les négociations après le 29 avril la libération d'un millier de prisonniers supplémentaires, dont d'importants dirigeants, alors qu' « Israël » en proposerait environ 400 en fin de peine.