mercredi 19 novembre 2014

Le projet sioniste vit-il sa phase terminale ?

Les occupants sionistes ont mené une guerre coloniale des plus agressives, des plus dévastatrices, des plus meurtrières contre la bande de Gaza l’été dernier, l’été 2014, durant plus de cinquante jours. Les occupants n’avaient pas cru que les missiles de la résistance palestinienne dépasseraient toutes les lignes rouges et attendraient des points très sensibles. Un point des plus sensibles qui a été touché et qui a attisé l’inquiétude du niveau politique et les superviseurs du projet sioniste reste ce sentiment agrandissant d’insécurité chez les habitants de l’entité sioniste. Ce sentiment d’insécurité pousse beaucoup d’entre eux à la quitter, bien plus qu’auparavant. Beaucoup de jeunes ont posé leur demande d’immigration, pendant et tout de suite après la guerre.
Cependant, ce n’est pas seulement le sentiment d’insécurité qui pousse les Israéliens à quitter l’entité sioniste. Il y a aussi le coût élevé de la vie en "Israël" et le prix trop élevé de l’immobilier, souligne un expert démographique israélien.
Il remarque que l’augmentation du nombre des couples jeunes qui quittent "Israël" pour aller vivre en Europe, en particulier en Allemagne, est en nette augmentation. Il y a beaucoup d'Israéliens qui sont prêts à quitter l’Etat hébreu. Ils n’attendent qu’un changement positif de l’état économique dans les Etats de leur destination.
Le plus dangereux pour "Israël" et pour le projet sioniste, c'est qu'"Israël" ne pourrait plus attirer les juifs du monde ; "Israël" n’est plus ce qu’il était pendant les années quatre-vingt-dix et les premières années du vingt-et-unième siècle, car la réserve mondiale est épuisée. Et 90% des juifs restants habitent dans des pays où le niveau de vie est plus élevé qu’en "Israël" et les conditions de vie y sont meilleures.
En outre, parmi les nouvelles générations de scientifiques, nombreux sont ceux qui ont les yeux virés vers l’étranger où l’horizon et le développement scientifiques sont beaucoup mieux qu’en "Israël". 11% des médecins sont parmi les immigrants.
Autant le niveau scientifique et professionnel des médecins est élevé, autant la chance de leur immigration est élevée. La tendance d’immigration touche tout le monde et est devenue une source permanente d’inquiétude.
L’Amérique du Nord reste le lieu préféré pour 60% des immigrants israéliens. 25% d’entre eux préfèrent les pays européens et 15% vont ailleurs.
Selon le ministère israélien de l’immigration, 500 mille Israéliens sont installés aux Etats-Unis, 70 mille au Canada, 40 mille en France, 20 mille en Australie, 16 mille en Afrique du Sud, 10 mille aux Pays-Bas, sans parler de la Suède, de la Côte d’Ivoire, de l’Angola, de la Chine, et du Viêt-Nam, sans parler aussi de ces quelque 68 mille immigrants retournés et réinstallés en Russie et des 5 mille installés en Ukraine.
Un sondage israélien récent a montré que 30% des juifs étudient de façon sérieuse leur rêve de quitter "Israël", après la guerre contre Gaza. Un nouveau phénomène est de plus en plus remarqué : quitter "Israël" n’est plus considéré comme une honte, comme une trahison nationale.
Beaucoup de juifs, qui avaient quitté "Israël" et qui se sont installés dans certains pays européens, commencent à exprimer leur joie d’avoir quitté "Israël" ; désormais, ils n’acceptent plus que soit leur sort la peur, la tension et la dépression économique.
Le phénomène va jusqu’à appeler les juifs allemands à quitter "Israël" et retourner en Allemagne. Ils disent que leurs ancêtres avaient immigré vers "Israël" non pour l’amour du sionisme, mais par peur du nazisme. Maintenant, on quitte "Israël" par peur de la mort.
Le problème démographique s’aggrave de plus en plus en "Israël". Le gouvernement israélien use de la politique du bâton et de la carotte pour inciter les juifs à y rester. La question est la suivante : est-ce qu’il réussira à calmer les esprits au moment où il met de l'huile sur le feu en ce qui concerne la sainte mosquée d’Al-Aqsa et qu'il pousse les jeunes palestiniens vers une nouvelle intifada ?
Département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)
17 novembre 2014