mardi 5 août 2014

Sur la dissolution de la LDJ et autres milices sionistes

La rumeur de dissolution de la Ligue de défense Juive (LDJ) a abondamment circulé récemment, mais les actes sont loin de suivre. Pourtant, tous les responsables de la LDJ sont parfaitement connus de la police et du gouvernement, et les protections dont ils jouissent sont des plus inquiétantes.
Depuis plusieurs années les associations soutenant la lutte du peuple Palestinien dans la revendication de ses droits légitimes sont la cible d’attaques récurrentes de la part de la Ligue de Défense Juive (L.D.J.) et autres milices du même acabit.
Des demandes de dissolution ont été réitérées à chaque nouvelle agression de cette milice et se sont toujours heurtées au silence assourdissant tant des pouvoirs publics que des média, qui n’ont jamais relayé les agressions commises par cette milice, lesquelles sont donc demeurées totalement ignorées du « grand public ».
ANNONCE DE CONDAMNATIONS A DES PEINES DE PRISON FERME, UN OS A RONGER !
Il a fallu que le mythe de l’attaque d’une synagogue rue de la Roquette à Paris finisse par être démonté, et qu’enfin médias et gouvernement pointent, une bonne dizaine de jours après les faits l’implication de la LDJ dans cette affaire, pour que la presse relate une condamnation à des peines de prison ferme de deux membres de la LDJ, par le tribunal de Versailles.
Etrange synchronisation, car le jugement de Versailles avait en réalité été prononcé un mois plus tôt, le 20 juin 2014, et l’information était aussitôt disponible (voir notre article du 21 juin http://www.europalestine.com/spip.php?article9432&lang=fr, avec une vidéo vue plus de 10.000 fois depuis sa mise en ligne le même jour)
Pour autant, l’Agence France Presse (AFP), qui est le socle des grands médias pour la plupart des nouvelles, avait pratiqué l’omertà, et occulté l’information.
On ne peut donc interpréter l’annonce retardée de ces deux condamnations fin juillet que comme un « os à ronger » jeté à la foule, pour tenter de convaincre l’opinion publique de l’absence de duplicité en faveur de cette milice.
Cette conviction est renforcée par le fait que l’annonce de « peines de prison ferme » suggère fortement au lecteur que les deux voyous sont derrière les barreaux, alors qu’en réalité, il n’y a pas eu de mandat de dépôt à l’audience, et que les deux hommes sont donc ressortis libres du Tribunal. L’un a interjeté appel, le second, primo-délinquant, pourra, comme le lui a expliqué la Juge lors du prononcé du jugement, bénéficier d’aménagements de peine qui lui éviteront la prison.
On est donc bien loin des peines prononcées en juillet avec mandat de dépôt, en comparution immédiate, contre des personnes dont l’implication dans les faits qui leur étaient imputés en marge des manifestations de soutien à GAZA n’était pas incontestablement établie !
Et pourtant, l’un des deux miliciens n’en était pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà à son actif des condamnations pour destruction de bien d’autrui par moyen dangereux (comprendre incendie volontaire d’un vélomoteur, en compagnie de Jason TIBI, Grégory CHELLI et l’un des actuels dirigeants de cette milice, Maxime BENAIM) et menaces de morts (à l’encontre de la Présidente d’EuroPalestine).
Force est de constater que le deux poids deux mesures perdure et toujours au détriment des mêmes.
ANNONCE D’UN PROJET DE DISSOLUTION DE LA L.D.J. – FAUT-IL Y CROIRE ?
Le Gouvernement est en vacances pour deux semaines depuis le 4 août 2014, alors que l’article L 212-1 du Code de la Sécurité Intérieure prévoit que la décision de dissolution de telles milices est prise par décret en conseil des ministres.
Aucun décret n’est donc à attendre avant la fin de ces vacances, léger détail qui avait sans doute échappé à ces pseudo-« experts » médiatiques qui ont joué pendant 48 heures à faire les gros yeux à la milice.Entre temps, les actions de lobbying et de propagandes favorables à la LDJ milice continuent en coulisses, soyons-en assurés.
Très curieusement, les représentants du CRIF, dans un même discours déclareront qu’ils ne soutiennent pas les positions de ce groupe et qu’ils ne connaissent rien de lui… pour ensuite s’opposer à sa dissolution et le soutenir ! Le président du CRIF Roger Cukierman semble avoir oublié que son prédécesseur, Richard Prasquier, annonçait avoir lui-même déposé plainte en avril 2013 contre la LDJ, pour des propos insultants à son égard diffusés sur le site de cette milice ! S’agissait-il d’un simple effet d’annonce ? On s’interroge sur les suites données à cette plainte et sur son existence même…
Comment des personnes prétendant se démarquer de cette milice et ne pas savoir ce qu’elle est et ce qu’elle fait peuvent-elles ensuite s’estimer habilitées à se prononcer sur le bienfondé de sa dissolution ? Pourquoi les médias interrogent-ils ces personnes plutôt que les victimes de cette milice, qui sont pourtant nombreuses ?
De fait et sans que cela n’ait été dévoilé, la dissolution de la LDJ a déjà été envisagées et étudiée en 2011/2012, alors qu’elle avait commis plusieurs agressions successives et se vantait publiquement de son statut de groupe de combat structuré et entraîné, notamment dans les colonnes du journal « Actualité Juive ».
VALLS A ENTERRE LE DOSSIER
Il n’est pas inutile à ce propos de révéler ici la démarche insolite initiée début 2013 par un haut-fonctionnaire en direction d’EuroPalestine. Sachant qu’EuroPalestine se trouve en première ligne, aussi bien concernant les agressions de la LDJ que de la campagne pour mettre la bande hors d’état de nuire, ce fonctionnaire se présentant comme mandaté par la Direction des Libertés Publiques et des Affaires Juridiques (DLPAJ) invite un responsable de notre association à le rencontrer, dans des locaux du ministère de l’Intérieur.
La raison de l’entretien ? « Nous voulons vous faire savoir que nous travaillons sérieusement sur le dossier LDJ, en vue d’une mesure de dissolution... Mais notre tâche, c’est de réunir les pièces, ensuite la décision .... relève du politique », nous dit-il.
C’est à l’époque Manuel Valls qui dirige Place Beauvau. Comme on le fait, cet homme clame à qui veut l’entendre son « lien éternel avec Israël ». Sans surprise, nous n’avons alors plus jamais eu aucune nouvelle de ce fonctionnaire de la DLPAJ. Et les exactions de la LDJ ont continué en toute impunité, y compris sous les yeux de Valls, BHL et du CRIF, comme on le vit en mars 2014 Place du Trocadéro à Paris (cf http://www.europalestine.com/spip.php?article9193&lang=fr)
Il est donc à craindre qu’après l’effet d’annonce, qui les calmera quelques semaines, voire quelques mois, dans le meilleur des cas, les agressions ne reprennent comme par le passé et que la dissolution de la LDJ soit oubliée. Pire, que le gouvernement n’obéisse aux porte-paroles du gouvernement israélien et tente de prononcer la dissolution d’associations ou partis politiques jugés trop « droit de l’hommistes » !
DES POMPIERS PYROMANES
La L.D.J. est une milice raciste et violente. Dès lors, comment peut-on, un seul instant, laisser croire qu’il y aurait une once de vérité dans le fait que cette milice serait en charge d’une quelconque protection de la communauté juive ?
La L.D.J. n’a jamais protégé quiconque, elle est au contraire une source inépuisable de ressentiments, puisque non seulement elle commet des agressions très violentes, mais encore elle bénéficie d’une impunité quasi-totale, qui est ressentie de manière extrêmement traumatisante par les victimes. Elle contribue, par ses actions, à opposer des citoyens les uns contre les autres, les pouvoirs publics contribuent par leur inaction complice à creuser ce fossé.
La LDJ commet des agressions qui relèvent du droit commun en ce qu’elles s’apparentent à des agressions par une bande armée. Ainsi, trois LDJistes étaient jugés en 2013 pour une agression commise en novembre 2012, dans le 19ème arrondissement, au cours de laquelle, un guet-apens avait été organisé contre un jeune garçon, mineur, qui s’en sortira roué de coups et blessé (coup de couteau ?) à la jambe.
Mais il s’agissait là de juger des exécutants.
La L.D.J. découvrait, a posteriori, que la victime était elle-même juive… Et décidait, en conséquence, de nier son implication, dans des faits au demeurant peu honorables, mais dont elle est coutumière !
Il est impossible de répertorier ces agressions car les victimes n’ont pas forcément conscience d’avoir été attaquées par cette milice, et ne se revendiquent pas en tant que victimes de la L.D.J.
Ce fut notamment le cas en 2009 de deux jeunes lycéens sans histoire, agressés par Grégory CHELLI et un autre individu, à proximité de la gare Saint Lazare. Ces deux jeunes gens étaient attaqués car porteurs de keffiehs (foulards) palestiniens. Ni eux, ni leurs familles n’avaient entendu parler de la L.D.J., ce qui permit à l’inénarrable CHELLI de se présenter devant le Tribunal comme victime d’une agression antisémite de la part de deux jeunes gens issus de l’immigration ! Alors que le palmarès du dénommé CHELLI (alias Ulcan, animateur du site Viol Vocal) est suffisamment édifiant pour qu’un tribunal puisse douter de sa parole.
Mais c’est également le cas de l’affaire BOURARACH (la mort par noyade d’un vigile d’origine marocaine, à Bobigny). Il est, en effet, pour le moins curieux que bien que les liens entre cette milice raciste et certains agresseurs de Saïd BOURARACH aient été établis dès le lendemain des faits, cette piste n’ait, semble-t-il, jamais été explorée par la justice.
Et pourtant, on pouvait lire il n’y a pas encore longtemps sur le profil Facebook de la LDJ, s’agissant de ces faits : « un Arabe à la Seine, la pollution…tous les Arabes à la Seine, la solution ».
DES AGRESSIONS REVENDIQUEES, CONTRE LES MILITANTS
Il est, par contre, possible de répertorier de manière assez approchante, les agressions commises par cette milice contre des personnalités impliquées dans la reconnaissance des droits du peuple palestinien, car elles sont souvent revendiquées, voir filmées.
Les auteurs sont connus tant de la police que des victimes….ce n’est pas pour autant que des poursuites sont engagées.
Ainsi, la victime d’une agression particulièrement violente, commise en 2009, se bat depuis pour que les différents juges d’instruction qui se sont succédé sur ce dossier ne laissent pas prescrire cette affaire. Il y avait pas moins de 40 membres de cette milice, en armes, venus attaquer un théâtre où avait lieu un spectacle en faveur des enfants de Gaza. Ils ont lynché la première personne qui leur est tombée sous la main (ou plutôt sous les bottes). Plusieurs auteurs ont été parfaitement identifiés, mais il ne se passe rien dans ce dossier !
Que faut-il comprendre ?
Toutes ces agressions présentent un dénominateur commun, qui bat en brèche l’argument selon lequel cette milice aurait une vocation défensive. Toutes ont en effet été perpétrées à l’occasion d’un déplacement de la LDJ sur le lieu de commission de l’infraction, voire à l’occasion de guet-apens planifiés.
Tels furent le cas :
  • Des attaques commises à maintes reprises contre la Librairie RESISTANCES à Paris
  • Des attaques commises à maintes reprises contre le local du CICP, rue Voltaire, à Paris XIème arrondissement. Le CICP héberge dans ses locaux plusieurs associations du mouvement de solidarité avec la Palestine.
  • Des attaques commises à maintes reprises en marge des rassemblements et manifestations (Mairie du XIVème, rue Voltaire, Théâtre Aïdar, Place Saint Michel ...),
  • Des attaques prenant la forme de guet-apens (attaque dans l’enceinte même du Tribunal Administratif de Paris, attaques à la peinture suite à des rendez-vous pris par de faux journalistes, engin incendiaire au domicile d’un journaliste, …).
Même l’affrontement qui a opposé des dizaines de nervis de la LDJ à une poignée de « pro-palestiniens » ou qualifiés comme tels, en haut de la rue de la Roquette, résultait d’une invitation en bonne et due forme de la part de la LDJ, qui s’était préparée à l’affrontement, s’était armée en conséquence et appelait les violences de tous ses vœux.
Prétendre par ailleurs, comme le font certains, que dissoudre cette milice serait inefficace et qu’il vaut mieux pouvoir la « contrôler » avec ses structures existantes, n’aurait de sens que si elle ne jouissait pas de l’impunité.
Or, lorsque le jeudi 10 juillet 2014, la L.D.J. attaquait un rassemblement qui avait lieu Place Saint Michel, la police se contentait de repousser les agresseurs (armés et masqués pour certains), et ils repartaient tranquillement chez eux sans être le moins du moins du monde interpelés ou importunés, comme à l’accoutumée.
Eussent-ils été interpelés à cette occasion, qu’ils n’auraient certainement pas, le dimanche suivant 13 juillet, assurés de leur impunité, voire du soutien de la police, attaqué les manifestants qui s’opposaient aux bombardements sur GAZA !
La L.D.J. doit être dissoute, les affaires la concernant, en cours d’instruction doivent être enfin instruites et la L.D.J. ne doit pas être remplacée par le BETAR ou autre milice tout aussi raciste et violente.
IL DOIT ETRE MIS FIN A LA PROTECTION DONT JOUIT CETTE MILICE
Il n’est pas sain d’oublier le principe d’égalité qui doit gouverner notre société.
La prison avec mandat de dépôt à l’audience, pour celui dont le crime consiste à demander que cessent des massacres…le soutien de la police pour ceux qui appellent au massacre !
Les images sont claires, les miliciens en armes qui ont tout cassé rue de la Roquette qui sont, pour partie, les mêmes que ceux qui attaquaient notre rassemblement 3 jours plus tôt, sont connus de la police et des Renseignement Généraux… Pourtant il ne se passe rien !
Leurs leaders sont connus. Tel Maxime BENAIM qui est monté en grade en prenant la succession de Joseph (Yossi) AYACHE après la fuite de celui-ci vers Israël. C’est d’ailleurs la seconde fois qu’AYACHE s’enfuit de France, après avoir commis ses méfaits, car non seulement il est incapable d’assumer ses actes, mais plus médiocre encore, il n’hésite pas à lâcher, voire à enfoncer pour s’exonérer à leur détriment, les jeunes (parfois mineurs) qu’il recrute pour accomplir ses sales besognes !
Et, cerise sur le gâteau ! AYACHE affirme aujourd’hui continuer à diriger cette milice à partir d’Israël, où il apparaît dans des conférences sous le statut d’un quasi-héro… Cela le change assurément du statut de délinquant vivant d’allocations qu’il avait en France !
Antony ATTAL a également pris la fuite, non sans diffuser un petit courrier public dans lequel il revendique plusieurs agressions dont il avait pourtant nié être l’auteur, devant les tribunaux.
Mais il y a encore Yannick, Laurent, Hervé et beaucoup d’autres qui poursuivent le recrutement et l’endoctrinement de gamins et collectent des fonds au travers d’une association paravent pour financer leur délinquance.
CELA DOIT CESSER !
Documents complémentaires :
  • à titre « d’archives pouvant servir », on trouvera ci-dessous les liens vers trois reportages d’itélé, centrés sur « l’affaire de la rue de la Roquette ». Nous vous recommandons notamment l’interview, en forme de « La vérité si je mens », du rabbin Serge Benhaïm, qui connait tout en ne connaissant pas « les jeunes » (alias la LDJ), mais qui finit quand même par confesser qu’il n’y a ... jamais eu d’attaque de la synagogue ! L’intitulé de la prière proposée par le rabbin, « Pour la paix en Israël », alors que c’est Gaza qui est massacré, en dit long également sur le soi-disant apolitisme du religieux.
Enfin, voici un article de 2012 (largement incomplet, par conséquent) récapitulant, de manière non exhaustive, les méfaits de la LDJ en France depuis une dizaine d’années :