mardi 15 juillet 2014

En images : révolte à Bethléem contre l’attaque sur Gaza

MEE
Les manifestations à Bethléem ont commencé avec le meurtre de Abu Khdeir à Jérusalem, mais elles s’apparentent maintenant à une rage collective contre les massacres à Gaza.
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BETHLEHEM, Cisjordanie – La ville de Bethléem dans la Cisjordanie est normalement calme la nuit, mais depuis 10 nuits il y a ici une ambiance chaotique due aux affrontements entre soldats israéliens et manifestants. À travers les gaz lacrymogènes passent les balles tirées par les soldats israéliens en direction des manifestants. Ces confrontations sont quotidiennes.
C’est au coucher du soleil, après la rupture du jeûne de Ramadan, qu’on allume les feux. Des pneus sont brulés pour essayer d’empêcher les tireurs israéliens de cibler les manifestants, qui allument des cocktails Molotov pour les balancer vers le mur de séparation.
Ce mur de 8 mètres de hauteur est de deux fois la taille du mur de Berlin qui a autrefois divisé l’Allemagne, et il rappelle la présence israélienne dans la ville [où est né le Christ].
Le mur sert de protection pour les dizaines de soldats armées cachés derrière, avant qu’ils n’ouvrent la grande porte pour attaquer les manifestants.
Ces confrontations durent normalement 4 heures chaque nuit. Elles attirent la police palestinienne, qui ne peut guère face aux jeunes qui jettent leurs pierres. Les forces israéliennes, qui ont au départ utilisé des balles de caoutchouc, utilisent maintenant des tirs à balles réelles. Ces derniers jours au moins 20 manifestant ont été blessés par balles.
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Une grande partie de Bethléem est dans le « secteur A » de Cisjordanie, donc normalement sous contrôle palestinien. Mais les forces d’occupation israéliennes envahissent cette zone quand elles le veulent à partir de leur mur.
Le gaz lacrymogène est maintenant utilisé de plus en plus, surtout depuis les trois dernières nuits. Il n’est pas inhabituels d’entendre entre 40 ou 60 explosions de grenades en l’espace de quelques minutes.
Les manifestants sont parfois transportés dans les maisons voisines pour être à l’abri des inhalations de gaz. Des médecins et des ambulances ne sont jamais loin.
Malgré l’intensification de la répression israélienne, les manifestants disent qu’ils vont continuer jusqu’au fin des bombardements israéliens sur Gaza, et même au delà si nécessaire.
14 juillet 2014 - Middle East Eye - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.middleeasteye.net/news/p...
Traduction : Info-Palestine.eu - Nadim