dimanche 6 avril 2014

Plus de 1.500 enfants palestiniens tués par Israël depuis 2000

Plus de 1.500 enfants palestiniens ont été tués par l’occupant israélien, et plus de 6.000 autres ont été blessés, selon des statistiques révélées samedi par le ministre des Affaires sociales de l’Autorité Palestinienne, à l’occasion de la Journée de l’Enfant.
Dans un rapport diffusé par l’agence de presse Maan, le ministre, Kamal al Sharafi, ajoute que depuis l’année 2000, pas moins de 10.000 enfants ont été arrêtés par l’armée d’occupation, et que 200 d’entre eux sont actuellement détenus.
De son côté, l’agence des Nations-Unies pour l’enfance, l’UNICEF, a indiqué qu’au cours de l’année 2013, un total de 700 enfants palestiniens âgés de 12 à 17 ans ont été arrêtés en Cisjordanie, interrogés et détenus.
L’UNICEF ajoute qu’elle a identifié une série de pratiques « relevant de traitements cruels, inhumains et dégradants, selon les critères de la Convention des Droits de l’Enfant et de la Convention internationale contre la torture ».
Parmi les derniers cas en date de crimes de guerre israéliens, l’assassinat, de sang-froid, du jeune Yussef Sami Shawamreh, comme le rapporte ci-dessous le site http://www.info-palestine.eu/spip.php?page=impression&id_article=14481
Les membres de la famille de Youssef Sami Shawamreh, âgé de 15 ans et abattu par les troupes israéliennes d’occupation, l’étreignent une dernière fois lors de ses funérailles dans le village de Deir al-Asal al-Tahta en Cisjordanie, le 19 mars 2014 - Photo : AFP/Hazem Bader
Après avoir enquêté sur la mort 19 mars, du jeune Youssef Sami Shawamreh, B’Tselem a déclaré qu’il n’avait trouvé aucun élément de preuve pour soutenir la version de l’armée selon quoi les troupes avaient ouvert le feu sur des jeunes qui « sabotaient » le mur d’apartheid en Cisjordanie.
B’Tselem a déclaré que la principale responsabilité de la mort de l’enfant reposait sur les commandants de l’armée qui ont approuvé l’utilisation de tirs directs sur un site où il est connu que les villageois de Deir al-Asal al-Tahta vont ramasser des plantes sauvages sur leurs propres terres. Une porte-parole de l’armée avait prétendu devant l’AFP que les soldats avaient repéré trois Palestiniens vandalisant le mur, disant qu’ils les avaient « avertis verbalement » avant de tirer des coups de semonce en l’air, puis à hauteur des jambes.
Mais la famille Shawamreh et les témoins disent que l’adolescent était à la recherche de gundelia, une plante de la famille des chardons utilisée dans la cuisine.
B’Tselem a déclaré que la fusillade s’est produite dans une zone où il y a une large brèche dans la barrière et où les familles vont régulièrement rechercher des plantes comestibles sur leur propre terres agricoles. « Les deux jeunes survivants ... ont entendu trois ou quatre coups de feu alors qu’ils descendaient sur la route, et sans avertissement préalable », a déclaré le rapport.
Youssef Shawamreh, qui a été gravement blessé mais qui n’a pu être transporté par une ambulance que quelques 30 minutes plus tard, a été déclaré mort à son arrivée dans un hôpital israélien. L’ONG a déclaré que ses conclusions étaient « très « différentes » de la version de l’armée.
« Les jeunes n’ont fait aucune tentative de vandalisme, ils ont traversé le mur par une brèche existant depuis longtemps, et les soldats n’ont pas appliqué la procédure de l’arrestation de suspects, tirant sur Shawamreh sans avertissement préalable, » dit le rapport.
Les troupes d’occupation dans le secteur étaient « parfaitement au courant » depuis deux ans que les Palestiniens franchissaient la barrière « pour chercher des gundelias sur leur propre terres agricoles, » dit B’Tselem. Le rapport ajoute que l’utilisation de tirs directs a démontré « un manque cynique de préoccupation pour la vie d’un adolescent palestinien . » Deux jours plus tôt, des soldats avaient kidnappé quatre adolescents dans le même endroit, les tabassant et leur confisquant des plantes qu’ils avaient cueillies.
« La décision de monter une embuscade armée à un point de la barrière connue pour être traversé par des jeunes, qui ne représentent aucun danger pour quiconque et qui vont récolter des plantes, est très discutable, » dit le rapport, notant que les commandants en faute restaient « extrêmement discrets ».
« La responsabilité première de ce meurtre appartient aux commandants qui ont envoyé des soldats faire une embuscade armée », a déclaré la responsable de B’Tselem, Jessica Montell, dans une déclaration qui exhortait la police militaire à examiner si les commandants devaient « assumer une responsabilité pénale personnelle » pour l’assassinat de Youssef Shawamreh.