dimanche 6 avril 2014

Ghina et Malak, deux enfants dont la vie a été éteinte à cause du blocus

Rafah - CPI
Pour quel péché ont-elles été tuées ? Des questions à la hauteur de la souffrance qui sont répétées par la bouche des gazaouis dans la bande de Gaza après le martyre des deux fillettes Ghina et Malak suite à un incendie provoqué par une bougie dans leur maison dans la ville de Rafah au sud de Gaza. C’est ainsi qu’elles rejoignent la longue liste des victimes du blocus.
La nuit du mercredi 26 mars, Ghina Fathi Ahmad Sheikh Ahmad, deux ans, et sa sœur Malak, quatre ans, dormaient dans leur petite maison du camp de réfugiés de Rafah. Elles rêvaient de l’espoir et de l’avenir malgré la nuit sombre et qui s’est assombrie d’avantage à cause de la coupure de courant. Seule une lueur de lumière provenait d’une bougie qui était censée leur apporter de la compagnie, mais qui, en fin de compte, leur a apporté la mort.
Le risque du sauvetage
Le père des deux fillettes, raconte le cœur brisé : « J’étais dans la boutique de mon frère qui se situe au rez-de-chaussée de notre maison [familiale], quand des voisins sont venus m’informer qu’un incendie s’est déclaré dans ma maison et que des volutes de fumée s’en dégageaient »
Il se tût un instant, et ses yeux se sont remplis de larmes alors qu’il racontait à notre correspondant le danger qu’il a pris pour secourir ses enfants «  je me suis précipité en direction de la maison, j’ai vu le feu qui sortait de la chambre de mes enfants, et malgré l’intensité des flammes, j’ai réussi a sauvé ma fille Nada, les nuages de fumée s’amplifiaient et je ne suis pas parvenue à rentrer dans la chambre une seconde fois. Je me suis évanoui et j’ai été transporté à l’hôpital après cela ».
Il ajoute amèrement « après une heure environ, j’ai appris que mes deux filles Ghina et Malak ont rendu l’âme, et que pendant l’incendie mes deux petites filles, Nada et Chahd ont été blessées par de graves brulures et ont été transportées à l’hôpital Abu Youssef An-Najar et de ce dernier, à l’hôpital Nasser dans la ville Khan Younis pour y être soignées.»
Des instants douloureux
Quant à Muhammad, enfant de huit ans, il a été épargné par l’incendie, mais l’évènement reste gravé dans sa mémoire, il déclare qu’il a été réveillé par les cris de ses sœurs et a découvert qu’elles étaient encerclées par les flammes.
Malgré les difficultés, il a réussi à sortir de la chambre en sautant par-dessus les flammes  en hurlant et en appelant sa maman pendant que les flammes s’emparaient de tout ce qui se trouvait dans la pièce. Ce qui a poussé la mère à sortir de ces flammes et à appeler les voisons et les proches à l’aide.
Elle ajoute que son mari s’est précipité et a sorti Nada (8ans) et Chahd (10 ans). Il s’est avéré que les flammes se sont jetées sur les filletes Ghina et Malak et leurs corps  ont été carbonisés et ainsi leurs âmes se sont élevées pour maudire les responsables du blocus de Gaza.
Des rêves qui s’effondrent
Dansa la petite maison, tous les rêves se sont effondrés avec l’incendie de la maison qui a tout rasé avant que les équipes de pompiers ne soient parvenues à l’éteindre sous les cris du père, de la mère et tous les présents. Quel est leur crime, et combien de temps encore le blocus continuera de consumer les victimes alors que le monde semble ne rien voir et ne rien entendre de ce qu’il se produit ?
  La famille Sheik Alaid avait allumé une bougie à cause de la coupure d’électricité qui dure depuis 7 ans a une moyenne de 7 heures d’affilé par jour, ce qui pousse les gazaouis à utiliser d’autres moyens qui sont souvent la cause de la mort de victimes innocentes.
La question de cette famille sinistrée, et celles de toutes les familles de Gaza est : Jusque quand continuera ce blocus qui consume des victimes par le feu quelques fois et par la dégradation de la santé d’autres fois.