mardi 1 avril 2014

Le patriarche latin de Jérusalem condamne des actes de vandalisme contre un monastère

AFP
Le patriarche latin (catholique romain) de Jérusalem a condamné mardi les graffitis anti-chrétiens retrouvés sur les murs du monastère de Notre-Dame de Palestine, à l'ouest de Jérusalem et demandé à la police d'arrêter les auteurs.
Les graffitis découverts mardi matin -"Marie est une vache", "L'Amérique (est) l'Allemagne nazie", "le prix à payer"- ont été inscrits en hébreu sur les murs de ce couvent catholique situé en Israël, a expliqué Louba Samri, porte-parole de la police. Aux abords du couvent, les pneus de cinq véhicules garés sur les lieux ont été crevés, a-t-elle ajouté
"Nous condamnons ces attaques répétées et attendons que la police arrête (les responsables)", a déclaré le patriarche Fouad Twal, la plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte.
"Ce n'est pas la première fois que des lieux de cultes chrétiens sont attaqués et jusqu'à maintenant nous n'avons jamais assisté à aucun procès", a déploré le patriarche Latin qui s'est déplacé sur le lieu de l'attaque, au couvent de Deir Rafat, à 30 kilomètres à l'ouest de Jérusalem.
Cette attaque a également été dénoncée par un groupe oecuménique qui représente chrétiens, juifs et musulmans de Terre sainte.
Le Conseil des institutions religieuses de Terre sainte est "choqué et désemparé face à ces actes de vandalisme et ces graffitis" à Deir Rafat, selon un communiqué qui exhorte les autorités israéliennes à "intensifier leurs efforts" pour interpeller et traduire en justice les auteurs de ces actes.
"Le Conseil appelle les croyants de toutes les religions, à respecter tous les lieux de culte et lieux saints des trois religions", ajoute le communiqué.
Situé à mi-chemin entre Tel Aviv et Jérusalem, le monastère de Notre-Dame Reine de Palestine a été fondé en 1927, avant la création de l'Etat d'Israël (1948).
Des colons juifs extrémistes ainsi que des militants d'extrême-droite se livrent régulièrement, sous l'appellation du "prix à payer", à des agressions visant des villageois arabes, des lieux de culte, des militants pacifistes, voire l'armée, en réaction à des décisions ou à des actes qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts.
A une dizaine de kilomètres de Notre-Dame de Palestine, le monastère trappiste de Latroun avait déjà été profané en 2012, ce qui avait profondément choqué Israéliens, Palestiniens et la communauté internationale.