mardi 1 avril 2014

Au Proche-​​Orient, John Kerry tente de sauver le processus de paix

Murielle Paradon, RFI, mardi 1er avril 2014
JPEG - 46.8 ko
Le secré­taire d’Etat amé­ricain John Kerry, lors de son arrivée à l’aéroport inter­na­tional Ben Gourion, le 31 mars 2014.REUTERS/Jacquelyn Martin/​Pool
Le secré­taire d’État amé­ricain est arrivé ce lundi 31 mars dans la soirée en Israël pour une visite-​​surprise de quelques heures. Il devait ren­contrer tour à tour les res­pon­sables israélien et pales­tinien. L’objectif est de pouvoir pro­longer les dis­cus­sions entre les deux parties, au-​​delà d’une date butoir fixée au 29 avril.
Tout est bloqué depuis samedi, depuis que les Israé­liens ont décidé de ne pas libérer, comme prévu, 26 pri­son­niers pales­ti­niens. Motif invoqué : l’Autorité pales­ti­nienne refuse de pro­longer les dis­cus­sions de paix.
Pour Mahmoud Abbas, cette décision est inac­cep­table. La libé­ration des pri­son­niers est acquise depuis 8 mois, et ne doit pas être rené­gociée. Tout semble donc figé. Les Etats-​​Unis ont bien dépêché un émis­saire, qui tente depuis deux jours de débloquer la situation, mais visi­blement cela n’a pas suffit. John Kerry, le secré­taire d’État amé­ricain, a donc décidé de se déplacer en personne.
Vers une libération de Jonathan Pollard ?
Plu­sieurs solu­tions sont évo­quées : pour que les Pales­ti­niens acceptent de pro­longer les négo­cia­tions, Israël pourrait relâcher 3 ou 400 pri­son­niers sup­plé­men­taires ou geler la colonisation.
Mais pour que les Israé­liens fassent de tels efforts, les Amé­ri­cains devraient aussi faire un geste. Ils pour­raient libérer Jonathan Pollard, un ancien de la marine, empri­sonné à vie pour espionnage au profit d’Israël, un pays où il est considéré comme un héros. C’est donc une partie à trois qui est en train de se jouer, pour sauver le pro­cessus de paix.
Les Pales­ti­niens réclament en tout état de cause de John Kerry une réponse sur les pri­son­niers, sinon ils relan­ceront leurs démarches auprès de l’ONU.