mercredi 26 mars 2014

Procès BDS : les contribuables australiens pris pour des cochons de payants

Le procès BDS du Pr. Jake Lynch de l’université de Sydney n’en finit pas de traîner en longueur, malgré l’absence de substance des accusations. La défense a fait la démonstration ce mardi que la partie civile israélienne ne présentait aucun fait précis étayant l’accusation de discrimination raciale. Le juge semblait lui-même excédé par cette procédure, mais à la fin de la journée, il renvoyait au 24 avril prochain les parties pour une nouvelle séance aux frais du contribuable.
L’avocat israélien Andrew Hamilton, kippa sur la tête (ce qui ne peut qu’entretenir l’amalgame entre israélien et juif), représentait l’association israélienne Shurat Hadin qui s’est spécialisée dans les poursuites judiciaires contre tous ceux qui osent critiquer Israël, de Jimmy Carter à Oxfam, en passant par le Pr. Lynch.
Ce dernier se trouve accusé de discrimination raciale pour avoir refusé d’accorder sa signature, en 2012, à un représentant israélien de l’université hébraïque de Jérusalem qui voulait obtenir une bourse pour venir à l’université de Sydney.
Outre le fait que tout universitaire est libre de donner ou pas son accord dans ce cadre, il est à noter que le candidat en question, un dénommé Dan Evnon, n’est pas plaignant dans cette affaire. Il a obtenu deux autres signatures de professeurs, et se trouve actuellement à l’université de Sydney.
Quà cela ne tienne, le Pr. Jake Lynch est poursuivi en justice par des Israéliens pour avoir explicité son refus par sa participation au boycott académique, dans le cadre de la campagne internationale BDS.
Son avocat s’est appliqué à démontrer que les accusations de la partie civile israélienne ne reposent sur aucun fait précis. Elles ne disent pas notamment en quoi le fait d’avoir participé à des meetings publics sur la question des sanctions contre Israël peut être assimilé à « des activités antisémites » de la part de Jake Lynch.
Les personnes assistant au procès — soutiens de Jake Lynch pour la plupart—, n’ont pu s’empêcher d’éclater de rire quand Yves Hazan, l’avocat de Jake Lynch, a souligné que les parties civiles accusaient sans plus d’éléments factuels, son client d’avoir provoqué l’annulation des concerts de Santana, Costello ou Snoop Dog en Israël, ainsi que le refus de Dustin Hoffman de s’y produire.
La défense s’est également interrogée sur les garanties financières offertes par la partie civile, au cas où elle perdrait ce procès, dans la mesure où aucun des Israéliens engagés dans ces poursuite judiciaires, n’a d’avoirs en Australie.
Aucune réponse à ces différentes questions de la part de la Cour Fédérale d’Australie, après 5 heures de plaidoiries !

CAPJPO-EuroPalestine
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