lundi 10 mars 2014

N’oublions pas les femmes palestiniennes

Le 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes.
Depuis 1967, 15 000 femmes pales­ti­niennes sont passées par les geôles de l’armée israé­lienne. 21 y sont encore actuel­lement. Le Groupe de Travail Jeu­nesse de l’AFPS a décidé, pour l’occasion, d’organiser quelques actions de sen­si­bi­li­sation dans Paris. L’idée était simple : à défaut d’un point fixe, se foca­liser sur quatre lieux où une même action fut reproduite.
Un grand drapeau pales­tinien étendu sur le sol, dix militant(e)s age­nouillés, yeux bandés, mains dans le dos, alignés sur le drapeau.
Autour d’eux, une autre dizaine de mili­tants inter­pellent les pas­sants, en leur dis­tri­buant des tracts expli­quant l’action et appelant ces der­niers à rejoindre la cam­pagne de par­rainage des pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens, initiée par l’AFPS. Pas de slogans, ni d’hurlements, mais sim­plement la lecture, dans un méga­phone, de la lettre du pri­sonnier Samer Issawi.
Parvis de la gare Saint-​​Lazare, Tro­cadéro, Cité Uni­ver­si­taire, Châ­telet… l’action ne durait pas plus de vingt-​​cinq minutes, le temps pour nous de lire la lettre deux à trois fois, en français et en anglais, et d’éviter tout conflit avec les poli­ciers pré­sents sur les lieux. Concrè­tement, le temps que l’on soit inter­pellé sur notre pré­sence « non auto­risée », puis qu’ils attendent de recevoir des ordres, nous étions déjà partis sur un autre point.

Ligne 2, 6, 9, RER B et RER A… Entre chaque point, nous avons pour­suivi notre action dans les trans­ports, en bandant les yeux de mili­tants, qui se tenaient debout dans les rames du métro, tandis que d’autres lisaient le tract.

A chaque reprise, l’accueil fut excellent. Le caractère paci­fique, et sym­bo­lique, de l’action, ridi­cu­li­saient lit­té­ra­lement les quelques excités (très peu) qui nous repro­chaient notre action en faveur du peuple pales­tinien. Beaucoup de monde s’arrêtaient pour prendre des photos, filmer, écouter la lecture de la lettre (qui fut à chaque reprise vivement applaudie), et nous avons eu beaucoup de demandes de contacts. Le fait que le tract soit lu à la fois en français, et en anglais, nous a permis de toucher éga­lement les nom­breux tou­ristes pré­sents sur les dif­fé­rents lieux.
Cerise sur le gâteau, toutes les photos été envoyées simul­ta­nément à nos par­te­naires pales­ti­niens. Elles ont ainsi pu être affi­chées, le soir-​​même, dans le camp de réfugiés de Dheisheh, et par le biais de la Croix Rouge Inter­na­tionale, ache­minées, si tout va bien, aux pri­son­niers pales­ti­niens, les vrais cette fois.
Une vidéo arrive prochainement. Une dynamique est lancée… A suivre !