lundi 10 mars 2014

Le village antique de Deir Samaan dévoré par les colons sionistes

Silfit – CPI
Les occupants sionistes volent tout en Palestine, annexent tout, falsifient tout. Ils falsifient l’histoire et la civilisation palestiniennes et créent des mots nouveaux pour soutenir cette falsification. Ils se permettent une mainmise sur l’archéologie partout en Palestine. Le village de Deir Samaan n’en est qu’un exemple. En effet, les habitants de la colonie sioniste de Lishm ont mis la main sur le village archéologique de Deir Samaan, l’ont isolé et ont rasé ses alentours afin de construire plus d’unités résidentielles coloniales.
La colonie de Lishm et le village archéologique de Deir Samaan se trouvent sur les terrains de deux villages de Kafr Ad-Dik et Deir Balloutt, à l’ouest de la ville de Silfit. Les agriculteurs de ces deux villages ont confirmé que les colons sionistes ont fermé Deir Samaan à trois reprises et y ont mené des fouilles et ont volé beaucoup de pièces antiques dont deux colonnes historiques. Les colons ont ouvert deux routes isolant le village.
Un village romain
Pour sa part, le chercheur palestinien Khaled Maali dit que le village antique de Deir Samaan a été construit il y a plus de 1600 années, à l’époque de l’ancien empire romain. Le village contient des puits, des étangs, des maisons gravées dans ses roches, des presses de raisins et d’olives. Même ses rues sont pavées de mosaïques. C’est un magnifique tableau naturel.
Les accords mortels
Le chercheur Maali attire l’attention sur le fait que le village antique de Deir Samaan a la malchance de se trouver dans les zones classées "C" par l’accord d’Oslo. Ainsi, les colons sionistes ont plus de liberté pour le dévorer. Ils ont apporté leurs engins et ont cassé ses rochers pour paver les rues de leur colonie de Lishm.
Tous ces agissements viennent à l’encontre de toutes les lois et conventions internationales dont le traité de La Haye de 1954, le traité de l’UNESCO et tous ces traités qui obligent à protéger les sites archéologiques : tout repère historique ne devra pas être changé.
Les colons pourraient bientôt prétendre, souligne Maali, que ce site de Samaan appartient à leurs ancêtres, comme cela a été le cas pour le village de Kifl Hares, au nord de la ville de Silfit.
Dépouiller l’histoire palestinienne
Tous ces agissements font partie de la guerre totale menée par les occupants sionistes en général et leurs colons en particulier contre l’identité, la civilisation et l’histoire palestiniennes. Ils ont mis la main sur la terre ; et ils veulent aussi confisquer l’histoire.
Selon les statistiques palestiniennes, plus de 22 mille sites antiques sont répandus partout en Palestine historique. Sous l’occupation sioniste, ils ont le malheur d’être dévastés, fouillés, falsifiés, dépouillés…