dimanche 30 mars 2014

Le prisonnier palestinien Wahid Abou Mariya en grève de la faim depuis 77 jours

Le prisonnier politique palestinien Wahid Hamdi Abou Mariya, en grève de la faim depuis 77 jours pour protester contre sa détention « administrative », se trouve dans un situation médicale critique, a indiqué son avocat.
M° Hiba Masalha a été autorisée jeudi à rendre visite à son client, transféré à l’hôpital Wolfsohn de Holon. Les médecins israéliens auxquels elle a parlé lui ont confirmé que l’état de santé de Abou Mariya, un homme âgé de 47 ans, était d’une extrême précarité.
Abou Mariya a de son côté raconté à son avocate qu’il avait senti son cœur cesser de battre et sa vue disparaître, juste avant de perdre connaissance. A ce stade, ses geôliers israéliens ont appelé des médecins, qui lui ont fait des injections de vitamines et de solution saline lui permettant de reprendre connaissance.

Détenu depuis des mois sans jugement ni même mise en examen par l’occupant israélien, Abou Mariya, qui pesait encore 90 kilos au début de l’année, n’en pèse plus que 50, a ajouté son avocate.
La grève de la faim est la seule arme qui reste aux prisonniers palestiniens, en particulier ceux d’entre eux concernés par cette méthode fasciste qu’est la « détention administrative », qui permet de priver un homme de liberté sans limitation de durée.
Contrairement aux engagements pris après les grèves de la faim héroïques menées par des prédécesseurs de Abou Mariya, telles celles du jeune footballeur Mahmoud Sarsak qui avait réussi à attirer l’attention sur ces pratiques cruelles et scandaleuses, Israël n’a pas cessé d’y recourir.
Selon l’ONG israélienne Bt’selem, on comptait encore 140 Palestiniens en détention administrative en octobre 2013.
Source : http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=684889
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