mardi 1 novembre 2011

La Palestine à l'Unesco: réunion mardi du cabinet restreint de Netanyahu

AFP | 01/11/2011
Le cabinet restreint de M. Benjamin Netanyahu doit se réunir mardi pour examiner sa réponse au vote la veille, au siège de l'Unesco à Paris, en faveur de l'admission de la Palestine à l'organisation internationale, selon les médias et un responsable israélien.
"Le cabinet restreint qui compte huit ministres doit se réunir dans l'après-midi pour faire le point sur les réponses d'Israël à ce vote", ont indiqué les médias israéliens.
"Nous allons examiner comment nous entendons réagir à ce vote", a confirmé à l'AFP un haut responsable israélien qui a requis l'anonymat.
Interrogé mardi matin à la radio publique, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon a pour sa part affirmé qu'"Israël veut peser ses réactions à ce vote au niveau diplomatique et politique en tenant compte de ses intérêts".
Selon lui, "l'Unesco est devenue une organisation politique en intégrant en son sein un Etat qui n'existe pas, à la suite du vote d'une majorité automatique de ses membres (...) Cette démarche des Palestiniens prouve qu'ils ne veulent ni la paix ni des négociations, mais entendent perpétuer le conflit".
M. Ayalon a par ailleurs indiqué qu'Israël allait exprimer sa "déception" à la France pour son vote qu'il a jugé "bizarre, car la France, un pays ami, a cédé à l'Autorité palestinienne après avoir essayé de la dissuader de sa démarche à l'Unesco".
L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a décidé lundi à Paris de l'admission de la Palestine comme membre à part entière par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre.
Selon le quotidien Haaretz (gauche), "Israël envisage de punir l'Autorité palestinienne (..) Le cabinet de sécurité va discuter d'éventuelles sanctions" frappant l'Autorité palestinienne.
Le journal cite un responsable israélien selon lequel, Israël pourrait notamment décider d'accélérer la construction dans les colonies ou suspendre le transfert des fonds qu'il collecte au profit de l'Autorité palestinienne sous forme d'impôts ou taxes perçus sur les marchandises transitant via ses ports ou aéroports vers la Cisjordanie et la bande de Gaza.
Selon ce responsable ayant requis l'anonymat, les dirigeants palestiniens pourraient aussi être privés des visas spéciaux leur permettant de circuler librement en territoire israélien.
Le Jerusalem Post (droite) estime pour sa part qu'"Israël envisage de reconsidérer sa coopération avec l'Unesco". Il cite des propos émis lundi par le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman devant des membres de son parti Israël Beiténou (droite nationaliste) dans lesquels il a appelé Israël "à rompre tous ses liens avec l'Autorité palestinienne".
Le Yédiot Aharonot, principal quotidien, titrait mardi que "l'Etat de Palestine a vu le jour à l'Unesco". Selon lui, "les Palestiniens ont enregistré un succès très marquant qui constitue un précédent avant le vote sur l'adhésion d'un Etat de Palestine au Conseil de sécurité et à l'Assemblée générale" des Nations unies.
Même constat pour son concurrent Maariv (populaire) : "Les rares Israéliens qui ont assisté à l'évènement à Paris ont eu le sentiment d'un échec diplomatique qui en annonce d'autres". 
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