dimanche 23 octobre 2011

Zoabi : il est impossible de libérer nos prisonniers puis de les livrer à l’occupation

[ 23/10/2011 - 12:39 ]
Al-Nasserah – CPI
La député à la Knesset de l’occupation, Hanin Zoabi, a écrit dans un article dimanche : « Personne ne conteste le fait que l’accord est une réussite palestinienne, mais Olmert a déclaré en 2006 qu’il ne se soumettrait pas au Hamas et qu’aucun prisonnier palestinien ne serait libéré. Shalit n’est sorti de sa captivité que lorsque les Palestiniens l’ont voulu, et non lorsqu’Israël l’a voulu. Les Palestiniens ont voulu, et Israël s’est inclinée ».
Elle poursuit : « Après la capture de Shalit, Gaza s’est affirmée politiquement, elle a résisté au blocus et a su rester ferme. Durant de longues années, Gaza n’a accordé aux services de renseignements israéliens aucune marge de manœuvre et de travail pour retrouver la trace de Shalit ».
« Israël n’a pas réussi à récupérer Shalit sans contrepartie, mais elle a pu faire payer à toute la Bande de Gaza  le prix de sa captivité, et le peuple palestinien a accepté d’en payer le prix par un blocus inhumain, en échange de la libération de prisonniers, et non en échange de la libération de Gaza. C’est un autre message politique passé par Gaza l’héroïne lors de son blocus, elle a accepté de négocier sur la libération des prisonniers et non sur la levée de son siège. Gaza assiégée libère nos prisonniers politiques », a-t-elle ajouté.
Zoabi a souligné que l’accord mené par Gaza alors qu’elle est assiégée montre le statut et le poids de la cause des prisonniers dans la lutte du peuple palestiniens. Il n’y a pas de lutte palestinienne complète que la cause des prisonniers, Jérusalem, et les réfugiés ne soient une partie centrale de la lutte et ses objectifs.
Elle a conclu en disant : « D’autre part, la réussite de l’accord de l’Autorité palestinienne se place devant une mission historique liée à la sauvegarde des réalisations nationales pour l’accord, et la protection des acquis de l’accord, avec l’arrêt de la coordination sécuritaire sans laquelle il sera plus difficile pour Israël de poursuivre les arrestations. Il est donc impossible de libérer nos détenus d’une main, et de les livrer à Israël d’une autre ».
D’un autre côté, il faut l’impulsion d’un investissement populaire des deux côtés de la ligne verte, et transformer la cause des prisonniers en cause centrale de notre lutte politique.