vendredi 28 octobre 2011

Les colons ont brûlé 7500 oliviers en neuf mois

[ 28/10/2011 - 12:06 ]
Ramallah – CPI
Un rapport international publié par le Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens occupés (OTCHA) a révélé que les colons sionistes ont déracinés ou brûlé près 7500 oliviers sur les neuf derniers mois.
Le rapport, qui a été diffusé par le Centre médiatique de l’ONU au Caire et couvrant la période de janvier à septembre 2011, documente les cas de rasement de milliers de dunums de terres plantées d’oliviers et situées le long de la clôture frontalière, lors d’incursions.
Il a ajouté que l’accès des Palestiniens aux oliveraies situées près de 55 colonies sionistes est limité à certains moments durant la saison des récoltes pendant laquelle les forces sionistes sont déployées.
Il a abordé le rejet de près de 40% des demandes présentées par les Palestiniens à l’occasion de la saison des récoltes des oliviers en 2010, pour obtenir une autorisation de « visite »  afin d’accéder aux oliveraies situées derrière le mur de séparation raciste. Il précise que 44 sur 66 portes sont ouvertes uniquement pendant la récolte des olives, ce qui empêche de prendre soin des champs de manière régulière, et sape leurs capacités de production. 
Selon le rapport, il existe une série de défis et de restrictions imposées sur l’accès qui limitent la capacité des Palestiniens à vivre des oliviers. De même que la plupart des zones problématiques sont des champs situés entre le mur et les territoires de 48, à proximité des colonies, et le long de la barrière frontalière autour de la Bande de Gaza.
Le rapport explique que des milliers d’agriculteurs ne peuvent accéder aux oliveraies « pour des raisons de sécurité » ou parce qu’ils ne répondent pas aux normes sionistes qu’ils leur imposent pour prouver « leur lien à la terre ».
Le rapport d’OCHA indique près de 45% des terres agricoles dans les territoires palestiniens sont plantées de 12 millions d’oliviers dont la majorité se trouve en Cisjordanie. Il note que l’industrie de l’huile d’olive représente environ un quart du revenu agricole total dans les territoires palestiniens occupés, et près de cent mille familles en vivent.
Il souligne que le manque de responsabilisation qui dure depuis longtemps représente un facteur important d’incitation à la violence des colons, puisque la plupart des plaintes déposées suite à des attaques de colons sont généralement classées sans suites.