mardi 12 juillet 2011

Réunion Quartette : pas "d’autre option que soutenir" l’adhésion d’un Etat de Palestine à l’ONU

publié le mardi 12 juillet 2011
AFP

 
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a estimé mardi que la communauté internationale n’avait "plus d’autre option que de soutenir" l’adhésion à l’ONU d’un Etat de Palestine, après l’échec de la réunion du Quartette pour le Proche-Orient.
"Il n’existe aucune autre option pour quiconque que de soutenir la démarche palestinienne à l’ONU pour demander l’adhésion à part entière de l’Etat de Palestine sur les frontières de 1967", a déclaré à l’AFP M. Erakat, au lendemain de la réunion du Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) à Washington, qui s’est achevée sans déclaration finale.
"Il est temps pour la communauté internationale de soutenir la tentative palestinienne pour obtenir l’adhésion de l’Etat de Palestine sur les frontières de 1967, parce que cette démarche préserve le processus de paix et le principe de la solution à deux Etats, que ruine Israël", a-t-il ajouté.
"La tentative d’établir une égalité entre la victime palestinienne et le bourreau israélien qui occupe notre terre et de rejeter sur les deux parties la responsabilité de l’arrêt des négociations est faux et injuste", a-t-il estimé.
Israël n’avait pas réagi dans l’immédiat de source officielle à l’échec de la réunion du Quartette.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et les chefs de la diplomatie américaine Hillary Clinton, russe Sergueï Lavrov et de l’Union européenne (UE) Catherine Ashton ont renoncé à publier une déclaration à l’issue de leur dîner, qui concluait une journée de travail de leurs conseillers, en raison de l’écart entre les parties, selon un haut responsable de l’administration américaine.
"Au bout du compte, c’est aux parties de prendre les décisions difficiles", a affirmé ce responsable sous le couvert de l’anonymat.
Les Palestiniens comptent demander à l’ONU l’admission d’un Etat de Palestine faute de perspective sérieuse de reprise des négociations de paix, une option catégoriquement rejetée par Israël et Washington, qui a annoncé son intention d’y opposer son veto.