samedi 3 avril 2010

Non égyptien à la France pour une normalisation culturelle avec "Israël"

02/04/2010  
Ce sont les professionnels du cinéma égyptien qui ont osé ce non catégorique à une tentative française de normalisation culturelle presque forcée avec l’entité sioniste.
Une fois au courant qu’un film israélien allait faire partie du festival de cinéma organisé par Paris au Caire, (du 8 au 15 avril), baptisé «  Rencontres de l’image » certains d’entre eux ont signifié aux instances concernées, en l’occurrence le Centre français de culture et de coopération, qu’ils allaient s’abstenir d’y participer.
Expliquant que cette position de refus de toute normalisation culturelle avec Israël avait été prise par le syndicat du cinéma égyptien.
Déprogrammé dans un premier temps, le film a néanmoins été remis à l'affiche mercredi par les autorités françaises.
 Selon l'AFP, ce court-métrage signé par une réalisatrice israélienne Keren Ben Raphel et intitulé «  Presque parfait » a été réalisé dans le cadre des études de la cinéaste à la Fémis, l'école nationale des métiers du cinéma française, partenaire du festival. Et il raconte l'histoire d'un petit garçon de Tel-Aviv en quête d'une fête d'anniversaire.
Dès lors, les professionnels du cinéma égyptien ont mis leurs mises en garde à exécution. Dans un mouvement d'ampleur plus impressionnant que les premières contestations individuelles.
L'Institut supérieur du cinéma égyptien a indiqué avoir retiré, avec le Centre national du cinéma égyptien, la dizaine de films qu'ils avaient apportés.
 Plusieurs réalisateurs égyptiens présents à titre indépendant ont fait de même, et d'autres retraits sont en cours ou attendus.
 L'Union des cinéastes égyptiens examine des mesures à prendre, rapporte le quotidien indépendant Al-Dostour, estimant que la participation de tout artiste égyptien au festival constituerait un acte de "normalisation culturelle" avec l’entité sioniste. 
Mêmes les trois membres égyptiens du jury ont déjà fait savoir qu'ils se retiraient de ce festival pour protester contre la projection du court-métrage israélien. 
Malgré la paix conclue en 1979 entre l’entité sioniste et l'Egypte, les milieux culturels égyptiens restent majoritairement hostiles à toute "normalisation" dans le secteur culturel et s'opposent à la présentation de toute œuvre israélienne en Egypte.
Même la France qui a voulu cette fois-ci prêter main forte aux Israéliens semble être dans l'impuissance de les en dissuader!!