mercredi 29 septembre 2010

Lieberman : La conclusion d'un accord israélo-palestinien prendra des décennies

28/09/2010  
La conclusion d'un accord entre « Israël » et les Palestiniens risque de prendre plusieurs décennies et nécessite de régler d'abord la question iranienne, c’est ce qu’a estimé le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
"Nous devons nous concentrer sur un accord intermédiaire à long terme (avec les Palestiniens), quelque chose qui pourrait prendre quelques décennies" avant d'être conclu, a-t-il dit, ce mardi, dans un discours devant l'Assemblée générale des Nations unies.
"Dans la recherche d'un accord durable avec les Palestiniens, nous devons traiter les vraies racines du conflit qui vont subsister pour de nombreuses années". "Il faut comprendre que d'abord, la question iranienne doit être résolue", selon lui.
Pour Lieberman, "le principe directeur pour un accord final ne doit pas être la terre contre la paix mais un échange de territoires déjà peuplés", a-t-il dit. "Laissez-moi être très clair: je ne parle pas de déplacer des populations, mais plutôt de déplacer des frontières pour mieux refléter des réalités démographiques", a-t-il encore indiqué.
Lieberman a en outre prétendu qu'Israël était "prêt à une solution honnête". "Nous sommes prêts à coopérer avec la communauté internationale, cependant, nous ne sommes pas prêts à un compromis sur la sécurité nationale ou sur les intérêts vitaux de l'Etat d'Israël", a-t-il dit.
"Malgré tous les efforts de toutes les personnes nourrissant les meilleures intentions (..) nous sommes toujours aujourd'hui dans une impasse", a-t-il ajouté.
Selon Lieberman, "l'Iran peut exister sans le Hamas, le Jihad islamique et le Hezbollah, mais les organisations terroristes ne peuvent pas exister sans l'Iran".
"En se basant sur ces mandataires, l'Iran peut à tout instant faire échouer tout accord entre Israël et les Palestiniens ou avec le Liban", a ajouté Lieberman.
"En tentant de résoudre le conflit entre Israël et les Palestiniens, nous avons affaire à deux types de problèmes : les problèmes émotionnels et les problèmes pratiques".
"Les problèmes émotionnels sont d'abord et surtout le manque flagrant de confiance entre les parties et les questions telles que Jérusalem, la reconnaissance d'Israël comme un Etat juif et les réfugiés", a-t-il en outre estimé.
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