dimanche 12 septembre 2010

Les USA peinent à cacher les pages noires des guerres en Afghanistan et en Irak

11/09/2010  
Tant bien que mal l’administration américaine tente de cacher les pages noires de l’histoire de leurs guerres en Afghanistan et en Irak.
Après l’affaire de Wikileaks qui n’a pas encore fini de révéler les 77.000 documents militaires confidentiels de la guerre en Afghanistan, une autre affaire quelque peu similaire est venue embarrasser le Pentagone : celle d’un livre relatant les mémoires d’un ancien agent du renseignement américain, racontant son expérience en Afghanistan.   
Selon le quotidien The New York Times, le département de la Défense est en négociation avec les éditions St. Martin's Press pour acheter et détruire les 10.0000 premières copies de la première édition de "Operation Dark Heart", un livre d'Anthony Shaffer, lieutenant-colonel de réserve et ancien membre de l'Agence américaine de renseignement militaire (DIA).  
Un porte-parole du Pentagone, le colonel David Lapan, a déclaré que la présence dans ce livre d'informations classées secret défense suscitait des inquiétudes.
Le Pentagone "travaille en lien étroit avec la maison d'édition, le lieutenant-colonel Shaffer et son avocat pour résoudre le problème", a-t-il ajouté.  
Il a indiqué qu'aucune décision n'avait été prise quant au rachat et à la destruction des livres.  
L'avocat de l'auteur, Mark Zaid, a affirmé que le livre avait été validé par des responsables de l'armée de réserve. Le Pentagone a expliqué pour sa part que le contenu du livre n'était pas conforme aux règles en vigueur concernant la publication de tels livres.  
Le 6 août, le directeur de la DIA Ronald Burgess avait rédigé une note expliquant que la sortie de ces mémoires pouvait "porter gravement atteinte à la sécurité nationale".  
Après les critiques contre l'ouvrage, une deuxième édition a été rédigée mais le Pentagone et l'auteur sont également en litige sur son contenu.
Par ailleurs, et selon Newsweek, Wikileaks s’apprête à publier de nombreux documents sur la guerre d'Irak L'hebdomadaire américain cite Iain Overton, rédacteur en chef du Bureau of Investigative Journalism, une association basée à Londres, selon lequel il s'agira de "la plus importante fuite de matériel de renseignement" jamais organisée.  
L'ensemble de documents serait rendu public dans plusieurs semaines. Il serait trois fois plus volumineux que les documents militaires sur l'Afghanistan publiés cet été par Wikileaks via le quotidien britannique The Guardian, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel et le quotidien américain New York Times.  
Selon M. Overton, Wikileaks coopère cette fois encore avec des médias de plusieurs pays, qui diffuseraient les documents simultanément. L'identité de ces chaînes de télévisions et journaux est gardée secrète.  
Newsweek dit ignorer le rôle joué par Julian Assange, le fondateur de Wikileaks. M. Assange est actuellement accusé de viol par la justice suédoise, ce dont il se défend.