lundi 23 août 2010

Des descendants déposent plainte auprès des Nations Unies suite aux dernières démolitions dans le cimetière de Mamilla à Jérusalem


Jérusalem - 22-08-2010
Par CDC
Le Centre pour les Droits Constitutionnels a pour but de promouvoir et protéger les droits garantis par la Constitution américaine et la Déclaration universelle des droits de l'homme. Fondée en 1966 par des avocats qui représentaient des mouvements des droits civiques dans le Sud, le CDC est un organisme juridique à but non lucratif et une organisation pédagogique engagée dans l’utilisation créative de la loi comme une force positive pour le changement social. 
Le 18 Août, les parties défendant un cimetière musulman datant du 12ème siècle à Jérusalem contre l'exhumation et la profanation ont fourni de nouvelles informations sur les dernières démolitions de la municipalité israélienne de Jérusalem à l'Organisation des Nations Unies et à d'autres responsables internationaux auprès de qui ils avaient préalablement déposés une plainte sur la question en Février 2010.
La lettre a été envoyée par l'universitaire américain Rashid I. Khalidi pour le compte de la Campagne pour Préserver le Cimetière de Mamilla à Jérusalem et Maria LaHood du Centre pour les Droits Constitutionnels auprès des Rapporteurs Spéciaux de l’ONU sur les Droits de l'Homme, le Haut Commissaire pour les Droits de l'homme de l’ONU, le directeur général de l'UNESCO, et le Gouvernement suisse.
La plainte détaille la destruction d'au moins 150 tombes et pierres tombales récemment rénovées dans le cimetière musulman Ma'man Allah (Mamilla) par le personnel de la municipalité à partir du 4 août, et des rapports sur d’autres démolitions effectuées de nuit, sans avertissements. Les rénovations avaient été effectuées ces derniers mois sous la supervision du gardien du cimetière nommé par la Charia israélienne, M. Mustafa Abu Zahra et avec l'accord de la municipalité. «Il est très préoccupant que les autorités israéliennes continuent de traiter les sites religieux et le patrimoine culturel islamiques dans la ville sainte de Jérusalem d'une manière qui équivaut à de la profanation", dit la lettre.
Le cimetière de Mamilla est un ancien cimetière musulman et un lieu saint qui daterait d’avant le 7ème siècle, quand les compagnons du prophète Mahomet auraient été enterrés là, ainsi que des Saints Soufis et des milliers d'autres responsables, universitaires, notables et familles de Jérusalem.
La dernière vague de démolitions fait suite à l'exhumation de plus de 1.500 tombes en 2009 pour faire place au controversé "Musée de la Tolérance», financé par le Centre Simon Wiesenthal, et que les descendants ont tenté de stopper en portant plainte auprès de l'Organisation des Nations Unies et d'autres institutions.
Les descendants ont également indiqué que les autorités israéliennes poursuivaient leurs plans de construire un complexe judiciaire sur le site, qui précise la lettre sera "provoquera certainement et inévitablement la profanation de milliers d'autres tombes et de restes humains dans le processus des travaux de construction de l'infrastructure dans l’ancien cimetière. "
Les familles se sont été engagées dans une longue bataille juridique et de relations publiques pour défendre le cimetière. Le 10 Février 2010, le Centre pour les Droits Constitutionnels à New York a déposé une plainte demandant une action urgente auprès des Nations unies afin de protéger le cimetière de la profanation et a déposé le 10 Juin un Addendum qui donnait des informations actualisées sur le sujet.
À la lumière des derniers développements, la lettre d'hier exhorte les responsables concernés à poursuivre leurs enquêtes sur cette affaire à travers une inspection sur place, à demander au gouvernement israélien de cesser ses actions illégales dans le cimetière conformément à la résolution A/HRC/ 3/L.29 du 19 Mars 2010 de l’UNHRC, et à examiner l'impact des profanations prolongées d'un important site historique et religieux à Jérusalem sur les plantifs et d'autres personnes et groupes intéressés."
La pétition, l’Addendum et autres documents peuvent être consultés à l’adresse suivante :
www.mamillacampaign.org
NOTE :
Les Plaintifs et la Campagne pour la Préservation du Cimetière de Mamilla à Jérusalem, qui sont à l’origine de l’action, est une initiative bénévole, totalement civile, sans coloration politique.
Les 60 pétitionnaires sont des descendants de 15 des plus éminentes et grandes familles de Jérusalem et n'ont aucune relation avec d’autres plaignants individuels ou institutionnels devant les tribunaux israéliens. En outre, la pétition est soutenue par 16 organisations non gouvernementales des droits de l'homme basées en Israël et dans les Territoires Palestiniens Occupés, y compris à Jérusalem.