lundi 30 août 2010

Au mois de Ramadan, les yeux des habitants de Gaza sont tournés vers la sainte mosquée d’Al-Aqsa

[ 30/08/2010 - 01:45 ]
Gaza – CPI
Depuis plusieurs années, les habitants de la bande de Gaza sont privés d’accomplir leur prière dans leur sainte mosquée d’Al-Aqsa, dans la ville d’Al-Quds, conséquence directe de ce blocus sioniste imposé sur eux et de cette politique de judaïsation pratiquée par les occupants israéliens.
A l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI), quelques-uns de ces habitants palestiniens ont exprimé leurs douleurs, leur désarroi, leur amertume de ne pouvoir atteindre leurs lieux saints. Une génération de Palestinien grandit et vieillit sans voir sa grande mosquée si ce n’est à travers les médias.
Hadj Abou Al-Aziz Hamdan, 65 ans, dit, entre deux soupirs, que son envie d’accomplir sa prière dans sa grande mosquée est énorme. Sa dernière visite dans la mosquée qu’il aime tant remonte à dix ans de cela. Depuis l’Intifada, il en est privé.
Il est prêt à payer tout ce qu’il possède pour que ses yeux puissent voir la sainte mosquée d’Al-Aqsa, le dôme du Rocher, la salle de prière Al-Marwani et pour saluer les habitants de la ville pour leur résistance héroïque.
L’attachement à la mosquée
Le siège de Gaza n’a pu en aucun cas faire oublier à ses habitants la grande mosquée, la première Kibla. Les esprits et les cœurs voguent vers le lieu d’où le prophète de l’Islam avait pratiqué son voyage nocturne.
Notons que les habitants de Gaza organisaient, auparavant, des voyages pour aller visiter la sainte mosquée d’Al-Aqsa. Ces voyages organisés se multipliaient pendant le mois béni de Ramadan, avant que les occupants israéliens ne commencent à les interdire, petit à petit, jusqu’à imposer une interdiction totale, après l’Intifada d’Al-Aqsa, en l’an 2000.
Une interdiction criminelle
Le jeune universitaire Hassan Miqdad, 21 ans, ne cache pas son grand amour pour la mosquée d’Al-Aqsa. Il aimerait y accomplir sa prière, coûte que coûte. Il était tout petit quand il a accompagné son père pour la visiter. Il ne se rappelle que de formes ambiguës d’un dôme, des ruelles exiguës.
« Nous sommes les propriétaires de cette terre et ses lieux saints. C’est un crime de la part de l’occupant de nous empêcher de nous y rendre, sous des prétextes insignifiants. Toutefois, les occupants permettent aux colons et à ceux qu’on appelle des "touristes", presque nus, d’entre dans la mosquée et ses sanctuaires », a dit Hassan.
Les occupants israéliens interdisent strictement l’arrivée des habitants de la bande de Gaza dans la grande mosquée. En outre, ils imposent aux habitants de la Cisjordanie des restrictions diverses sur leur arrivée dans la sainte mosquée. Dans le meilleur des cas, ils permettent aux hommes de plus de cinquante ans et aux femmes de plus de quarante ans d’y aller, après évidemment un long périple parsemé d’inspections et d’obstacles.
La mosquée d’Al-Aqsa restera à nous
Le jeune Mohammed Saïd, 23, ans, n’a jamais vu sa sainte mosquée d’Al-Aqsa, faisant partie d’une famille bannie par les occupants. Ces derniers croient, dit-il, qu’en empêchant les Palestiniens d’atteindre leur mosquée, ils peuvent leur faible oublier leur sainte mosquée d’Al-Aqsa. Ils ont oublié qu’Al-Quds et Al-Aqsa restent toujours présents dans l’esprit du peuple palestinien et de toute la nation islamique.
Les Palestiniens croient que leur privation d’atteindre la sainte mosquée d’Al-Aqsa n’est que provisoire. Ils ont une grande confiance dans l’avenir : il rentreront sûrement, un jour prochain, dans la sainte mosquée, victorieux.