dimanche 20 juin 2010

Mitchell s'entretient avec Moubarak au terme de sa nouvelle navette

20/06/2010
L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell a rencontré samedi le président égyptien Hosni Moubarak, au terme d'une nouvelle navette entre Israéliens et Palestiniens dans le cadre des négociations indirectes de paix. M. Mitchell a évoqué avec le chef de l'État égyptien la tentative américaine de médiation pour parvenir à une paix durable dans la région, a rapporté l'agence officielle Mena, sans autre précision.
L'émissaire a indiqué aux journalistes après la rencontre que Washington se félicitait de la décision israélienne d'assouplir le blocus imposé sur la bande de Gaza.
"La situation actuelle est intenable et doit être modifiée", a-t-il dit, en accord avec la position critique prise par le président Barack Obama.
L'émissaire américain a rencontré respectivement jeudi et vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Israël s'est engagé jeudi à assouplir son blocus imposé depuis quatre ans à la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas islamiste, en facilitant l'entrée des biens à usage strictement civil.
Mahmoud Abbas a toutefois réclamé vendredi la levée totale de ce blocus. Pour le président palestinien, une telle levée favoriserait des progrès dans les négociations indirectes avec Israël.
Israël a imposé le blocus en 2006 après l'enlèvement de son soldat Gilad Shalit, capturé par un commando palestinien et détenu par le Hamas à Gaza. Il l'avait renforcé en juin 2007 en raison de la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamiste.
Les pressions de la communauté internationale sur Israël pour améliorer le sort des 1,5 million d'habitants du territoire palestinien se sont intensifiées après l'assaut meurtrier de la marine israélienne le 31 mai contre une flottille humanitaire internationale qui tentait de "briser" ce blocus.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, devrait rencontrer M. Obama d'ici la fin du mois, après un report décidé à la suite du raid israélien contre la flottille pour Gaza.