vendredi 18 juin 2010

Israël effrayé par une flottille de femmes venue du Liban

18/06/2010
La presse israélienne s'est fait l'écho, hier, de l'embarras, et même de la peur des dirigeants politiques et militaires israéliens, à la perspective de l'arrivée dans ses eaux territoriales d'un navire venu du Liban. Aucune date n'a cependant été avancée pour le départ du navire, ce qui met sur leurs nerfs les militaires israéliens, qui savent qu'ils ont très peu de temps pour intervenir.
À Maghdouché, il se confirmait hier que des dizaines de Libanaises, chrétiennes et musulmanes, sont déterminées à rallier Gaza depuis le Liban à bord d'un bateau chargé d'aides médicales afin de briser le blocus, en dépit des avertissements israéliens. Les activistes partantes se sont réunies hier, dans la prière, dans ce sanctuaire marial bien connu, situé près de Saïda, pour demander la bénédiction de leur bateau, baptisé « Mariam ». C'est Mgr Élie Haddad, archevêque grec-catholique de Saïda, qui a présidé le temps de prière.
« Mariam commence à atteindre ses objectifs puisque des officiels israéliens ont exprimé leur crainte et ont envoyé des avertissements et des menaces avant de décider d'assouplir le blocus de Gaza », a déclaré la porte-parole du groupe, Rima Farah, qui n'a pas avancé de date pour le départ du navire. « Les participantes sont déterminées à avancer et nos seules armes sont notre foi en la Vierge Marie et en l'humanité », a-t-elle affirmé, insistant sur la non-affiliation de ces femmes au Hezbollah ni à une quelconque autre organisation.
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a averti hier le Liban qu'il serait tenu pour responsable de tout départ de bateaux de ses ports à destination de la bande de Gaza. À Paris, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a aussi sévèrement mis en garde le Liban contre l'envoi de ce navire. Les activistes interceptées pourraient, cette fois, être jugées et incarcérées, et non pas expulsées, comme la première fois, ont averti des responsables israéliens.
Samar el-Hajj, l'organisatrice de l'expédition à laquelle doivent, selon elle, se joindre des militants européens et des journalistes, a dit que le navire était « désormais prêt ». « Nous n'avons pas peur », a-t-elle encore déclaré.