vendredi 12 mars 2010

La négligence médicale, une politique sioniste contre les captifs palestinien

[ 11/03/2010 - 22:51 ]
Gaza – CPI

Plus de 7000 captifs palestiniens restent encore derrière les barreaux de l’occupation israélienne. Ils souffrent toujours de ses politiques, en particulier de la négligence médicale pratiquée envers tous les captifs palestiniens, surtout contre les malades et ceux qui ont besoin d’opérations chirurgicales.
Cette politique inhumaine a totalement paralysé le captif Mohammed Abou Labda.
Mon fils était valide
Dans une rencontre avec notre Centre Palestinien d’Information (CPI), Mme Hadja Om Hossam, 68 ans, mère du captif Abou Labda, dit que son fils Mohammed a été arrêté le 2 juillet 2000, sur le passage de Beit Hanoun (Erez), au nord de la bande de Gaza. C’est vrai qu’il était malade, mais il était valide et marchait normalement sur ses pieds.
Les occupants israéliens ont mis la main sur son fils le jour où il voulait aller se soigner de quelques simples brûlures aux pieds. Mais les occupants israéliens l’ont pris dès qu’il a atteint ledit point de passage.
Les occupants israéliens l’ont frappé, dit la mère, surtout au niveau du dos, pendant un assez long moment. Ceci jusqu’à ce que son cas devienne très critique.
Hadja ne peut empêcher les larmes de creuser son visage. Elle pose des questions sur le rôle des organisations des droits de l’homme. Elle dit par exemple : « Pourquoi ne nous rassurent-elles pas sur l’état de nos enfants enfermés dans les prisons de l’occupation israélienne ? ».
Mme Abou Labda exhorte la communauté internationale et les organisations des droits de l’homme à pratiquer les pressions nécessaires sur les autorités de l’occupation israélienne pour qu’elles libèrent tous les captifs, les malades en particulier.
1600 captifs malades dans les prisons israéliennes
Pour sa part, Riyad Al-Achqar, directeur au ministère palestinien des captifs et des libérés, dit que le nombre de captifs malades a déjà atteint les 1600 personnes et que ce nombre n’arrête d’augmenter à cause de la politique de négligence médicale. Cette négligence viendra empirer le cas de ces malades, dont le corps avait déjà été rongé par les conditions difficiles des prisons.
Les occupants israéliens font tout pour tirer des informations des captifs : frappes, cellules trop étroites, torture corporelle et psychologique, nourriture mauvaise et insuffisante. De plus, l’administration pénitentiaire empêche aux opérations chirurgicales d’être effectuées en leur temps. Ainsi, le nombre de captifs souffrant de maladies graves n’arrête d’augmenter, le nombre de martyrs aussi, dit le comité national de défense des captifs.
Abou Labda fait partie d’une quarantaine de captifs malades qui résident de façon permanente à l’hôpital Ar-Ramla. Leur état non seulement ne s’améliore guère, mais de plus, il va de mal en pis ; l’hôpital devient un lieu de souffrances, de torture ; tout est fait pour humilier le captif malade et briser sa volonté après avoir brisé son corps. Une politique de meurtre à petit feu.
La famille du captif Abou Labda porte aux occupants israéliens la totale responsabilité de la vie de leur fils captif. Elle appelle aussi les organisations internationales dont la Croix-Rouge à intervenir de façon urgente pour sauver leur fils.
Des conditions très difficiles
Abou Chiha est un captif qui vient depuis peu de quitter la prison. Il dit que l’état d’Abou Labda s’est beaucoup détérioré, qu’il devient une personne dépendante. Ce sont ses camarades de cellule qui l’aident, même pour faire ses besoins naturels, sans parler de son moral très affecté.
Abou Chiha souligne que des centaines de captifs palestiniens risquent de mourir par la négligence médicale.
L’état du captif paralysé Mohammed Abou Libda reflète bien les souffrances du peuple palestinien, dont les captifs enfermés derrière les barreaux des occupants israéliens. Il attire aussi l’attention de la communauté internationale sur le fait qu’elle ne fait rien pour les captifs palestiniens, pour les femmes, les enfants et les malades. Cet état de cause confirme qu’il n’y a qu’une solution : la résistance.