dimanche 3 janvier 2010

Ghaza, un an après le massacre : La situation sanitaire est catastrophique

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Le Centre culturel islamique d’Alger a abrité mercredi après-midi une conférence-débat sur la résistance palestinienne face à l’occupant israélien, intitulée « Ghaza, un an après le massacre », et animée par M. Bachir Morchid et Cheikh Hussein Anbar, représentants de l’ambassade de l’Etat de Palestine à Alger, en présence de nombreux moudjahidine, d’universitaires et de cadres du secteur des affaires religieuses.
Intervenant à l’occasion de la célébration du premier anniversaire de l’agression israélienne sur la bande de Ghaza, cette rencontre a permis aux deux conférenciers de revenir sur cet odieux massacre de la population palestinienne désarmée, et souligner les lourdes conséquences qu’il a entraîné avant de rappeler la volonté et la détermination du peuple palestinien à poursuivre la lutte jusqu’au recouvrement de tous ses droits légitimes et l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec El Qods comme capitale.
En effet, affirme M. Hussein Anbar, le peuple palestinien de Ghaza est sous la menace d’une grave catastrophe, suite au blocus économique et commercial qui lui est imposé depuis maintenant 5 ans, en que la reconstruction des écoles, centres de santé, mosquées et autres établissements, détruits par le sauvage bombardement israélien est au point mort. Après quoi, il a mis l’accent sur une récente étude italienne sur la situation de Ghaza, faisant ressortir que 90% de l’eau utilisée à Ghaza n’est pas potable, que les terres agricoles du territoire sont contaminées par les produits chimiques, que le chômage a atteint 80% de la population, la pauvreté 60% avant d’ajouter, toujours selon la même étude, que l’insuffisance rénale, l’anémie (50% des femmes et des enfants), le diabète, font rage au sein de la population, notamment. Concernant la grippe porcine, M. Anbar a annoncé que 15 décès ont été enregistrés à ce jour (le nombre de personnes contaminées n’est pas connu), avant d’ajouter que le vaccin ou tout traitement contre cette maladie ne sont pas disponibles.
Lui succédant, M. Bachir Morchid, de l’ambassade de l’Etat de Palestine, également, a rappelé ce douloureux anniversaire en déplorant le silence arabe vis-à-vis de la cause palestinienne. Dans ce contexte, il a souligné la nécessité d’une position palestinienne et arabe unifiée face à l’ennemi israélien, avant de plaider pour l’unité des rangs palestiniens, et, partant, appeler le mouvement Hamas à adopter la feuille de route arabe. M. Morchid devait, ensuite, rappeler longuement le rôle historique de l’Algérie en Palestine, depuis le passage de Sidi Boumediène Chouaïb, jusqu’à l’heure actuelle, en citant l’émigration de nombreux algériens en Palestine après la résistance héroïque de l’Emir Abdelkader et de Cheikh El Mokrani, la participation des combattants algériens aux guerres de 1948, 1964 et 1973, sans oublier de mettre en relief l’aide et le soutien inconditionnels de l’Algérie au peuple palestinien et à sa cause sacrée, à travers la création de l’OLP, la proclamation de l’Etat de Palestine à Zéralda, l’unification des rangs palestiniens, notamment. La manifestation s’est terminée par un débat riche et ouvert avec l’assistance présente, toujours passionnée quand il s’agit de la cause palestinienne.
Mourad A.

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