jeudi 12 novembre 2009

Des dirigeants palestiniens se rencontrent à Birzeit pour discuter de la faisabilité du plan Fayyad

publié le jeudi 12 novembre 2009

Ma’a news
L’Institut palestinien d’Etudes politiques et stratégiques a tenu une session d’échange d’idées mardi 10 novembre afin de discuter la logistique du plan du Premier ministre Salam Fayyad qui prévoit d’établir l’Etat palestinien d’ici deux ans.

Nabil Qassis, président de l’université de Birzeit a présidé la réunion qu’il a ouverte par des commentaires sur le sérieux de l’agenda présenté par Fayyad. Selon lui, ce plan est un « agenda sérieux » et un « tournant dans la façon de penser de l’Autorité palestinienne ». « L’occupation n’est plus une excuse pour l’échec » a-t-il ajouté.

Pendant trois heures, des professionnels, des politiques, des responsables locaux et des membres du parlement ont débattu des possibilités et des manques du plan Fayyad “Palestine : Mettre fin à l’ Occupation, Etablir l’Etat,” rendu public le 25 août 2009. Au coeur de la discussion l’interrogation sur la nécessité ou non que le plan Fayyad obtienne le soutien populaire et sur l’éventualité qu’il l’obtienne.

Le secrétaire général adjoint du front populaire de Libération de la Palestine Abd Ar-Rahim Mallouh a déclaré que “Fayyad avait jeté un gros pavé dans une mare politique tranquille,” quand il a publié son rapport. Il a dit de ce rapport qu’il comblait le fossé dans la politique palestinienne et qu’il pouvait aussi marquer la fin d’une période qui aurait dû être transitoire et s’achever en 99 mais se terminerait en fait en 2011.

Le problème, selon Mallouh, c’est qu’il ne peut pas y avoir d’Etat palestinien indépendant qui soit sous occupation israélienne. « L’Etat palestinien doit arriver à un accord avec Israël » afin de dépasser ce paradoxe, a-t-il dit, ajoutant que si cet accord ne peut se faire, le plan pourrait réussir à Gaza mais pas en Cisjordanie.

Pour le Dr Mustafa Barghouthi, secrétaire général de l’Initiative nationale palestinienne, le plan est essentiellement un « devoir national » dans son objectif d’obtenir les libertés pour les Palestiniens, le droit au retour et le droit à Jérusalem. “Toutes ces idées sont acceptables pour les Palestiniens,” a-t-il dit, mais le plan devrait obtenir le soutien populaire, a-t-il ajouté.

“Nous devons être bien conscients que l’Etat ne dépend pas de la volonté de l’occupant. Nous devons adopter les mêmes formes de résistance non violente que pendant la première Intifada en Palestine, et nous devons renoncer à notre adhésion à la division des territoires palestiniens en zones A, B, and C qui nous vient [des accords] d’Oslo. Nous devons construire des fondations dans toutes les zones, et nous lancer dans la libre entreprise internationale” a dit Barghouthi.

Bassam As-Salihi, secrétaire-général du Parti du Peuple palestinien (PPP) considère que le plan Fayyad est une sorte de “Plan B” pour remplacer les accords d’ Oslo. « L’OLP et l’Autorité palestinienne ont échoué dans leur stratégie précédente qui a mené à un cycle de négociations de paix,” a-t-il dit, critiquant le plan de Fayyad parce qu’il ne réclame pas que l’Etat palestinien soit instauré sur l’ensemble des terres occupées par Israël en 1967, dont Jérusalem- Est.

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traduction : C. Léostic, Afps