mercredi 26 août 2009

Brown « de plus en plus confiant » après des entretiens avec Netanyahu

26/08/2009

Benjamin Netanyahu et Gordon Brown ont évoqué hier l’épineuse question du gel de la colonisation. Ian Nicholson/Reuters
Benjamin Netanyahu et Gordon Brown ont évoqué hier l’épineuse question du gel de la colonisation. Ian Nicholson/Reuters
Le Premier ministre israélien assure travailler d'arrache-pied pour faire avancer un processus de paix qui conduirait à une paix véritable.

Le Premier ministre britannique Gordon Brown s'est déclaré hier « de plus en plus confiant » quant aux chances de progrès au Moyen-Orient après des entretiens à Londres avec son homologue israélien Benjamin Netanyahu. À Londres, première étape d'une tournée européenne qui le mènera jeudi à Berlin, le dirigeant israélien a évoqué avec M. Brown l'épineuse question de la colonisation en Cisjordanie.
Washington et Londres, soutenus par plusieurs autres capitales occidentales, pressent Israël de geler la colonisation de la Cisjordanie, présentée par les Palestiniens comme la condition sine qua non d'une reprise des négociations de paix, suspendues fin 2008. Israël continue cependant à refuser un gel total, en particulier à Jérusalem-Est. « Nous avons discuté de la question des colonisations à Jérusalem-Est. J'ai clairement affirmé que la colonisation était un obstacle à une solution à deux États », a déclaré M. Brown lors d'une conférence de presse commune à Londres.
Ces déclarations interviennent au moment où redoublent les efforts internationaux pour garantir dans les semaines à venir une reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes. Dimanche, M. Netanyahu avait estimé qu'il serait possible de reprendre les négociations de paix « d'ici à la fin septembre ». Le département d'État américain a confirmé lundi s'attendre à leur reprise « très vite ». Il est prématuré de parler de « percée », mais « nous nous approchons d'un accord », a estimé un porte-parole. Un haut responsable israélien a évoqué la possibilité d'une rencontre entre MM. Obama, Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas en septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. « Cela semble faisable actuellement », a-t-il déclaré à l'AFP.
Hier à Londres, M. Netanyahu a assuré « travailler d'arrache-pied pour faire avancer un processus de paix qui conduirait à une paix véritable ». « Nous espérons progresser dans les semaines et les mois à venir », a-t-il ajouté. Mais il a répété son refus de transiger sur la question de Jérusalem-Est. « Jérusalem est la capitale souveraine d'Israël et nous n'acceptons aucune limite à notre souveraineté. Jérusalem n'est pas une colonie », a-t-il asséné.
Évoquant sa prochaine rencontre, ce matin à Londres, avec l'émissaire américain George Mitchell, M. Netanyahu a dit vouloir trouver une « formule de rapprochement » qui permettrait de faire avancer le processus de paix tout en permettant aux colons de « vivre normalement ». Selon de hauts responsables israéliens, M. Netanyahu, qui avait refusé dans un premier temps d'entendre parler de gel, a proposé de suspendre les appels d'offres publics pour la construction de logements en Cisjordanie jusqu'au début 2010. Le président américain Barack Obama a salué ce « geste » israélien et appelé les États arabes et les Palestiniens à des concessions.
L'orient le jour