dimanche 1 novembre 2009

Londres interdite aux criminels de guerre israéliens le temps des élections

Leila Mazboudi

31/10/2009 Les responsables militaires et politiques israéliens impliqués dans des crimes de guerre contre des Palestiniens devraient s'aviser de se rendre au Royaume uni. Mais pas pour longtemps.
Malgré les pressions exercées depuis la fin de l'offensive menée contre la Bande de Gaza pour obtenir l'amendement de la législation qui permet leur poursuite, pour crimes de guerre, par les tribunaux qui jouissent de la compétence de justice universelle, le gouvernement britannique se trouve dans l'incapacité de faire quoique ce soit.
Non pas qu'il ne le veuille pas, mais parce que l'année en cours est électorale, (juin 2010). Une requête pareille pourrait provoquer l'ire de l'opinion publique britannique de plus en plus hostile à Israël.
Selon le Maariv, ce cabinet a assuré à son homologue israélien comprendre parfaitement la problématique découlant de la procédure en cours en Grande-Bretagne. Mais il a indiqué ne rien pouvoir faire pour le moment. Les partis et personnalités politiques pro israéliens ne peuvent se risquer à une telle requête, de crainte d'en payer les frais dans les urnes.

Il y a quelques semaines, le ministre de la guerre Ehud Barak, en visite à Londres a échappé de justesse à un mandat d'arrêt , grâce à une intervention de la part du gouvernement britannique qui l'a proclamé "son invité". Lui conférant de la sorte une immunité diplomatique.
Depuis, les responsables israéliens s'abstiennent de se rendre dans la capitale britannique. Dont le vice premier ministre israélien et ministre des affaires stratégiques, Moshe Ya'alon, lequel a récemment déclaré ne pas considérer comme étant une grosse perte de ne pas se rendre aux capitales européennes. Sans oublier plusieurs hauts officiers de Tsahal, dont l'ancien ministre de la guerre Shaoul Mofaz, le commandant de l'armée de l'aire Dan Haloutz, et le commandant de la région sud le général Doron Almog, poursuivis dans l'affaire du massacre d'Al-quartier Zaytoun à Gaza.
(Perpétré en 2002 par un avion israélien qui frappé de plein fouet le quartier d'al-Zaytoun d'une bombe pesant une tonne pour assassiner le dirigeant du Hamas Salah Shehadeh. L'attentat avait coûté la vie à 18 personnes innocentes et blessé des dizaines d'autres, et détruit des dizaines de maisons).

La semaine dernière, la visite du vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon à Londres n'est pas passé inaperçue: des revendications exigeant son arrestation ont été soulevées en sa présence.

Mais cette situation ne devrait pas perdurer. Malgré plusieurs plaintes portées contre des Israéliens en Grande-Bretagne, aucune d'elle n'a abouti. Alors qu'en Espagne, sept dirigeants israéliens se trouvent toujours sous le coup de la justice espagnole à l'insu des pressions israéliennes.
Pourtant, l'hostilité de l'opinion publique britannique ne cesse de grandir contre les exactions israéliennes.
Dans son message envoyé aux Israélien, le gouvernement anglais leur conseille de reporter leurs pressions en vue de modifier la législation jusqu'après les élections.
Implicitement, cet ajournement conseillé équivaut à vouloir tout simplement tromper l'opinion publique britannique. http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=109381&language=fr