lundi 16 novembre 2009

Irrémédiables criminels de guerre

dimanche 15 novembre 2009 - 07h:05

Khalid Amayreh - Palestine Thinktank

AshkeNazi menace Gaza d’un autre « petit holocauste ».

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Le criminel de guerre Gabi Ashkenazi, entouré de seconds couteaux...

Le nom Gabi Ashkenazi semble lui aller comme un gant. Le chef d’état-major israélien est considéré comme un des principaux criminels de guerre israéliens responsables du génocide contre la Bande de Gaza l’hiver dernier. Ses mains meurtrières, sont salies de tonnes de sang innocent, notamment celui de plus de 340 enfants, tués sous les bombes obscènes déversées par Israël sur des quartiers civils.

La semaine dernière, Ashkenazi aurait dit qu’Israël était capable de commettre un autre quasi holocauste sur Gaza, ajoutant que l’armée d’occupation israélienne pénétrerait dans tous les recoins et les ruelles les plus intimes du territoire côtier.

Tout comme le reste des criminels de guerre israéliens, Ashkenazi, sinistre assassin de masse, devrait être à la Haye pour préparer sa défense contre des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Après tout, les crimes qu’il a commis le mettent au rang des criminels de guerre nazis qui ont été jugés pour les crimes contre l’humanité qu’ils avaient commis pendant la deuxième guerre mondiale.

Cependant, en raison du grave déséquilibre moral qui afflige notre monde aujourd’hui, à preuve la complicité occidentale avec le sionazisme, Ashkenazi et les types de son genre sont non seulement libres, mais ils vont jusqu’à menacer leurs victimes d’un nouvel holocauste. Dans un certain sens, le comportement arrogant d’Ashkenazi fait partie de l’ordre normal des choses.

La réaction totalement inadéquate de la communauté internationale devant le blitz de style nazi contre les Gazaouis sans défense doit avoir encouragé les dirigeants israéliens, et les a convaincus qu’ils pourront toujours faire ce qu’ils veulent avec le 1,5 million d’habitants sans défense, enfermés dans un blocus et réduits à la famine dans l’enclave côtière, sans avoir à s’inquiéter de conséquences ni de répercussions sérieuses.

D’où ses déclarations répugnantes.

Il est vrai que beaucoup de dirigeants politiques moraux, à l’esprit libre, tels que le Premier Ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, ont vigoureusement condamné la barbarie israélienne à Gaza.

Il est également vrai que le rapport Goldstone, établi par le juge sud-africain Richard Goldstone, a dénoncé Israël pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qu’il a commis pendant l’attaque éclair contre Gaza, et ce rapport est un développement positif.

Il est cependant également vrai que les criminels de guerre prêtent peu d’attention aux condamnations verbales même si elles proviennent d’organisations et de personnalités internationales de premier plan.

Les remarques d’Askenazi doivent donc être prises avec le plus grand sérieux pour deux raisons principales : d’abord, parce que l’armée israélienne, ou Wehrmacht sioniste, est capable de commettre l’impensable, y compris le bombardement massif de secteurs civils, avec des bombes à sous munitions, comme cela s’est produit au-dessus du Liban pendant l’été de 2006, ou avec du phosphore blanc comme à Gaza l’hiver dernier.

Et en deuxième lieu, parce qu’Israël est essentiellement un État rebelle qui n’a jamais pris le droit international au sérieux. Plus scandaleux encore : les pays occidentaux, particulièrement les Etats-Unis, ont toujours traité l’entité judéo-nazie comme si elle était au-dessus du droit international.

Il est par conséquent impératif que le peuple palestinien abatte ses cartes avec prudence et intelligence. Après tout, quand on lutte avec un taureau énorme, on doit compter sur son cerveau, non sur ses muscles, faute de quoi on peut se faire écraser par l’énorme bête.

C’est un fait dont les Palestiniens doivent toujours être conscients parce que leur survie en tant que peuple dépend en grande partie de la bonne volonté de la communauté internationale, et non pas de leur propre force militaire ou politique. Après tout, la plupart des Palestiniens sont en fait prisonniers de l’interminable occupation militaire israélienne.

Les Palestinien doivent par conséquent chercher à mobiliser les meilleurs esprits et les porte-parole les plus éloquents pour que les peuples du monde soient avertis de l’holocauste sournois qu’Israël essaye d’infliger à notre peuple sans défense.

La peur d’être accusés d’exagérer ne doit pas nous empêcher de parler d’holocauste. En effet, si ne fût-ce qu’un dixième de ce qui s’est produit à Gaza au début de cette année était arrivé aux israéliens juifs, Israël aurait invoqué l’holocauste non stop, et aurait lancé des appels pressants dans le monde entier pour sauver les juifs et empêcher les Arabes de terminer ce qu’Adolphe avait commencé il y a presque soixante-dix ans.

Pour être plus précis, il n’est pas impensable qu’Israël exécute une sorte d’holocauste.

L’année dernière, le vice-ministre de la défense israélien, Mattan Vilna’ai, a averti qu’Israël déclencherait un holocauste contre les Palestiniens si c’était ce que les Palestiniens souhaitaient. Et pendant la guerre éclair contre Gaza, le ministre des affaires étrangères israélien, le psychotique Avigdor Lieberman, aurait dit, selon les médias israéliens, qu’il fallait lancer une bombe nucléaire sur Gaza.

Par conséquent, les craintes palestiniennes ne sont pas, et ne devraient pas être considérées comme phobiques et irrationnelles. Après tout, nous avons affaire à un État irrationnel et une société morbide noyés dans un type unique de psychose collective.

Néanmoins, il ne suffit pas que nous fassions entendre nos voix. Nous devons également chercher à mobiliser l’attention et l’appui des organismes internationaux de défense des droits de l’homme dans toute la mesure du possible. Ce sont des témoins crédibles dont les témoignages pourraient être cruciaux pour sauvegarder les droits de notre peuple, aussi bien ceux des morts que des vivants.

Nous devons également recueillir et documenter méticuleusement chaque information imaginable concernant les crimes et les criminels sionistes, depuis le soldat ordinaire sur le terrain jusqu’au plus haut commandant. Ce ne devrait pas être difficile car il y a déjà beaucoup d’information concernant les criminels de guerre israéliens, même sur Internet.

En outre, les Palestiniens et leurs partisans devraient toujours communiquer aux responsables du monde entier l’information impliquant les dirigeants militaires et politiques israéliens. Nous devrions chercher à limiter leur horizon, à leur interdire l’accès aux capitales mondiales ; nous devrions les traquer partout où ils iront. Ces gens sont des criminels de guerre et des tueurs d’enfants et il ne faut jamais leur laisser la paix. Leurs crimes doivent les condamner à une vie d’inquiétude, de stress et de dépression existentiels.

Naturellement, les sionazis ne se rendront pas et ne se laisseront facilement battre. D’ailleurs, les gouvernements immoraux du type USA et Allemagne, pour ne nommer que ceux-là, s’empresseront de soutenir Israël et de le protéger manifestement de toute mesure pro-active qui mettrait la pression sur le régime sioniste et lui ferait comprendre que l’occupation a un coût qui doit être pleinement payé.

Toutefois, avec nos alliés nous pourrions défaire ce véritable axe du mal en établissant un front mondial composé de millions d’hommes et de femmes libres et honnêtes qui chasseront les criminels de guerre partout où ils iront et révéleront leurs crimes.

Heureusement, un tel mouvement est déjà en place. Mais nous devons mieux nous organiser et être plus efficaces. Les buts ne sont pas difficiles à atteindre car le monde en a déjà marre d’Israël, un État que nous devons constamment comparer avec l’Allemagne nazie parce que, finalement, penser, se comporter et agir comme les nazis du siècle dernier fait des sionistes juifs, des nazis. Nous n’avons pas à nous en excuser.

10 novembre 2009 - Palestine Thinktank - Cet article peut être consulté ici :

http://palestinethinktank.com/2009/...
Traduction : Anne-Marie Goossens