mardi 14 juillet 2009

Réchauffement des relations entre al-Assad et Obama

publié le lundi 13 juillet 2009

AFP
Le président Obama se dit prêt à accepter une invitation à se rendre dans la capitale syrienne pour un face-à-face avec le président Bachar al-Assad.

Le président américain Barack Obama s’est déclaré favorable à s’engager avec Damas tout en se déclarant « troublé » par certains aspects de la conduite de la Syrie dans un entretien accordé à la chaîne de télévision britannique Sky News qui doit être diffusé dimanche.

Dans cette interview, le président Obama se dit prêt à accepter une invitation à se rendre dans la capitale syrienne pour un face-à-face avec le président Bachar al-Assad.

« Nous avons commencé à voir quelque contacts diplomatiques se nouer entre les États-Unis et la Syrie », a indiqué le président Obama dans cette entrevue enregistrée alors qu’il effectuait sa visite au Ghana.

« Il y a des aspects de la conduite syrienne qui nous troublent », a-t-il cependant poursuivi, « et nous pensons que la Syrie peut jouer un rôle beaucoup plus constructif sur bon nombre de questions. »

« Mais comme vous le savez, je crois à l’engagement et mon espoir est qu’on peut continuer à assister à des progrès dans ces domaines », a ajouté Barack Obama.

Au début du mois de juillet, le président Bachar al-Assad avait invité son homologue américain à venir le rencontrer en Syrie afin de discuter des problèmes du Moyen-Orient, dans un entretien exclusif avec la chaîne britannique Sky News.

« Il serait le bienvenu en Syrie, absolument. Je suis très clair à ce sujet », avait-il alors déclaré.

L’invitation informelle du président Assad avait été lancée après l’annonce par les États-Unis en juin dernier qu’ils allaient envoyer un nouvel ambassadeur en Syrie après quatre ans d’absence.

La précédente administration Bush avait rappelé l’ambassadeur américain à Damas après l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005, pour lequel le régime syrien avait été pointé du doigt.

La Syrie, à qui les États-Unis avaient imposé des sanctions économiques en 2004, était décrite par George W. Bush comme un « État voyou », alors que le nouveau président américain voit en elle une des clés de la paix au Proche-Orient.

L’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, s’était rendu le 14 juin à Damas pour y rencontrer Bachar al-Assad. Il avait qualifié ses entretiens de « sérieux et productifs », rappelant que « l’objectif du président (Obama) a toujours été, depuis le début, une paix globale dans la région ». [1]