vendredi 10 juillet 2009

Les Palestiniens n’ont pas de chef, dit un proche de Netanyahu


10/07/2009

PROCHE-ORIENT
Le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, s'est déjà dit prêt à rencontrer sans délai le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dont le Fateh s'est replié en Cisjordanie après avoir été chassé de la bande de Gaza par le Hamas en 2007.
Mais dans un entretien au quotidien Haaretz à paraître aujourd'hui, son conseiller à la Sécurité nationale, Uzi Arad, exprime des doutes sur l'existence d'un partenaire fiable en vue de pourparlers de paix. « Je ne vois pas de direction palestinienne (...), mais une constellation désordonnée de forces et de factions », déclare Uzi Arad, considéré comme un des conseillers les plus radicaux de Benjamin Netanyahu. Interrogé sur les propos d'Uzi Arad, Nabil Abou Roudaynah, porte-parole de Mahmoud Abbas, a estimé qu'il s'agissait d'un nouvel obstacle israélien à la paix.

Parallèlement, le ministre des Finances, Youval Steinitz, a estimé hier que le Premier ministre israélien a « bien manœuvré » en acceptant un État palestinien et placé les Palestiniens dans la position de ceux « qui disent non » à des négociations.
« Les Palestiniens refusent en effet de reconnaître un État au peuple juif et qu'Israël est l'État du peuple juif », a ajouté ce proche du Premier ministre. M. Netanyahu, sous la pression des États-Unis, a accepté pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir l'idée de la création d'un État palestinien lors d'un discours prononcé à la mi-juin.
Mais le Premier ministre l'a assorti de plusieurs conditions en soulignant que cet État devait être démilitarisé et ne pourrait pas nouer des alliances militaires, et qu'Israël en conserverait le contrôle de l'espace aérien.
De plus, M. Netanyahu a exigé des Palestiniens qu'ils reconnaissent Israël comme État juif, autrement dit qu'ils renoncent officiellement au droit au retour des réfugiés.
Par ailleurs, le père du Premier ministre, Benzion Netanyahu, interviewé par la deuxième chaîne de télévision privée, a déclaré que son fils ne soutenait en fait pas l'idée d'un État palestinien.
l'orient le jour