mardi 14 septembre 2010

Demain l’Espoir...

publié le lundi 13 septembre 2010
Nadia Agsous

 
Hommage aux Palestinien-ne-s
Par une nuit brumeuse et interminable où tout s’enchevêtre, se mêle et s’entremêle ; Une nuit aux contours énigmatiques porteurs de mystères en attente éternelle d’éclaircissements...
Drapées dans le voile de l’invisible, des ombres à la mémoire consumée par la nostalgie du retour marchent sur les traces des souvenirs ensevelis dans les recoins les plus secrets des premiers scintillements du petit jour naissant. Elles rôdent autour de l’olivier ancestral aux racines asséchées par la mélancolie et l’usure de l’attente qui ne finit pas de s’éterniser au point de prendre l’allure d’une fatalité ; Cet olivier lassé des apparitions tantôt furtives tantôt fugitives des visages rongés par l’Absence ; ces spectres qui errent dans les replis cachés des maisons aux serrures rouillées par le poids du Temps.
Reconstituer les fragments de l’histoire confisquée
Cheminer vers les sentiers interdits à la recherche des bouts d’images brouillés, effacés au fur et à mesure de l’écoulement du temps.
Marcher sur les empreintes perdues dans l’écho du néant
Échapper aux appels incessants des djins qui du fonds du puits de l’Histoire éveillent les sens des corps en proie au désordre.
Quel est donc ce frisson à la fois palpable et fuyant qui parcourt ces corps jusqu’à épuisement ?
D’où vient cette violence qui étreint ces cœurs en mal de reconnaissance et d’amour qui entretient l‘indéfinissable et cultive le dérangement ?
Dans sa course effrénée vers nulle part, le temps suspend son envol. Des empreintes ineffables d’un regard qui ne finit pas d’enfanter l’espoir ;
L’espoir de l’engendrement d’une révélation porteuse de lumière, de solidarité, de renouvellement, d’humanisme.
Soudain…Dans la brume…
Une main
Un univers singulier. La mère nourricière. Un abreuvoir. Le lieu où l’oiseau dans son égarement, se pose, se repose, se désaltère et picore des graines d’amour et d’espérance venues de contrées lointaines et mythiques.
Une main
Ouverte, elle est gage d’amitié, de confiance, d’acceptation, de reconnaissance, d’amour, d’engagement.
Des mains
Elles ont beaucoup voyagé errant à la recherche de ce souffle mystérieux qui les délivrera de cette promesse illusoire du retour dans une mère patrie qui se meurt dans l’agonie du soleil.
Des mains, sur le chemin de la mort incertaine, lieu où se croisent et s’entrecroisent les lignes de la destinée.
Puis dans la buée de l’aurore, des mains et encore des mains
Une foule de mains porteuses de certitudes, de quiétude, de sérénité ; des gestes porteurs de promesses, de fraternité, de solidarité, d’espoir ; des regards investis du pouvoir de lier des êtres qui semblent si lointains, si différents et pourtant si proches et si semblables.
Des femmes, des hommes, des enfants, main dans la main, forment un mausolée où les âmes désœuvrées s’y réfugient afin de s’imprégner de cette sérénité qui se dégage de ces voix lancinantes qui surgissent dans le paysage de la nuit et embaument les désirs en proie à l’allégresse, à l’ivresse, à la félicité.
Et, lentement, la lumière éblouissante inonde ces visages à la mémoire hantée par ces appels incessants, annonciateurs de temps nouveaux où l’Histoire, de Vérité vêtue ira déambuler sur les chemins de grandes solitudes.
Et, Revenir sur les traces de ces éclats de rires jaillis du fonds des abîmes de l’oubli. Et graver ses empreintes au cœur d‘un monde porteur d‘Humanité.
Et, ensemble, renouer le fil de l’histoire...
Et,
Main dans la main, aller déterrer les rêves inachevés. Et se perdre dans l’intériorité d’une terre qui ne finit pas d’enfanter l’espoir
L’Espoir,
d’un souffle nouveau enveloppé d’un halo de certitude. Au loin. Des voix. Des rires. Un regard. Soudain, un spectacle. Inattendu. Bouleversant. Eblouissant. Etincelant. Rédempteur
La naissance du soleil sur cette terre assassinée maintes et maintes fois mais qui refuse de mourir et de disparaître dans la froideur et l’indifférence des âmes !

Quand cessera-t-on de biaiser avec les peuples du monde et avec le peuple palestinien ?

publié le lundi 13 septembre 2010
Patrick Le Hyaric

 
Discours du directeur de l’Humanité à la Fête dont la députée palestinienne d’Israël, Hanin Zoabi, était l’invitée.
(...) C’est une Europe de la coopération dont auraient besoin les peuples européens, et au-delà d’eux tous les peuples du monde. (...)
Une autre Europe favoriserait la paix et le désarmement partout et ne s’intègrerait pas à l’OTAN.
Elle devrait reconnaître que les guerres, celle d’Irak, bâtie sur le mensonge du siècle comme celle de l’Afghanistan mènent à l’impasse.
Elle devrait agir efficacement pour la sécurité et la paix au Proche-Orient.
On est effaré du silence des institutions européennes, au moment où le Président des Etats-Unis prend l’initiative de relancer un dialogue entre les dirigeants israéliens et palestiniens.
Tout ne devrait-il pas être mis en œuvre pour que cette reprise de dialogue, cette fois, ne soit pas un trompe l’œil, une illusion pour gagner encore du temps ?
Quand cessera-t-on de biaiser avec les peuples du monde et avec le peuple palestinien ? Aujourd’hui l’Etat d’Israël existe. Il a droit à sa sécurité mais on refuse toujours aux palestiniens le droit à leur terre, à leur Etat. Pire que cela ! Chaque jour qui passe, en violation des résolutions de l’ONU, les dirigeants israéliens grignotent, mètre après mètre, hectare après hectare la terre de Palestine, avec la colonisation, avec ce mur de la honte.
Maintenant cela suffit !
On ne peut pas discuter indéfiniment pour tromper les peuples en permanence. Ce que les nazis ont fait subir au peuple juif ne peut donner le droit d’asservir les palestiniens !
Les résolutions de l’Organisation des Nations-Unies doivent être respectées et le peuple palestinien doit disposer d’un Etat dans les frontières établies en 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
Il faut faire cesser ces barrages militaires et policiers filtrants, ce pillage des ressources de la Palestine. Il faudra démanteler des colonies et créer les conditions pour le retour des refugiés qui survivent enfermés dans les camps de palestiniens dans de nombreux pays depuis 1948.
Il y a quelques mois des centaines de milliers d’habitants de la planète ont soutenu les bateaux de la liberté et de la solidarité vers Gaza. Et ils ont redécouvert la monstruosité de l’armée israélienne qui n’a pas hésité à tirer sur des femmes et des hommes désarmés.
Saluons le courage de celles et ceux qui y ont participé et réclamons qu’une vraie commission d’enquête établisse la vérité sur ce qui s’est passé. Parmi celles et ceux qui y ont participé, je veux particulièrement saluer le courage et la détermination, la générosité de l’une de nos amies, députée à la Knesset, Haneen Zoabi.
Je l’ai spécialement invitée en France pour qu’elle puisse vous rencontrer, rencontrer toutes les forces politiques et associatives qui le souhaiteront. J’ai demandé et obtenu qu’elle soit placée sous la protection de l’Union parlementaire internationale à Genève.
Haneen est privée d’un certain nombre de ses droits parlementaires parce qu’elle a eu le courage de réclamer la levée du blocus de Gaza.
Et bien, Haneen, avec toi, exigeons une nouvelle fois qu’on libère le peuple de Gaza.
Et puis il faut faire cesser ces humiliations quotidiennes que subissent les enfants, les femmes, les hommes de Palestine de la part de la police et de l’armée israélienne quand ce n’est pas leur emprisonnement.
Oui, il faut libérer les 11 000 prisonniers palestiniens dont une bonne partie des députés du Parlement palestinien.
Oui, nous réclamons avec force leur libération, en particulier celle de notre ami Marwan Barghouti. (...)

Le Parlement espagnol condamne l’accusation portée contre Abdallah Abu Rahmah.

publié le lundi 13 septembre 2010
Congrès des Députés espagnols

 
Le parlement espagnol a emboîté le pas à l’Union européenne et au Desmond Tutu des Sages, et rejoint la vague internationale de protestation contre l’accusation d’incitation portée par un tribunal militaire israélien.
L’intergroupe parlementaire Espagne Palestine a formulé une déclaration exprimant sa crainte que l’éventuelle incarcération ne vise à l’empêcher ainsi que d’autres Palestiniens d’exercer leur droit légitime à protester contre l’existence du mur de façon non violente. (le texte complet de la déclaration est disponible ci-dessous).
L’intergroupe pour la Palestine est un corps officiel du Parlement espagnol, dans lequel tous les partis politiques sont représentés. Ses décisions et déclarations sont prises avec l’accord de tous. La réaction de l’intergroupe est la plus récente réaction internationale à la condamnation, d’ordre politique, d’ Abdallah Abu Rahmah par un tribunal militaire israélien. Elle a été précédée par une déclaration de Catherine Ashton, représentante parlementaire de la politique étrangère de l’UE, et par Desmond Tutu,au nom du parti des Anciens, appelant Israël à revenir sur cette condamnation.
Le procès d’ Abu Rahmah reprendra mercredi prochain le 15 septembre, date où il entrera dans la phase du verdict. L’accusation va réclamer une peine lourde et on peut s’attendre à une peine dépassant les deux ans. La défense avancera qu’ Abu Rahmah a été déjà privé de liberté depuis trop longtemps et devrait être libéré immédiatement.
Contexte
Abu Rahmah, coordinateur du comité populaire de Bil’in contre le mur et les colonies, a été acquitté de deux sur les quatre charges qui pèsent contre lui – jet de pierres,et une accusation ridicule de possession d’armes. D’après le verdict, Abu Rahmah a ramassé des grenades de gaz lacrymogène et des douilles de balles tirées sur les manifestants avec l’intention de les montrer au public pour montrer la violence utilisée contre les manifestants. Cette accusation absurde est un exemple clair de la volonté de l’accusation militaire d’utiliser les procédures légales comme outil pour réduire au silence et salir des contestataires désarmés.
La Cour, toutefois a trouvé Abu Rahmah coupable au nom de deux des articles de la législation militaire les plus féroces concernant la liberté de parole : incitation, organisation de et participation à des manifestations illégales. Elle a procédé ainsi, se basant sur le témoignage de mineurs arrêtés au milieu de la nuit et privés de leur droit de recours à un avocat, et cela tout en reconnaissant que des contradictions sont apparues lors de l’interrogatoire.
La Cour a été aussi encouragée par le fait que l’accusation n’a pas réussi à fournir une preuve évidente impliquant Abu Rahmah de quelque façon, bien que toutes les manifestations à Bil’in sont systématiquement filmées par l’ armée.
Le code de justice militaire définit l’incitation comme “Tentative, verbale ou autre, d’influencer l’opinion publique dans la Zone, susceptible de troubler la paix et l’ordre public” (section 7(a) de la loi concernant l’interdiction d’activités d’incitation et de propagande hostile (n°101, 1967),et passible d’une peine de 10 ans maximum.
Déclaration du groupe interparlementaire pour la Palestine à propos de la condamnation d’Abu Rahmah.
Le 24 2010, le coordinateur du comité populaire de Bil’in (Cisjordanie), Abdallah Abu Rahmah a été accusé par un tribunal militaire israélien d’incitation et de participation à des manifestations ainsi que de leur organisation.
Cette sentence a été rendue au bout d’un procès de huit mois, au cours desquels l’accusé a été privé de liberté. Il attend maintenant une peine qui pourrait monter à plusieurs années de prison.
L’intergroupe parlementaire pour la Palestine considère la lutte non violente de Bil’in contre la construction du mur, qui a été déclaré illégal, comme défense de la primauté du droit et du droit international face aux décisions arbitraires qui ignorent non seulement les résolutions réitérées des instances politiques de l’ONU, mais aussi le droit israélien lui-même.
L’opposition non violente à l’occupation et la construction du mur reste en elle-même une défense des droits humains individuels et collectifs du peuple palestinien, qui mérite la protection de la communauté internationale.
C’est sur ces principes que Catherine Ashton, la haute représentante de l’Union Européenne, a formulé une déclaration sur cette question, à laquelle l’intergroupe souscrit.
Pour cette raison, nous faisons part de notre forte crainte que l’incarcération possible d’Abdallah Abu Rahmah ait pour but de l’empêcher, lui et d’autres Palestiniens d’user de leur droit légitime à protester contre l’existence du mur de façon non violente.
Congrès des Députés espagnols, 30 Août 2010.
traduction : J. Michel pour l’Afps

La question des négociations toujours au centre des débats

13/09/2010 
Alors que le président Obama lançait vendredi dernier un appel au gel total de la colonisation en Cisjordanie, dans le but de mener à bien la suite des négociations, le premier ministre israélien Netanyahou a déclaré qu'il ne gèlerait pas les constructions.
Netanyahou a déclaré qu'il ne prolongerait pas le moratoire sur le gel de la colonisation en Cisjordanie, mais qu'il pourrait néanmoins limiter le nombre de constructions et faire en sorte que la reprise de la colonisation ne se fasse que dans les colonies les plus importantes, comme Ariel, Ma'aleh Adumim et Gush Etzion. Le moratoire de dix mois sur le gel des colonies prendra fin le 30 septembre prochain. C'est un point central dans les négociations, du fait que l'Autorité Palestinienne ait mainte et mainte fois répété que la reprise de la colonisation marquerait la fin du processus de paix. Husam Zomlot, un porte parole de l'AP a répété cet engagement. "Notre position est claire" affirme-t-il "si la colonisation reprend, nous quittons les négociations."
Netanyahou de son côté a déclaré qu'il ne permettrait pas la construction de plusieurs dizaines milliers de bâtiments mais qu'il ne voulait pas non plus "geler la vie des habitants des colonies". Il a également déclaré que "entre le zéro et le un il existait une infinité de propositions". Il n'a fait aucune remarque sur la demande officielle de Obama quand au gel total de la colonisation.
La prochaine rencontre entre les chefs d'État doit avoir lieu mardi en Égypte, où les États-Unis seront représentés par la secrétaire d'État Hillary Clinton et l'envoyé spécial au Moyen-Orient George Mitchell. Netanyahou, suite à une réunion de son cabinet ministériel dimanche a mis en avant l'importance de la reconnaissance d'Israël en tant qu'état juif. Il se prononce pour la construction de deux États "pour deux peuples" et regrette ne pas avoir entendu la phrase deux États pour deux peuples dans la bouche des palestiniens."Je les entends parler de deux États mais je ne les entends jamais parler de deux peuples" déclare-t-il. Chez les négociateurs palestiniens en revanche, la priorité est de délimiter les frontières du futur État palestinien. Quand à la question de la reconnaissance d'Israël en tant qu'État juif, l'AP se prononce majoritairement contre, car cela menacerait les arabes vivant en Israël, qui représentent quasiment 20% de la population.
Un rapport de l'association israélienne Peace Now (la paix maintenant) publié lundi matin, affirme que 13.000 constructions pourraient commencer dès la fin du mois de septembre. Le rapport classe les constructions dans plusieurs catégories.
Tout d'abord, au moins 2066 bâtiments sont prêts à être construits dès la fin du gel, sachant que leurs fondations ont déjà été mises en place et que les permis ont été signés. Selon Peace Now, des centaines d'autres bâtiments pourraient potentiellement entrer dans cette catégorie, mais l'association déclare manquer d'informations.
De plus, au moins 11.000 autres constructions ont déjà reçu un permis de construire. Netanyahou déclarait qu'il ne donnerait pas de permis pour de futures constructions, mais celles- ci, à moins d'un gel total, pourront être bâties en toute "légalité", selon la loi israélienne. Netanyahou déclarait également que la colonisation ne reprendrait que dans les colonies principales, or 5.000 de ces permis ont été délivrés dans des colonies isolées.
Enfin, 25.000 autres constructions potentielles ont déjà été approuvées par les autorités israéliennes, mais nécessitent à nouveau le consentement du gouvernement. Pour effectuer ces constructions, les colonies doivent d'abord trouver les fonds nécessaires ainsi que des résidents potentiels, ce qui bien sur limite le nombre d'unité qui seront réellement construites. Cependant, cela laisse la porte ouverte à un nombre énorme de constructions potentielles.
Lien

Un contrat de 60 milliards de dollars d’armement ?

14/09/2010
L'administration Obama pourrait soumettre au Congrès le plus important contrat d'armement jamais présenté, jusqu'à 60 milliards de dollars d'avions et d'hélicoptères pour l'Arabie saoudite, a-t-on indiqué hier au Congrès, confirmant une information du Wall Street Journal.
Mais selon une source au Congrès, ce contrat d'armement pourrait faire l'objet d'une procédure de mise en attente en raison du caractère sensible pour la défense américaine des appareils concernés par le contrat. Des représentants de l'administration doivent se rendre au Capitole en vue d'informer des conseillers parlementaires.
Selon le quotidien des milieux d'affaires, l'administration américaine est également en pourparlers avec le royaume saoudien sur des fournitures de navires et de défense antimissile d'une valeur de plusieurs dizaines de milliards de dollars.
Pour l'administration du président Barack Obama, ces contrats s'inscrivent dans une politique générale de renforcement de ses alliés arabes face à l'Iran, selon le journal.
Les 60 milliards de dollars représentent la fourchette haute d'un contrat d'achat d'avions de chasse et d'hélicoptères demandé par les Saoudiens, même si ces derniers pourraient, dans un premier temps, n'en acquérir que pour la moitié de ce montant.
Dans sa notification au Congrès, qui devrait être présentée cette semaine ou la semaine prochaine, l'administration autorise la vente de 84 nouveaux F-15, la modernisation de 70 autres et la vente de trois types d'hélicoptères : 70 Apache, 72 Black Hawk et 36 Little Bird, selon le journal qui cite des responsables non identifiés.
Les parlementaires américains peuvent introduire des modifications, imposer des conditions ou bloquer tout le contrat, mais rien de cela n'est attendu, selon le journal.
La presse avait déjà indiqué que l'administration Obama avait assuré Israël qu'elle ne fournirait pas à l'Arabie saoudite de systèmes d'armement avancé, destiné à équiper les F-15 pour des opérations offensives contre des cibles terrestres ou maritimes.  

Cousseran s’entretient avec Assad du processus de paix

14/09/2010
Le président syrien Bachar el-Assad a souligné l'« importance d'une coordination » avec la Turquie dans les efforts destinés à relancer le processus de paix avec Israël, lors d'un entretien hier à Damas avec l'émissaire français Jean-Claude Cousseran, selon l'agence syrienne SANA. Le président Assad a expliqué « la vision syrienne de la paix », soulignant que « la Syrie œuvre en permanence pour une paix juste et globale sur la base des résolutions du droit international », selon SANA.
Jean-Claude Cousseran a été désigné en août par le président français Nicolas Sarkozy pour contribuer à la relance du volet israélo-syrien du processus de paix au Proche-Orient actuellement au point mort. La Syrie réclame la restitution pleine et entière du Golan conquis en juin 1967 et annexé en 1981 par Israël, dans le cadre d'un éventuel traité de paix.
Damas et Israël avaient engagé en mai 2008 des négociations indirectes par le biais de la Turquie, mais celles-ci ont été rompues après le déclenchement fin 2008 de l'offensive meurtrière israélienne contre la bande de Gaza.
Le président Assad a exprimé sa « reconnaissance pour les efforts de la France et du président Sarkozy et son espoir de voir des progrès véritables dans le processus de paix, même si la politique israélienne n'inspire pas cela », poursuit l'agence SANA. Selon l'agence, l'émissaire français, qui a remis au président Assad un message du président Sarkozy, a souligné le rôle central de la Syrie dans tout règlement, assurant la détermination de Paris à contribuer à la paix.
La France, qui a renoué en 2008 avec la Syrie après des années de froid, rappelle constamment que le processus de paix au Proche-Orient doit progresser dans ses trois volets, palestino-israélien, libano-israélien et syro-israélien.

Le capitaine turc de la flottille invité à témoigner par la commission israélienne

14/09/2010
La commission d'enquête israélienne sur l'assaut meurtrier contre une flottille d'aide pour Gaza le 31 mai dernier a invité le capitaine turc du navire amiral à venir témoigner, a déclaré le porte-parole de cette commission. « Nous avons envoyé une lettre au capitaine du Mavi Marmara via l'ambassade de Turquie en Israël », a précisé ce porte-parole, Ofer Lefler. Datée de lundi, la lettre est adressée à Mahmut Tural, capitaine du Mavi Marmara, à bord duquel voyageaient les neuf Turcs tués lors de l'assaut. Le mandat de la commission présidée par le juge de la Cour suprême à la retraite Yaakov Tirkel, qui compte deux observateurs internationaux, se limite aux aspects juridiques de l'assaut au regard du droit international. Elle doit ensuite soumettre ses conclusions, ainsi que celles d'une commission militaire israélienne, à un groupe d'experts des Nations unies.  

Les négociations menacées par la reprise imminente de la colonisation

14/09/2010
Le mouvement anticolonisation La Paix maintenant a annoncé hier que près de 13 000 logements pourront immédiatement être construits dans les colonies de Cisjordanie après la fin du moratoire de dix mois décrété par Israël, alors que doivent se rencontrer aujourd'hui Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas à Charm el-Cheikh en présence de Hillary Clinton.  
Quelque 13 000 logements pourront immédiatement être construits dans les colonies de Cisjordanie occupée après la fin, le 26 septembre, du moratoire partiel de dix mois décrété par Israël, a indiqué hier le mouvement anticolonisation La Paix maintenant, à la veille de nouvelles discussions entre Israéliens et Palestiniens.
« Si le gel de la construction n'est pas prolongé, les colons pourront en théorie construire environ 13 000 logements sans la moindre approbation supplémentaire du gouvernement », affirme l'ONG israélienne dans un communiqué. « Des permis de construire ont été octroyés pour au moins 2 066 logements dont les fondations sont déjà prêtes, et des centaines d'autres dont les fondations n'ont pas encore été construites pourront être érigés dès la fin du gel », précise-t-il.
Selon l'ONG, « au moins 11 000 autres logements dont la construction a été entérinée pourront être bâtis sans autre approbation gouvernementale, dont 5 000 dans des implantations isolées (...) ».
Interrogé par l'AFP, un responsable gouvernemental a indiqué sous le couvert de l'anonymat qu'« environ 2 000 logements entrent dans la catégorie de ceux qui peuvent être construits immédiatement en Judée-Samarie (Cisjordanie) sans autre approbation du gouvernement à l'issue du moratoire ».
Toujours selon La Paix maintenant, « quelque 25 000 autres logements ont été planifiés (en Cisjordanie), mais leur construction nécessite une approbation gouvernementale ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas doivent se retrouver aujourd'hui pour des négociations de paix à Charm el-Cheikh (Égypte), en présence de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton.
« Les Palestiniens veulent qu'on ne construise absolument rien en Judée-Samarie après le 26 septembre, et cela ne se produira pas, a affirmé dimanche soir M. Netanyahu. Nous ne gèlerons pas la vie des habitants de Judée-Samarie et ne gèlerons pas la construction. »
L'Autorité palestinienne a d'ores et déjà prévenu que la fin du moratoire signifierait la fin du dialogue direct.
Enfin, le mouvement islamiste Hamas a jugé hier « humiliante » et « dégradante » la tenue d'une nouvelle session de pourparlers directs de paix sous l'égide des États-Unis, mardi et mercredi. Ismaïl Radwan, un haut responsable de ce mouvement au pouvoir dans la bande de Gaza, a par ailleurs répété que le président Mahmoud Abbas n'était pas « autorisé à négocier au nom du peuple palestinien ».  

Israël accuse un organisme syrien d’armer le Hamas et le Hezbollah

14/09/2010

Cité par Reuters, un responsable israélien de la sécurité a accusé hier un organisme syrien, qu'il n'a pas nommé, de fournir des armes au Hamas et au Hezbollah, et a menacé de le « détruire » si ces livraisons se poursuivaient.
« Ce n'est un secret pour personne qu'il y a en Syrie un "institut" qui ne ménage pas ses efforts pour fournir au Hamas et au Hezbollah des "jouets" merveilleux, comme des missiles », a déclaré Nitzan Nuriel, directeur du bureau antiterroriste attaché aux services du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« La communauté internationale devrait transmettre à la Syrie un message, la prochaine fois que cet "institut" aide les terroristes, la riposte sera la destruction de ses installations », a-t-il ajouté lors d'une conférence sur la sécurité à Herzlya, près de Tel-Aviv.

Un assaut sanglant :Trois Palestiniens tués par des chars israéliens à Gaza

[ 13/09/2010 - 09:44 ]
Gaza- CPI
« 3 Palestiniens, dont un nonagénaire, ont été tués, dimanche soir, le 12/9, par des tirs de chars de l’occupation israélienne dans le nord de la bande de Gaza », ont révélé des sources bien informées.
Les sources ont souligné que le citoyen Ibrahim Abdallah Abou Saïd, un gardien de ferme âgé de 91 ans, ainsi Ismaïl Walid Abou Oda, 20 ans, ont été massacrés, hie après-midi,  par des tirs de char sioniste, à l'est de Beit Hanoun.
Les secouristes ont retrouvé,  peu après, le corps de la troisième victime, le petit-fils du gardien de ferme, Hossam Khaled Abou Saïd, âgé de 17 ans qui était porté manquant.
Un porte-parole de l'armée occupante avait annoncé en prétendant que deux roquettes tirés de la bande de Gaza sont tombées hier matin, sur le Néguev, affirmant qu’elles n’ont pas causé de dommages ou blessure.

L’occupation démolit pour la 5ème fois des maisons dans le village « d’Al Arakib »

[ 13/09/2010 - 10:25 ]
Al Qods occupée- CPI
Des équipes de démolition sioniste alliées au soi-disant « département des terres d’Israël», accompagnées par une importante force de police ont procédé aujourd’hui, lundi 13/9 et pour la 5ème fois durant ces dernières semaines, à démolir des  maison de l'étain dans le village d’Al Arakib » dans au « Néguev », dans les territoires palestiniens occupés, sous prétexte du manque de permission.
La radio hébreu a rapporté que des affrontements ont eu lieu au cours de l’opération de démolition, durant laquelle Ayman Oudeh, le secrétaire du Front démocratique pour la paix et l'égalité qui était assistant, a été arreté.
Les autorités occupantes israéliennes démolissent  les maisons des bédouins palestiniens du village d’Al Arakib, prétendant (en violation des droits de l’homme et de la loi internationale) que la démolition se fait en vertu de la décision de la Cour suprême, profitant de l’inexistante de preuves de possession du territoire aux  Bédouins, selon ses propos.
Cette procédure de démolition vient pour la 5ème fois, dans un bref délai, afin de détruire le village et déplacer les propriétaires autochtones de leurs terres, même s'y ils vivent avant l'établissement de l'entité sioniste.

Des Juifs extrémistes envahissent la cour de la mosquée d’al-Aqsa

[ 13/09/2010 - 11:24 ]
Al-Qods occupée – CPI
Des sources locales ont déclaré que 130 extrémistes juifs ont fait irruption aujourd’hui matin dans la cour de la mosquée d’al-Aqsa, par la Porte des Marocains, accompagnés de forces de police renforcées.
Un des gardiens de la mosquée d’al-Aqsa a précisé que cinq groupes ont franchi la porte, avec à la tête de chaque groupe un grand rabbin. 
Des témoins oculaires ont souligné que les extrémistes juifs ont organisé des visites dans les cours et les salles de prière de la mosquée bénie d’al-Aqsa. Les gardiens se contentaient de les observer de loin, par crainte d’être persécutés par la police israélienne qui a déjà procédé à l’expulsion de plusieurs employés d’al-Aqsa pour plusieurs mois renouvelés automatiquement.
Des forces de police et des gardes-frontières ont pris d’assaut la mosquée d’al-Aqsa tard dans la nuit d’avant-hier. Un groupe d’entre eux se sont postés sur le toit de la mosquée, et ont arraché le drapeau palestinien et les bannières des factions islamiques et nationales qui félicitaient les citoyens à l’occasion de l’Aïd al-Fitr.

Les colons de « Yitzhar» incendient une voiture et écrivent des slogans anti-Palestiniens

[ 13/09/2010 - 11:44 ]
Naplouse - CPI
Des colons extrémistes appartenant à la colonie de "Yitzhar" ont attaqué le village d’Orif, au sud de Naplouse, lundi matin 13/9, en y brûlant une voiture d'un Palestinien.
Des témoins ont déclaré ce matin que les colons extrémistes ont écrit, sur les murs lors de l'incursion, des slogans d'intimidation et de menaces pour les Palestiniens et les habitants du village.
Les habitants ont indiqué que les extrémistes sionistes ont intensifié récemment leurs actes de violence contre eux et de leurs biens, craignant  d’une saison d'olives sanglante à cause des agressions et menaces des colons extrémistes qui paralysent la saison de chaque année.
Les colons de « Yitzhar" sont  les plus extrémistes qui agressent quotidiennement les habitants des villages voisins tels que Burin, Hawara et d’Orif.

Un projet sioniste pour construire 13 000 nouvelles unités colonialistes

[ 13/09/2010 - 12:28 ]
Ramallah - CPI
Le mouvement de la « Paix Maintenant »  qui travaille au sein de l'entité sioniste, a révélé dans un rapport, aujourd’hui, le lundi 13/9, un projet sioniste pour la construction de 13 mille nouvelles unités colonialistes immédiatement après la prétendue fin de la décision de geler la construction, le 26 septembre.
 « Des nouvelles mettent en évidence de nouvelles unités colonialistes qui  ont été approuvées, et les colons ont eu les permis de construire dans des colonies établies et dont leurs infrastructures ont été déjà fondées », a souligné le mouvement dans son rapport.
Le rapport vient conformément aux déclarations faites par le gouvernement israélien de Benyamin Nétanyahou au sujet du gel de la colonisation partielle dans la prochaine étape.
Le rapport indique que la construction commencera dans environ 2500 unités coloniales immédiatement après l'expiration finale du gel ce mois-ci, et comprend 70 unités résidentielles dans la partie "Talmon", 260 autres unités à « Modiin Illit », 24 unités à "Kiryat Arba", 300 unités à "Givat Ze'ev» , ainsi 18 unités en "Kfar Tapuah".
 « Un projet regroupant 11 000 unités colonialistes dans des endroits obtenus des licences de plans structuraux localisant des terres pour la construction de colonies par l'Agence Juive », a ainsi dévoilé le rapport.
Le mouvement de la « Paix Maintenant » a aussi indiqué aux milliers d’unités colonialistes dans les colonies de "Tsoufine",  "Avni Hefetz," "Karni Shomron", "Ma'ale Ephraim,", "Rvavah",  "Tekoa", "Talmon, «Kedumim»,  «Ammoniurie», "Mpho Dotan»  ainsi à «Beit Arieh".
Ces plans colonialistes s’accroissent au moment où  l'autorité d'Abbas halète derrière des négociations directes inutiles et qui ne constituent qu’une couverture pour les crimes sionistes visant le peuple palestinien, ses principes, ses terres et ses biens.

Hamas : L’équipe d’Oslo se rend aux négociations de Sharm elCheikh malgré le massacre de Beit Hanoun

[ 13/09/2010 - 16:45 ]
Gaza – CPI
Le mouvement de résistance islamique du Hamas a considéré que le 2e tour des négociations entre l’autorité de Ramallah et le gouvernement sioniste qui aura lieu demain, mardi 14 septembre, à Sharm el-Cheikh, suite au massacre Beit Hanoun qui a causé la mort de trois palestiniens, est un mépris pour le sang du peuple palestinien, ses intérêts, et ses droits.
Trois Palestiniens ont été tués dimanche soir dans la ville de Beit Hanoun, au nord de la Bande de Gaza, parmi lesquels un homme âgé et son petit-fils, suite aux bombardements ciblant un certain nombre d’agriculteurs dans la ville.
Dr Ismail Redwane, leader du Hamas, a déclaré que son mouvement condamne la poursuite de la liquidation de la question palestinienne, et le début du 2e tour des négociations vouées à l’échec et inutiles, alors que les agressions de l’ennemi contre le peuple palestinien continuent, et suite au massacre de Beit Hanoun.
Le leader du Hamas a ajouté : « Ce 2e tour des négociations inutiles coïncide avec le 17e anniversaire de la signature des Accords d’Oslo, qui ont eu lieu après les négociations par téléphone qui ont abouti à un échec. Cette fois-ci, elles auront pour résultat un échec total et plus grand encore, et des répercussions néfastes sur la question palestinienne ».
Il a continué en disant : « Il semble que l’équipe d’Oslo et les négociateurs à Washington sont toujours à la recherche d’intérêts personnels. Ils bradent les constantes et les principes du peuple palestinien, et ne se préoccupent plus de leurs intérêts. Ils continuent à collaborer avec l’occupant qui poursuit ses crimes sur les terres palestiniennes ». Il a souligné que les différends entre Saeb Arikat et Nabil Shaath au sujet de la présidence de l’équipe des négociateurs palestiniens, confirment cela.
Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a affirmé de son côté que l’assaut des cours de la mosquée d’al-Aqsa, et la poursuite de la colonisation confirment sans aucun doute qu’elles servent de couverture aux négociations et aux crimes de l’occupation qui continuent.
Abou Zouhri a ajouté : « L’intensification de la colonisation rend les négociations catastrophiques pour la situation palestinienne. Le négociateur palestinien y commet un crime national contre la cause palestinienne », en mettant en garde contre la précipitation dans la voie des négociations avec la poursuite de la colonisation, et les agressions contre notre peuple.
Le porte-parole a précisé que l’annonce de l’occupation de la construction de 13000 unités coloniales à al-Qods confirme que les négociations servent de couverture à cette colonisation, et non à l’arrêter.
Il a demandé à faire pression fermement sur le négociateur palestinien pour arrêter ces pourparlers, d’autant plus que des juifs ont envahi et fait irruption dans les cours de la mosquée bénie d’al-Aqsa, alors que le négociateur chante aux négociations.
Il est prévu que le 2e tour des négociations palestino-sionistes commence demain mercredi à Sharm el-Cheikh, comme l’a annoncé récemment Washington.

Tel Aviv refuse d’accueillir 5 ministres européens

[ 13/09/2010 - 10:55 ]

Al Qods occupée -CPI
Le quotidien hébreu « Haaretz » a rapporté que l’occupation israélienne a rejeté une proposition d'une visite des cinq ministres, qui entendaient arriver jeudi prochain, pour éviter des pressions européennes en vue de prolonger le moratoire du gel du colonialisme au-delà de la date prévue du 26/9.
« Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor a déclaré que Israël et l'UE ne sont pas parvenus à s'entendre sur la date d'une visite de cinq chefs de la diplomatie européenne en Israël et en Cisjordanie », a ainsi souligné la source.
En indiquant à la fête dite « Yom Kippour » (grand pardon), le ministre sioniste a expliqué le refus d’accueillir les 5 ministres européens, prétendant uniquement des « raisons de calendrier ».
Il a ajouté que les ministres européens prévoyaient des réunions avec des responsables sionistes, vendredi matin, durant la fête du « Yom Kippour », soulignant que la vie est complètement paralysée en Israël, réitérant que l'aéroport international est même fermé, sous prétexte de l’impossibilité d’organiser des rencontres ce jour-ci.
Haaretz  a révélé que la délégation européenne devait comprendre les ministres des Affaires étrangères, britannique, français, espagnol, allemand et italien.
Il est à noter que les négociations directes entre l'autorité de l'ex-président Mahmoud Abbas et les dirigeants occupants israéliens se poursuivront demain, sans aucun ordre du jour et sous la continuation des expansions coloniales, ainsi au cours de multiples crimes et agressions barbares de l'ennemi occupant dont trois victimes assassinées délibérement hier, après-midi, y compris un nonagénaire, 91 ans, à la bande de Gaza totalement assiégée depuis plus de 4 ans consécutifs.

Vidéo : Boycott de HP en Californie

Publié le 13-09-2010

Avec grâce et humour, une jolie chorégraphie à l’intérieur d’un magasin vendant du matériel HP (Hewlett Packard), une firme qui vend des équipements à l’armée israélienne.
HP vend notamment à l’armée israélienne le "système Basel", qui lui permet de contrôler par la biométrie les mouvements des Palestiniens en Cisjordanie, comme à Gaza.
La vidéo rappelle que des centaines de check-points israéliens pourrissent la vie des Palestiniens, les empêchent de travailler, d’étudier et ont obligé une cinquante de femmes palestiniennes à accoucher à ces barrages militaires, qui quadrillent les territoires palestiniens.
On les voit danser, chanter, faire des acrobaties, et expliquer aussi bien à la clientèle, qu’aux vigiles dans le magasin, comme à la police, qu’il n’est pas question de verser un sou à une entreprise qui se rend complice de ces crimes.
Et de rappeler qu’un tel boycott avait été mené de la même manière contre IBM du temps de l’Afrique du Sud, et pour les mêmes raisons, c’est à dire s’opposer au racisme et à l’apartheid.
Sammy n’est pas au bout de ses peines !
CAPJPO-EuroPalestine

Campagne BDS : nouvelle action des militants écossais samedi (Vidéo)

Publié le 13-09-2010

Nouvelle action ce samedi, et nouvelle vidéo de nos amis écossais, qui font la tournée des petits commerçants pour leur demander de ne pas se rendre complices des crimes de guerre israéliens, et d’apposer sur leur vitrine une affichette indiquant "Je soutiens la Palestine. Je ne vends pas de produits israéliens". 
Une des 5 militants écossais, qui avait été poursuivie en Justice pour appel au boycott d’Israël et dont le procès a conclu à l’absence de discrimination et à la relaxe des 5 militants, s’adresse dans cette vidéo à tous les militants français. Elle montre qu’elle porte le même T.Shirt "Free Palestine/Boycott Israel" que celui qui est incriminé par les officines israéliennes établies en France, et déclare devant les caméras (y compris celle de Al Jazeera) que s’il venait à être prohibé ici, tous les militants des autres pays, à commencer par l’Ecosse, ne manqueraient pas d’organiser une risposte d’envergure.

Mulhouse : procès reporté au 29 novembre prochain, journée mondiale de solidarité avec la Palestine !

Publié le 13-09-2010

Les supporters de la colonisation israélienne ont obtenu ce matin le renvoi du procès qu’ils avaient réclamé contre les 5 militants de Mulhouse, appelant au boycott de l’occupant israélien. Ils n’ont ’pas eu suffisamment de temps pour prendre connaissance du dossier", ont-ils expliqué sans rire.
Grand seigneur, Me Thomas Vetterer, l’avocat des 5 prévenus, ne s’est pas opposé au report, et la date du 29 novembre, qui se trouve être la journée internationale de solidarité avec la Palestine ( !), a été retenue comme prochaine date d’audience.
Entretemps, la campagne BDS aura eu le temps de s’amplifier dans le monde entier, sur le terrain, là où se joue réellement la progression de la mobilisation pour le droit et pour la justice, et ceci indépendamment des déclarations de nos dirigeants en faveur des crimes de guerre israéliens.
Ce matin en tout cas, malgré l’annonce d’un probable renvoi de cette audience, plus d’une centaine de personnes de la région se sont rassemblées devant le tribunal de Mulhouse à partir de 8 H, avec pancartes "Moi aussi, je boycotte" et banderoles. Toute la presse régionale est sur les lieux. Elle continue à couvrir les méthodes d’intimidation à l’oeuvre contre des femmes et des hommes qui font exactement ce qui a été fait contre l’Afrique du Sud de l’apartheid... et qui a permis de mettre un terme au racisme institutionnalisé et à la violence de cet Etat contre une partie de la population.
Plus que jamais : Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) ! Jusqu’à la fin de l’occupation et l’application du droit international par Israël.
CAPJPO-EuroPalestine

lundi 13 septembre 2010

Faut-Il Déclarer L’Etat D’Urgence En France Pour Permettre A L’Armée Israélienne De Collecter Des Fonds ?

Dimanche 12 Septembre 2010
Un attentat kamikaze contre la collecte de fonds à Paris pour l’armée israélienne aurait été déjoué ? ! Ou bien a-t-on plutôt à faire à une opération de contre manifestation - et non contre terrorisme - pour empêcher les citoyens français de manifester contre ces collectes en soutien à une armée commettant des crimes de guerre ? Quel autre pays qu’Israël s’autorise à collecter des fonds pour son armée dans d’autres états nations souverains en bénéficiant de l’aide des services de sécurité mobilisés 24h sur 24 ? 
Selon la presse israélienne reprenant des propos* de Bernard Squarcini, le patron de l’anti terrorisme français interviewé samedi par le JDD, un kamikaze projetait un attentat à la bombe dans une salle de spectacle lieu d’organisation d’une soirée de collecte de fonds pour l’armée israélienne à Paris. Il aurait été arrêté en Egypte et extradé en France.
Squarcini n’a pas fourni de détails ni sur cet homme ni sur le groupe auquel il appartiendrait si c’est le cas, ni quand il a été arrêté. Bref cette information reste entourée d’un halo de mystère entretenu sciemment pour maintenir au sein de la population la psychose des attentats mais aussi tel qu’on est en droit de penser à une opération de contre manifestation plutôt que de « contre terrorisme ».
En effet chaque année des collectes de fonds pour le « bien être » du soldat israélien ont lieu sur le territoire français notamment à Paris, donnant lieu à des manifestations tout à fait légitimes contre ce genre d’évènement, une honte pour la France.
L’armée israélienne qui a commis des crimes de guerre en Palestine et au Liban, bénéficie du soutien de Juifs sionistes français qui ne cachent pas publiquement leur « admiration » pour cette armée de criminels de guerre et paient leur « tribu » à cette soldatesque barbare.
Quel autre pays qu’Israël s’autorise à collecter des fonds pour son armée dans d’autres états nations souverains en bénéficiant de l’aide des services de sécurité mobilisés 24h sur 24 ?
Que la France accepte que de telles collectes aient lieu sur son territoire prouve à quel point la souveraineté nationale est bafouée et à quel point les dirigeants politiques sont complices de ces crimes de guerre israéliens.
Il revient donc aux citoyens français de reprendre le pays en main et de manifester le plus nombreux possible contre ces collectes nauséabondes pour des criminels de guerre qu’elles aient lieu à Paris, Lyon ou Marseille.
La vie des français vaut plus qu’une collecte de fonds pour une armée criminelle, le plus simple étant d’interdire ces collectes scandaleuses sur le territoire national chacun étant libre de faire des dons par internet, par voie postale, virement bancaire ect…
* « …un kamikaze qui prévoyait de faire sauter une salle de spectacle parisienne à l’occasion d’une collecte de fonds pour l’armée israélienne… Il avait été interpellé en Egypte et nous venons de le récupérer…. » Bernard Squarcini JDD 10/09/2010  
Myriam Abraham

Erekat dirigera l'équipe palestinienne aux négociations directes

14:51 12/09/2010
GAZA, 12 septembre - RIA Novosti
Saëb Erekat, assistant du chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a annoncé qu'il dirigerait la délégation palestinienne aux négociations directes avec Israël relancées le 2 septembre dernier à Washington, dans une interview au journal arabe Ashark al-Awsat.
"Je dirige la délégation palestinienne en cas d'absence d'Abbas aux négociations", a indiqué M.Erekat, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), démentant ainsi les rumeurs sur une concurrence entre lui et Nabil Shaat, membre du comité central du mouvement Fatah en charge des relations internationales d'OLP.
Il a appelé les journalistes "à se consacrer aux questions clés des négociations palestino-israéliennes, à savoir le statut de Jérusalem, la situation des réfugiés, la construction des colonies juives en Cisjordanie et la libération des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes".
Mahmoud Abbas rencontrera le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le 14 septembre prochain à Charm el-Cheikh, en Egypte. L'entretien se déroulera en présence de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et de l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient George Mitchell.
Le 15 septembre, MM.Abbas et Netanyahu se retrouveront à Jérusalem pour s'entendre sur la quatrième rencontre au sommet à Jéricho, en Cisjordanie.
Lien 

Abbas informe le Quartette des derniers développements dans le processus de paix

12-09-2010 | 21:16
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a informé hier le représentant spécial du Quartette international pour le Proche-Orient, Tony Blair, des derniers développements concernant le processus de paix palestino-israélien. Les entretiens entre M. Abbas et le représentant du Quartette, ont eu lieu dans la journée à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne. Cette rencontre intervient alors que l'émissaire américain pour le Proche Orient, le sénateur Georges Mitchell est attendu aujourd’hui en Egypte pour préparer le 2e round des négociations directes palestino-israéliennes. Après 20 mois de suspension, les pourparlers israélo-palestiniens directs ont été relancés début septembre à Washington sous l'égide des Etats-Unis. Plusieurs questions, dont celles du statut final, de sécurité et des frontières ont été à l'ordre du jour de ces discussions. L'Autorité palestinienne insiste sur la nécessité de voir ces négociations aboutir à la création d'un Etat palestinien indépendant et sur l'arrêt total de la colonisation israélienne dans tous les territoires occupés.

Al-Sayyed appelle les faux témoins à rendre compte

12 Sept 2010
Dans une conférence de presse rapportée aujourd'hui par la chaîne satellitaire /al-Manar/, le général al-Sayyed a trouvé que l'affaire des faux témoins constitue un crime incontestable et une question importante à reconsidérer pour mettre de la lumière sur les événements tragiques de la phase écoulée, notamment ceux concernant les assassinats qui avaient eu lieu après l'assassinat d'al-Hariri.
M. al-Sayyed a ajouté que la falsification des vérités et l'accusation politique de la Syrie ont permis au vrai assassin de poursuivre ses crimes en ciblant toutes les personnalités libanaises, assassinées après la mort de Hariri.
"Pour avoir confiance au tribunal international, il faut ouvrir le dossier des quatre dernières années et démasquer le complot de la falsification et des faux témoins", a insisté le général al-Sayyed.
Le chef du parti démocratique libanais, Talal Arslan, a affirmé que le Liban vit actuellement dans un état de mutation positive en direction de l'ouverture du dossier des faux témoins dans l'affaire de l'assassinant de l'ancien 1er ministre libanais Rafic Hariri pour connaitre les vrais commanditaires qui ont voulu dévier sciemment le cours de l'enquête et des investigations.
Pour Arslan, l'affaire des faux témoins n'est pas seulement une affaire de simple criminalité, mais relève des grands complots visant à faire disparaitre de la carte le Liban par le chaos constructif qui est partie intégrante de la stratégie israélo-américaine pour dominer le Liban et la région du Moyen-Orient.
Pour sa part, cheikh Hassan Azzedine, responsable des relations arabes au Hezbollah libanais, a indiqué que la bonne relation entre son pays et la Syrie a renforcé la force des deux pays, soulignant que présenter les faux témoins devant la justice est un prélude à la vérité, tout en appelant à les traduire vite devant la justice pour rendre compte de leur complicité.
De son côté, cheikh Hassan al-Masri, chef du conseil politique du mouvement Amal, a précisé qu'aucune personne ne peut défier le triangle: Armée, peuple, résistance au Liban appelant à immuniser cette force des complots qui se trament dans les coulisses.
N. S. & T. Slimani
Beyrouth / L'ex directeur général de la sécurité libanaise, le général Jamil al Sayyed a appelé à faire passer en justice les faux témoins dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien 1er ministre libanais, Rafic al Hariri.

Sabra et Chatyla. Contre l’oubli

Liban - 12-09-2010
Par Stefano Chiarini

En souvenir aussi de Stefano Chiarini. 
« La première impulsion pour commencer ce projet d’histoire orale fondé sur les témoignages des survivants du massacre de Sabra et Chatyla me vint pendant ces journées tragiques de septembre 1982, et c’était pour sortir de ce sentiment d’impuissance qui nous tenaillait face à tant d’horreur, et pour rappeler que le sang palestinien, libanais et arabe est égal à celui de tous les autres hommes. Le monde ces jours-ci, commémore à juste titre les victimes des Tours Jumelles mais les réfugiés palestiniens massacrés à Beyrouth, à peu près le même nombre, ont été totalement oubliés. Personne n’a payé, le principal responsable, Ariel Sharon, a même été défini par le président Bush comme un ‘homme de paix’ ».

























Septembre 2004
Bayan el Hout –originaire de Jérusalem, élève de Edward Saïd, enseignante à la Faculté de Sciences politiques de Beyrouth depuis 1979- depuis sa maison tranquille de Beyrouth, proche du quartier de Fakhiani, cœur de la résistance palestinienne jusqu’à l’été 1982, raconte les motivations qui l’ont amenée à découvrir, vérifier et publier, d’abord en arabe et maintenant en anglais, non seulement les noms des 906 personnes tuées et des 484 disparus, mais aussi les circonstances de leur mort et la responsabilité du commandement israélien.
C’est difficile à croire mais jusqu’à présent personne n’avait jamais voulu savoir le nombre des victimes du massacre du 16 au 18 septembre 1982 dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatyla encerclés par l’armée israélienne : certainement pas le gouvernement de Tel Aviv, ni celui de Washington qui en arriva même à menacer le gouvernement belge de déplacer le commandement OTAN de Bruxelles à Varsovie s’il ne bloquait pas le procès intenté à Ariel Sharon ; certainement pas les gouvernements des USA, France et Italie qui, en septembre 1982, avaient en toute hâte retiré leurs troupes, laissant ainsi les camps de réfugiés sans aucune défense ; certainement pas les exécutants matériels des Phalanges libanaises, ni le gouvernement de Beyrouth aux fragiles équilibres et nullement intéressé par le sort des Palestiniens ; et pas même l’ANP, toujours prise dans des nécessités de plus en plus pressantes et tragiques, mais apeurée aussi par les pressions états-uniennes et israéliennes. Mais certains ont brisé cette étouffante omertà.
La vie de Bayan el Hout allait changer pour toujours à treize heures ce samedi 18 septembre 1982. « J’étais chez moi, à la Corniche el Mazra, l’immeuble était complètement vide, seule avec une voisine et ses trois enfants, quand j’ai reçu la visite d’une patrouille israélienne conduite par un officier qui cherchait mon mari, directeur du bureau de l’OLP au Liban. Au moment de sortir l’officier me dit brusquement : "Vous voyez comme nous sommes civils… ce n’est pas ce que vous pensez." J’avais à peine fermé la porte qu’un journaliste à la radio, la voix brisée, commença à parler du massacre dans les camps de Beyrouth. Toute cette hypocrisie me fût insupportable : de quelle civilité avait-il parlé ? Peut-on se trouver civils du simple fait qu’on appuie sur un bouton et qu’on ne sent pas dans les narines l’odeur de la chair brûlée des bombes au phosphore ? Ou parce qu’il y a des killers locaux pour ‘finir le travail’ sans se salir les mains avec le sang des victimes ? ».
La période la plus difficile et dangereuse de la recherche fut sans aucun doute le début, au lendemain du massacre. Beyrouth Ouest était encore occupée par les Israéliens, et au gouvernement, avec Amin Gemayel, il y avait les Forces Libanaises, les hommes qui avaient accompli le massacre.
« Nous rencontrions les témoins en secret, hors des camps où nous aurions risqué d’être tués ou arrêtés -poursuit Bayan el Hout- et les enregistrements étaient immédiatement copiés pour empêcher qu’ils ne puissent être détruits ». « Les Israéliens -ajoute l’historienne palestinienne- ont toujours tout fait pour effacer notre existence mais aussi notre mémoire. Leur premier objectif à Beyrouth fut justement les instituts de recherche, le centre d’études palestiniennes, les archives cinématographiques, photographiques et les documents papier ». Les copies des bandes d’enregistrement étaient ensuite rangées, par dix, dans des paquets cadeau aux couleurs vives et offerts à des amis et connaissances à l’occasion de quelque fête ou anniversaire. Pour une plus grande sécurité il fallait cependant en transcrire le contenu, « mais la terreur était telle -rappelle en souriant Bayan el Hout- que nous ne trouvâmes aucune dactylo prête à le faire. Une connaissance nous dit même qu’elle ne se sentait pas de nous aider parce que son voisin aurait pu entendre le bruit de la machine à écrire et la dénoncer. Finalement, une jeune fille se proposa de le faire, en écrivant tous les enregistrements à la main pendant que sa famille dormait. »
La recherche sur Sabra et Chatyla, commencée comme un projet d’histoire orale, allait devenir en 1983 une véritable enquête pour identifier les victimes du massacre et le déroulement des événements. Le virage eut lieu à l’occasion de la publication du rapport israélien sur le massacre, selon lequel il n’y aurait pas eu plus de 700-800 morts : « Ce qui me mit hors de moi, en particulier -déclare Bayan el Hout- c’est quand ils dirent que pas plus d’une vingtaine d’enfants et une quinzaine de femmes avaient été tués. C’est là que je compris à quel point il était important d’établir scientifiquement les noms et le nombre des victimes ».
Il fallait cependant croiser les témoignages oraux avec les listes officielles, même partielles, toutes top secret. Le travail était sur le point de s’arrêter quand, par un de ces hasards surprenants qui arrivent souvent dans des moments aussi dramatiques, un des « techniciens » présents dans l’équipe gouvernementale, le psychiatre Abdul Rahman al-Labbani, Ministre des Affaires sociales, réussît à se faire remettre, pour les faire suivre ensuite à Bayan el Hout, les listes de noms des victimes faites par la Croix-Rouge et par la Défense civile et une autre liste. Toutes les trois aujourd’hui (l’article a été écrit en 2004, NdT) encore inédites. En ce point, les aspects et les dimensions du massacre commencèrent à apparaître pour ce qu’ils étaient et la recherche put repartir en utilisant aussi les autres listes palestiniennes et les registres d’un cimetière voisin.
Le nombre des noms des victimes palestiniennes et libanaises arriva ainsi, entre interviews et listes officielles, à 906 auquel furent ensuite ajoutés ceux des 484 autres « disparus » et « enlevés », à propos desquels étaient connues les circonstances de l’arrestation par les phalangistes ou les israéliens : ceci pour un total de 1390 victimes. En dehors de ce chiffre se trouvent ensuite ceux qui ont disparu sans laisser de trace et les membres de familles entières qui ont été enterrés avec des voisins et des connaissances dans les refuges où ils s’étaient abrités. Parmi les victimes dont on n’a aucune nouvelle se trouvent de nombreux habitants étrangers du camp, travailleurs immigrés ou volontaires unis à leurs voisins palestiniens par la misère commune ou par les mêmes idéaux. Parmi eux, six immigrés bengalais tués chez eux ou le jeune infirmier noir de nationalité britannique, volontaire au Gaza Hospital, que tout le monde appelait « Osman », enlevé et tué le matin de samedi 18 septembre 1982. Personne n’a jamais su qui il était. En tenant compte de ces éléments, le nombre total des victimes du massacre pourrait dépasser les 3.000 personnes.
Dans la recherche de Bayan el Hout, à côté des listes des tués, des disparus et des personnes enlevées, se trouvent aussi 47 histoires particulièrement représentatives du point de vue de leur contenu humain : pour l’atrocité des exécutions -de nombreuses femmes enceintes furent écartelées dans les rues, des nouveaux-nés coupés en morceaux et recomposés sur des tables comme des gâteaux, des adolescents furent attachés par les jambes à deux jeeps qui les tranchèrent en deux en partant en sens opposés- la responsabilité des commandements et des soldats israéliens mais aussi pour des gestes de pitié isolés et inattendus.
Certains soldats permirent à des familles de s’enfuir du camp, d’autres firent un rapport à leurs supérieurs, mais personne n’arrêta les "killers". Sharon et ses généraux savaient bien ce qui était en train de se passer à Chatyla. Une lueur d’humanité brilla aussi parfois chez les bouchers des Forces Libanaises comme pour cet homme, au fond d’un puits où on jetait les vivants et les morts, qui fut sauvé par un phalangiste fils d’un collègue de travail avec qui il passait tous ses dimanches, avant la guerre.
« Au cours de la recherche, nous dit Bayan el Hout, ont émergé de nombreux détails inédits de grand intérêt : comme par exemple le fait que le massacre ne concerna pas seulement Sabra et Chatyla, mais aussi plusieurs quartiers voisins ; ou que les assassins, pour ne pas alarmer les habitants du camp et pouvoir les surprendre chez eux, essayèrent dans les premières heures, semble-t-il sur le conseil de certains experts israéliens, de n’utiliser que des armes blanches comme des couteaux et hachettes, mais qu’ils furent obligés ensuite d’ouvrir le feu à cause de la résistance désespérée d’une quinzaine d’adolescents palestiniens : rien à voir avec les 2.500 terroristes armés dont faisait état Ariel Sharon ». Un geste héroïque qui permit à beaucoup de se mettre à l’abri.
Le massacre, d’après la recherche, a eu en réalité plusieurs phases : « Au début, nous dit Bayan el Hout en nous montrant des graphiques, ils ne voulaient laisser personne en vie, et c’est pour ça que le premier jour le nombre des tués est beaucoup plus important que celui des personnes enlevées ou disparues. Puis au fil des heures, le rapport s’inverse soit à cause d’une certaine fatigue ou satiété chez les tueurs, soit parce que les commandements israéliens, avec les journalistes qui commençaient à se diriger vers Chatyla, décidèrent de faire faire ‘le travail’ ailleurs, loin des regards indiscrets ».
Sur le thème, central, des rapports entre commandements israéliens et responsables des Forces Libanaises, au premier rang desquels Elie Hobeika, tué il y a deux ans (2002, NdT) à Beyrouth la veille d’un possible voyage en Belgique pour témoigner contre Ariel Sharon, sont sortis récemment d’importants documents de preuves, qui sont arrivés chez les avocats des victimes par une source anonyme des services secrets états-uniens ou israéliens. Jusqu’à présent cependant, pas le moindre élément de vérité n’est arrivé ni du côté israélien, ni du côté phalangiste : donnée que la publication de cette recherche en anglais, et le temps qui passe, pourraient changer. « Après avoir fini ce travail de vingt années -nous dit Bayan el Hout avant de retourner à ses travaux- j’espère que maintenant, grâce aussi à la mobilisation internationale "Per non dimenticare Sabra e Chatyla" (Pour ne pas oublier Sabra et Chatyla, organisation toujours active, fondée par l’auteur de l’article, NdT) qui voit arriver aujourd’hui des délégations provenant de plusieurs pays, Italie, Espagne, Usa, Malaisie, France, le monde commencera à donner la même valeur au sang des Palestiniens, et surtout que les responsables de ce crime atroce seront jugés et qu’ils paieront pour leur crime. Il n’y a pas d’autre voie, si nous voulons la paix, que de passer par la porte étroite et inconfortable de la mémoire et de la justice ».
Cet article a été publié le 14 septembre 2004 par il manifesto, et republié le 3 février 2009, à l’occasion du deuxième anniversaire de la mort de Stefano Chiarini, journaliste au manifesto, spécialiste du Moyen-Orient et fondateur de l’association ‘Per non dimenticare Sabra e Chatyla ' : Pour ne pas oublier Sabra et Chatyla.
Un voyage est organisé chaque année à cette date, pour soutenir les projets initiés par Stefano dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban ; une délégation y est en ce moment, septembre 2010
.
Source : il manifesto  Traduction : Marie-Ange Patrizio

Le Comité National palestinien du BDS condamne la répression des militants français


France - 12-09-2010
Par BDS Movement 
Palestine occupée, 9 septembre 2010 -- Le Comité national palestinien Boycott, Désinvestissements et Sanctions (BNC), de la part de ses associations et syndicats membres représentant la majorité de la société civile palestinienne, condamne fermement la décision prise par les autorités françaises de poursuivre des personnes moralement intègres pour avoir appelé à un boycott des produits israéliens. Ces formes de répression approuvées par l'État sont un soutien actif aux violations israéliennes de la loi internationale, et ont des implications sérieuses sur les libertés politiques en France et en Europe.











Le 13 septembre, cinq membres de l'association « Boycott 68 » paraîtront au tribunal inculpés d’ « incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence » pour avoir distribué des tracts demandant aux clients de boycotter les produits israéliens (1).
L'an dernier, Sakina Arnaud a eu une amende de 1000 € pour avoir mis un autocollant « Boycott Israël » sur un carton de jus de fruits. Mme Arnaud reviendra au tribunal le 24 septembre pour faire appel de la décision.
Les campagnes pour le Boycott, les Désinvestissements et les Sanctions (BDS) contre Israël, appelées par la société civile palestinienne en 2005 (2), sont un moyen non-violent, juste et efficace pour faire pression sur Israël afin qu'il se plie à la loi internationale et mette fin à sa discrimination institutionnalisée et à sa violence contre les Palestiniens. Les personnes moralement intègres autour du monde, dont beaucoup d'Israéliens et de juifs progressistes, s'engagent dans les campagnes BDS en solidarité avec un peuple opprimé souffrant sous l'occupation et l'apartheid israéliens. Le BDS est basé sur un respect sans ambiguïté de la loi internationale et les droits humains universels ; en tant que tel, il est catégoriquement opposé à toute forme de racisme et de discrimination raciale, y compris à l’islamophobie et l'antisémitisme.
Le BNC est par conséquent très perturbé par les campagnes diffamatoires soutenues par des Etats contre les militants du BDS.
La plupart des procès contre les militants de la solidarité sont venus suite à des pressions du Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNCVA) aidé par d'autres groupes de pression pro-israéliens ; ils font partie d'une campagne plus large d'attaque contre le militantisme solidaire avec la Palestine. « En tout, nous avons rédigé plus de 80 plaintes similaires, partout en France », s’est récemment vanté le président du BNVCA (3). Le BNC a critiqué précédemment le Premier ministre français pour ses insinuations infondées et incendiaires sur le mouvement de boycott d'Israël (4).
D'après les militants, la police demande régulièrement les noms et adresses de ceux présents aux actions BDS. Le BNC est abasourdi que les autorités d'un pays qui a historiquement contribué au développement des principes de la citoyenneté et des droits humains puisse succomber si facilement aux exigences du lobby israélien et restreigne les libertés politiques de façon si flagrante.
Les eurodéputés français Jacky Hénin and Nicole Kill-Nielsen se sont récemment exprimés contre la répression des militants pour la Palestine. « Dans ce cas, la justice est utilisée dans des buts politiques », dit Hénin (3). Le BNC espère que ces commentaires enrichiront le débat en France sur la répression de ceux qui sont solidaires des Palestiniens.
Les actions des institutions de l'État français pour protéger Israël de toute critique et opposition légitime montrent la force du mouvement BDS d'une part, mais réduisent aussi les possibilités d'une paix juste et durable, présente une menace sérieuse à la liberté d'expression, et d'autre part renforcent l'impunité des violations des droits de l'homme par Israël. La démission du gouvernement français à mettre fin à sa complicité dans le maintien et la protection des violations israéliennes de la loi internationale et des droits des Palestiniens - sans parler de rendre Israël responsable de ces violations - met en question la conformité de la France avec ses propres obligations selon la Quatrième Convention de Genève et avec le jugement consultatif de la Cour Internationale de Justice contre le mur israélien et les colonies. Sa répression active de militants intègres qui tentent à remédier à sa faillite est répréhensible.
Le BNC salue chaleureusement tous les militants français du BDS qui vont paraître au tribunal et est réconforté par leur intention déclarée de renforcer leur campagne en réaction à cette répression. Nous appelons le gouvernement français à :

Abandonner toutes les charges contre les militants engagés dans des campagnes de solidarité non-violente et moralement recommandables destinées à mettre en question les graves violations par Israël de la loi internationale et la complicité française officielle ;
Prendre des mesures pour que la riche histoire de liberté politique de la France soit maintenue et que les libertés d'association et de parole ne soit plus restreintes de cette manière honteuse ;
Mette fin à la complicité de la France dans le maintien de l'occupation et de l'apartheid par Israël, et tienne Israël pour responsable de sa violation persistante de la loi internationale.
Le BNC appelle aussi les personnes de conscience et les groupes de solidarité internationaux à :
Envoyer des messages de soutien aux militants devant paraître au tribunal, par des e-mails à campagnebdsfrance@yahoo.fr
Ecrire à l'ambassade de France de votre pays en demandant l'abandon de ces charges et en condamnant la répression par la France des libertés et droits civils élémentaires.
Secrétariat du BNC, le 8 septembre 2010 

2e round des négociations israélo-Palestiniennes Les choses sérieuses commencent demain

le 13.09.10 | 03h00 
Passé le faste de la reprise solennelle des négociations à Washington, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas, se retrouveront demain pour des discussions qui devraient permettre de sonder le sérieux de leurs intentions.
Mais ces négociations à Charm El Cheikh (Egypte), en présence de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, risquent d'être minées par le contentieux sur le gel partiel de la colonisation juive en Cisjordanie, ainsi que sur l'ordre du jour, qui fait encore débat entre les deux parties, selon les médias israéliens, citant des sources gouvernementales. Le président américain Barack Obama a reconnu vendredi que le chemin vers la paix serait semé d'embûches.Afin d'en déjouer une première, il a révélé avoir dit à «M. Netanyahu que tant que les pourparlers allaient dans la bonne direction, cela avait du sens de prolonger le moratoire» de la construction dans les colonies, qui expire le 26 septembre, dont l'Autorité palestinienne considère la reconduction comme indispensable à la poursuite des négociations. Le chef du gouvernement israélien, soucieux de ménager l'aile ultranationaliste de sa coalition, a affirmé dans un premier temps ne pas envisager de prolonger le moratoire, mais s'est abstenu récemment de prendre publiquement position.
Un moratoire problématique
Des responsables israéliens ont laissé entendre que certaines restrictions à la construction pourraient être maintenues de facto dans les colonies isolées, mais pas dans les blocs d'implantation qu'Israël souhaite annexer aux termes d'un futur accord de paix. M. Netanyahu a en outre assuré dimanche qu'un «accord de paix serait fondé en premier lieu sur la reconnaissance d'Israël comme l'Etat national du peuple juif», une question qu'il compte aborder d'emblée à la table des négociations, selon des sources gouvernementales israéliennes. «J'entends les Palestiniens parler de deux Etats, mais à mon regret pas de deux Etats pour deux peuples», a-t-il déploré.
Les Palestiniens rejettent cette exigence israélienne, vieille de quelques années, qui exclurait leur revendication immuable, au moins sur le principe, du droit au retour des réfugiés chassés de leur terre ou ayant fui lors de la création d'Israël en 1948.
L'émissaire américain pour la paix au Proche-Orient, le sénateur Georges Mitchell, est attendu aujourd’hui en Egypte pour préparer ce 2e round des négociations directes palestino-israéliennes, a indiqué la presse égyptienne, citant des sources diplomatiques américaines. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a informé hier le représentant spécial du Quartette international pour le Proche-Orient, Tony Blair, des derniers développements concernant le processus de paix palestino-israélien. Les entretiens entre M. Abbas et le représentant du Quartette (Etats-Unis, Union européenne (UE), Nations unies et la Russie), ont eu lieu dans la journée à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne. L'Autorité palestinienne insiste sur la nécessité de voir ces négociations aboutir à la création d'un Etat palestinien indépendant et sur l'arrêt total de la colonisation israélienne dans tous les territoires occupés.
R. I. et agences
Lien

Septième tir de roquette depuis Gaza sur l'entité sioniste en une semaine

12/09/2010  
Une roquette tirée par un groupe de résistance palestinien depuis la bande de Gaza s'est abattue dimanche matin dans le sud des territoires occupés par Israël.
"La roquette a explosé dans le district de Shaar Hanégev", qui borde la bande de Gaza, selon une source de l'armée de l'occupation. Il s'agit du septième tir d'un engin explosif de Gaza vers les colons israéliens depuis lundi, selon l'armée.
Jeudi soir, l'aviation israélienne avait blessé deux membres des services de sécurité du Hamas, lors d'un raid aérien sur la ville de Gaza, selon des témoins.
Plus de 110 roquettes et obus, selon l'armée israélienne, ont été tirés depuis début 2010 contre l'entité sioniste.

Israël : Bombe à retardement démographique

publié le samedi 11 septembre 2010
Tobias Buck

 
Forts d’un taux de natalité supérieur à la moyenne nationale, les juifs ultraorthodoxes et les Arabes-Israéliens représentent désormais près de 30 % de la population. Deux communautés peu intégrées à la vie économique, et dont le poids grandissant pourrait menacer l’existence même d’Israël [1].
Non loin du centre de Jérusalem et de son tumulte se trouve le quartier paisible de Mea Shearim, foyer de plusieurs milliers d’israélites ultraorthodoxes, dont les rues et les cours offrent une réplique saisissante de ce que furent les centres de vie juifs au XIXe siècle en Europe de l’Est. Défiant la canicule proche-orientale, les hommes continuent de porter les longs manteaux noirs et les chapeaux bordés de fourrure dont se revêtaient leurs ancêtres. De stricte observance, ils s’efforcent de fuir les lieux d’activités laïques, consacrant leur vie aux études religieuses et à la prière. Tous s’expriment encore en yiddish. Ici, la télévision, l’internet, les minijupes et la musique pop sont bannis au nom d’un code moral rigoureux qui rejette les valeurs et les gadgets de la vie moderne.
En arpentant les rues, la plupart des visiteurs découvrent un mode de vie dont les pères fondateurs du pays étaient certains qu’il disparaîtrait avec le temps. Pourtant, le quartier offre, de plusieurs manières, une fenêtre sur l’avenir. Loin de céder aux usages du mode de vie séculier, les ultraorthodoxes – ou haredim – constituent le segment de la population qui croît le plus vite. La communauté a non seulement préservé son mode de vie, mais elle est aussi en pleine expansion – sur les plans démographique et politique. Une évolution qui a plongé dans l’embarras de nombreux Israéliens et suscité les mises en garde répétées de plusieurs hommes politiques et économistes. Ces derniers pointent du doigt le virage démographique radical auquel est confronté l’État hébreu et qui aura de lourdes conséquences sur sa capacité à maintenir la croissance économique, à préserver l’équilibre des finances publiques, mais aussi à faire face aux menaces extérieures.
Le problème, en gros, est que les deux communautés qui croissent le plus rapidement – les haredim et la minorité arabe-israélienne – sont aussi les plus pauvres, les moins productives et les moins éduquées. Les uns comme les autres concentrent un nombre disproportionné de personnes inactives et dépendantes des allocations sociales  : 65 % des hommes chez les ultraorthodoxes et 76 % des femmes chez les Arabes-Israéliens ne travaillent pas.
Autre point commun entre les deux communautés  : leurs membres n’accomplissent pas, dans leur grande majorité, leur service militaire, contrairement à la plupart des autres israéliens. Ce qui accentue un peu plus la fracture entre la société laïque et les deux minorités. En outre, une frange radicale des haredim rejette l’État d’Israël, qu’elle considère comme une abomination du point de vue religieux, tandis que la communauté arabe, de son côté, est en butte à l’hostilité des ministres d’extrême droite qui mettent en cause sa loyauté. Un nombre croissant d’Arabes-Israéliens se sentent exclus d’une nation qui se définit d’abord et par-dessus tout comme juive.
Les deux minorités nourrissent donc, pour des raisons différentes, beaucoup moins d’enthousiasme à l’égard d’Israël que le citoyen lambda. Autrement dit, leur expansion va vraisemblablement rejaillir aussi bien sur la politique du pays que sur son économie.
Selon le professeur Sergio DellaPergola, de l’université hébraïque de Jérusalem, les femmes ultraorthodoxes ont en moyenne pas moins de six enfants, et leurs concitoyennes arabes, entre trois et quatre. Si le taux de natalité au sein de la communauté arabe-israélienne n’a cessé de reculer, il reste nettement plus élevé que la moyenne nationale. La croissance démographique des haredim ne donne en tout cas aucun signe de ralentissement.
Scénario catastrophe
La minorité arabe représente 21 % de la population israélienne, les ultraorthodoxes entre 8 % et 10 %. Et leur proportion combinée va très certainement aller s’accentuant. Pour les analystes, la meilleure illustration du potentiel démographique des deux communautés est à chercher du côté des chiffres de l’éducation. Dans le primaire, selon une enquête récente du Centre Taub pour les études sur la politique sociale, basé à Jérusalem, près d’un élève sur deux est inscrit dans un établissement ultraorthodoxe ou arabe. « Si cette tendance se confirme, estime le professeur Dan Ben-David, directeur du Centre Taub, alors la part des haredim et des Arabes-Israéliens dans les effectifs du primaire s’élèvera, en 2040, à 78 %. »
Même si ce scénario ne se vérifie pas, des économistes comme le professeur Ben-David maintiennent que ce tournant démographique commence à constituer une « menace existentielle » pour Israël. Et soulignent que le nombre de citoyens apportant leur contribution à l’État hébreu en matière financière, économique et militaire est en train de décroître. « Il y a ceux qui défendent Israël, ceux qui paient des impôts, ceux qui sont docteurs ou ingénieurs. Qui les remplacera dans trente ans  ? » s’interroge Ben-David.
Pour le moment, la croissance économique demeure forte. Le secteur des hautes technologies fait pâlir d’envie nombre de pays développés, les instituts de recherche forcent l’admiration, et le nombre d’innovations et de brevets est stupéfiant. En outre, tous les analystes ne sont guère convaincus de l’existence d’une quelconque menace démographique. « La société israélienne est beaucoup plus flexible qu’on le croit », estime, par exemple, le professeur DellaPergola. Les deux minorités pourront être et seront, in fine, intégrées au tissu social et économique. Mais, à ce jour, rien ne semble confirmer une telle issue. Et le temps presse, comme le rappelle le ministre israélien des Finances, Yuval Steinitz. « La croissance peut encore se poursuivre deux, trois ou cinq ans sans que l’on se préoccupe de l’intégration des haredim et des Arabes dans le monde du travail, a-t-il récemment déclaré dans une conférence, mais si nous n’agissons pas rapidement, la situation sera catastrophique d’ici à dix ans. »
D’autres partagent son inquiétude, comme Omer Moav, de la faculté Royal Holloway de Londres et de l’université hébraïque, pour qui « cette évolution constitue la menace existentielle la plus sérieuse à long terme pour l’État d’Israël. Mais dans la mesure où il ne s’agit pas d’une menace immédiate – comme la perspective d’une bombe nucléaire iranienne –, les hommes politiques rechignent à agir ». Pour Avishay Braverman, ministre chargé des minorités, la population du pays se divise en « deux catégories », séparées par l’impôt, l’éducation et l’intégration dans le monde du travail. « Si nous amenons les Arabes et les ultraorthodoxes à travailler, alors notre potentiel sera énorme. Je crois que nous pouvons y arriver, mais cela requiert une politique différente et une nouvelle vision, faute de quoi notre avenir économique, voire l’avenir de l’État d’Israël tout court seront compromis. »
Discrimination
Un autre défi démographique a longtemps préoccupé les dirigeants israéliens. Selon de nombreuses projections, la Cisjordanie occupée, la bande de Gaza et Israël même totaliseront ensemble, d’ici à dix ans, davantage de Palestiniens que de Juifs. Une réalité qui place les hommes politiques israéliens devant une alternative simple  : permettre la création d’un État palestinien, ce qui nécessiterait le démantèlement de plusieurs, sinon de toutes les colonies de Cisjordanie  ; ou accepter l’émergence progressive d’un État binational à majorité arabe. Ce nouveau rapport de forces démographiques entre le Jourdain et la Méditerranée a même convaincu d’anciens « faucons » de faire leur la solution de deux États.
Même si une avancée diplomatique semble pour le moment peu vraisemblable, les dirigeants israéliens savent, en tout cas, qu’il existe une réponse évidente au défi démographique palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Mais une solution tranchée au tournant démographique à l’intérieur même d’Israël reste à trouver.
Ce n’est que récemment que la classe politique s’est attaquée à la question de l’intégration des haredim et des Arabes dans le monde du travail. Le ministère des Finances a promis cette année de consacrer 161 millions d’euros à des projets destinés à favoriser l’emploi et l’éducation au sein de la population arabe. Le ministère a par ailleurs reconnu que la discrimination n’était pas étrangère aux performances économiques médiocres de la communauté arabe. « Nous n’avons pas rempli notre part du contrat au sein du gouvernement », a même regretté le ministère. Les études montrent en effet que les communautés arabes d’Israël reçoivent nettement moins de fonds publics que les zones de peuplement à majorité juive et subissent des discriminations dans plusieurs secteurs de l’économie, y compris dans la fonction publique. « La situation des Arabes israéliens est plus facile à résoudre, estime cependant le professeur Ben-David. Leurs principaux problèmes sont liés à la discrimination et au manque d’éducation »  ; deux handicaps, ajoute-t-il, dont on peut – du moins en théorie – venir à bout.
Subventions tous azimuts
L’intégration des haredim dans l’économie se heurte à des problèmes d’une tout autre ampleur, dont deux traits distinctifs difficilement surmontables. Le premier tient à la nature même de la société ultraorthodoxe, qui considère que l’étude de la Torah et l’observance stricte des devoirs religieux ont beaucoup plus de valeur que l’emploi rémunéré et le confort matériel. Ainsi la pauvreté et l’exclusion sociale des haredim d’Israël sont-elles, dans une certaine mesure, le résultat d’un choix. Pourtant, les communautés ultraorthodoxes n’ont pas toutes choisi de vivre dans une relative pauvreté. Comme le fait observer Avishay Braverman, le pourcentage de haredim qui gagnent leur vie est nettement plus élevé à New York et à Londres qu’en Israël. La principale cause de cette différence d’attitude face au travail entre les ultraorthodoxes de l’État hébreu et leurs homologues d’outre-mer est clairement le système de protection sociale israélien. De nombreuses familles ultraorthodoxes de l’État hébreu s’appuient en effet depuis longtemps sur les aides publiques pour subvenir à leurs besoins. Elles bénéficient notamment d’un système généreux d’aide à l’enfance et de bourses pour les étudiants en religion. Ajoutés aux revenus de certaines femmes et aux dons, ces subsides permettent de pourvoir à des besoins frugaux, mais ils peuvent suffire – et suffisent – pour s’en sortir.
Des privilèges que les citoyens laïcs ne voient guère d’un bon œil et que les hommes politiques ont souvent promis d’abolir. Mais toutes les tentatives pour obliger les ultraorthodoxes à intégrer le monde du travail ont, pour le moment, lamentablement échoué, en raison d’un second trait distinctif de la communauté tout aussi insurmontable que le premier  : son influence politique. Car, en Israël, la composition d’une coalition gouvernementale finit presque toujours par dépendre du ralliement des principaux mouvements ultraorthodoxes, le Shas et le parti du Judaïsme unifié de la Torah, qui appartiennent d’ailleurs à l’actuelle majorité gouvernementale, totalisant 16 sièges (sur 120) à la Knesset. Leur soutien, comme toujours, a un prix  : non seulement les ministres et députés haredim défendent bec et ongles le système d’allocations sociales, mais ils se battent aussi pour que soient maintenues les subventions publiques en faveur des écoles ultraorthodoxes, lesquelles mettent fortement l’accent sur l’éducation religieuse au détriment de disciplines séculières, comme les langues ou les mathématiques. Des efforts couronnés de succès  : le montant des allocations par tête a été multiplié par cinq depuis 1970. En revanche, les investissements publics dans des domaines tels que l’éducation ou les infrastructures ont stagné durant les dernières décennies, faisant peser de lourdes incertitudes sur les perspectives de croissance.
La plupart des observateurs s’accordent à dire aujourd’hui que le tournant démographique nécessite, sans plus tarder, une réponse politique audacieuse. « Il existe un point de non-retour, prévient le professeur Ben-David. Si nous le franchissons, il nous sera impossible de changer les choses démocratiquement, voire de les changer tout court. »
[1] le terme utilisé par l’auteur et modifié ici est "Etat hébreu, terme inexact et discriminatoire, en totale contradiction avec la phrase précédente, et le corps de l’article, qui indiquent bien qu’une importante proportion de la population israélienne -22%- n’est pas juive
Publié par le Financial Times et Jeune Afrique
note : C. Léostic, Afps