Gaza/Razk Al Gharbaly - CPI
            
  Les évolutions régionales autour de la 
Palestine occupée peuvent, selon des observateurs et des politiciens, 
pousser l’entité sioniste à marginaliser Gaza. Mais malgré les 
tentations, l’occupation n’est pas capable de répondre à une question 
importante qui est « Que vais-je gagner en occupant Gaza ou en menant 
une guerre en cette période ? »
  
Des observateurs déclarent au CPI que 
« l’occupation réfléchit dorénavant longuement sur l’état médical de la 
résistance et la haute coordination, elle sait maintenant que le rapport
 de force a changé surtout après les expériences de Furqan  et  Hijarat 
sijil ».
Pendant les dernières heures, l’occupation 
sioniste a intensifié le rythme de ses attaques et de ses menaces envers
 Gaza, après que la résistance a envoyé hier mercredi, plus de 130 
roquettes. Le Premier ministre sioniste, Benyamin Netanyahou a même 
menacé vendredi que les ripostes de son armée seraient plus sévères si 
la résistance lançait une attaque dans les heures qui suivent.
Yahya Al Abadssa, le vice-président de la 
branche parlementaire de Hamas, ne pense pas que ces menaces et ces 
intensifications peuvent aboutir à une guerre ouverte contre la 
résistance à Gaza malgré les conditions régionales favorables [à 
l’occupation] de par sa forme générale.
Lors d’un communiqué, il déclare au CPI : 
« L’occupation peut tout faire à Gaza, mais aujourd’hui elle se demande 
« quel est le but politique d’une attaque contre Gaza  et que va-t-elle 
apporter? L’Amérique tente d’organiser la région à travers les coups 
d’Etat contre les révolutions et l’occupation a des intérêts dans plus 
d’une région, son entrée à Gaza pourrait engendrer de lourdes pertes 
dans ce domaine » 
    Un affrontement possible
  
D’après Al Abadssa, si l’occupation ressent
 un danger stratégique alors la situation dégénèrera vraiment. Il faut 
prendre les déclarations de ses dirigeants au sérieux. Parfois les 
menaces ne mènent pas à la guerre mais le silence peut être plus 
significatif, c’est-à-dire que des attaques silencieuses et surprenantes
 peuvent avoir lieu.
La résistance doit être une résistance 
intelligente et sage, et doit traiter les situations à leur juste 
valeur selon Al Abadssa. Il ajoute « il se peut qu’il ne soit pas dans 
notre intérêt que la situation se dégrade, et infliger à Gaza une charge
 supérieure à ce qu’elle ne peut supporter. Il y a ici un blocus, et les
 conditions de vie des citoyens ne sontpas faciles. » 
  Au milieu de cela, il déclare « il faut 
que la résistance coordonne ses prises de positions politiques et qu’il y
 ait une décision générale. Nous avons réellement senti cela pendant 
l’intensification présente : il est claire que la résistance est 
intelligente dans actions qu’elle mène, et quand elle a riposté, la 
riposte a été autour de Gaza, elle a agrandi la zone de riposte en 
fonction de l’intensification de l’occupation. Malgré tout, il n’est de 
l’intérêt d’aucun camp que la situation se dégrade vers une guerre 
totale. » 
    Un climat favorable mais non suffisant
  
Selon les estimations de l’analyste Mamoun 
Abu Amer concernant la question sioniste, nous allons surement être 
témoin dans un avenir proche, d’une intensification de frappes et des 
opérations de bombardements ciblées sur certains postes et endroits 
précis. 
Mais il assure au CPI, dans un  communiqué,
 que «l’occupant n’envisage pas une intensification de la situation pour
 un affrontement ouvert dans cette période. Selon moi, la région ne va 
pas plonger dans une guerre totale. L’escalade pourra se prolonger sur 
une durée indéterminée. Mais  la région autour d’Israël est instable au 
nord et non rassurante au sud comme l’imaginent certains. La situation 
est complexe. » 
 Concernant l’idée que la résistance puisse
 commencer l’intensification, que ce soit pour lever le blocus ou autre 
chose, Abu Amer a déclaré «cette affaire doit être mise dans le contexte
 d’un plan et d’une vision globale de façon coordonnée médiatiquement et
 politiquement. Cette condition est essentielle avant l’entrée dans 
l’affrontement. Un affrontement durant cette période serait très couteux
 s’il n’est pas étudié. Et je ne pense pas que la résistance se soit 
préparée pour un tel événement. »
    Une nouvelle forme d’affrontement
  
De son côté, l’écrivain et analyste 
politique Iyad Al Qoura considère que la vague actuelle 
d’intensification est une nouvelle forme d’affrontement après que 
l’occupation se soit singularisée ces derniers temps en menant des 
attaques régulières et des façons différentes contre les 
palestiniens comme le meurtre des agriculteurs et l’attaque de certains 
résistants, l’emprisonnement, la traque des chasseurs et des 
agriculteurs et la fermeture des passages et d’autres formes encore.
Dans un communiqué exclusif au CPI, Al Qura
 pense « la situation évoluera jusqu’au stade de l’affrontement, mais il
 sera étudié. Surtout que les frappes de la résistance sont venues dans 
un contexte précis en ciblant les colonies environnantes la bande de 
Gaza uniquement.
Il pense qu’en situation de riposte de 
l’occupation à travers des opérations meurtrières dans un périmètre plus
 important, le périmètre des affrontements s’élargira. Il considère qu’ 
« il est possible que pendant l’affrontement, l’un des deux camps perde 
le contrôle, ce qui engendrera l’élargissement du cercle des combats, et
 c’est ce que les deux camps veulent éviter. »
    Le calme contre le calme
  
Khaled Abu Halel, le secrétaire général 
d’Ahrar Falastine pense que par question de principe, la position de la 
résistance est clairement de ne pas accepter que l’occupation viole la 
trêve. Cela a été prouvé à travers la riposte des brigades d’Al Qods 
après le meurtre de trois de leurs cadres récemment.
Il déclare au CPI « cela ne peut pas être 
jugé comme étant une rupture de l’accalmie, cela est un droit de 
légitime défense, les menaces de l’occupation ne sont pas acceptées, et 
l’occupation tient au calme mais si l’occupation n’y tient pas, nous ne 
craignons pas l’affrontement si nous y sommes contraints. » 
Il pense qu’il est «difficile de prévoir 
les choix de l’entité sioniste, mais avec une lecture claire nous 
remarquons que la prise de position de certains partis régionaux qui 
nous entourent empêcheraitIsraël de commettre une stupidité à Gaza. De 
plus la résistance a la capacité de riposter, et d’infliger à 
l’occupation une leçon qu’elle ne serait pas prête d’oublier. Il y a des
 conditions et des équations qui ont changé et l’occupation a bien saisi
 cela ». 
    Une résistance dans une meilleure situation
  
Abu Al Hilal déclare que « la résistance 
est dans une meilleure situation qu’auparavant, et  quequelleque soit la
 nouvelle bataille continuera de là où elle s’est arrêté lors de la 
dernière bataille. La résistance a beaucoup appris des dernières 
guerres. Les choix sont meilleurs et les moyens de la résistance sont 
plus performants. Même si la bataille Pierres d’argile a été une 
victoire partielle, nous serons prêts pour une plus grande victoire lors
 d’un prochain combat » 
Dans une de ses déclarations lors 
de l’actuelle intensification, Oury Ariel, ministre israélien du 
logement de la construction a déclaré que «la solution est d’utiliser 
d’avantage de force contre la bande de Gaza, ce qui ne vient pas par la 
force vient avec plus de force » selon ses dires.
Quant à Yayir Labid, ministre des finances,
 il a déclaré que «toutes les options sont possibles pour traiter la 
dernière intensification, dont l’occupation de Gaza » 
En parallèle, Youchi Yaaloun, le ministre 
de l’armée sioniste a déclaré «les bombardements sionistes de la veille 
sont les plus agressifs depuis la fin de l’opération Amoud Sahab, et les
 factions de Gaza le payeront cher » 
Les brigades d’Al Qods, la branche armée du
 Jihad islamique, ont lancé mercredi plus de 130 roquettes et obus de 
mortiers vers des bases militaires et des colonies sionistes proches de 
la bande de Gaza en réponse aux multiples violations des droits 
palestiniens en Cisjordanie et à Gaza, et en réponse à l’attaque de 
trois de leurs leaders avant-hier.