dimanche 9 novembre 2014

L’hiver dans les prisons sionistes : une autre sorte d’agression

Les captifs palestiniens enfermés dans la prison de Majdo se préparent à des actions de protestation, avec l’arrivée de la saison hivernale, une saison qui devrait être très dure cette année. Toutes les indications le confirment. Ils protestent contre le chantage pratiqué par l’administration pénitentiaire israélienne quant à la distribution de vêtements et de couvertures.
Mohammed Al-Misri est détenu dans la prison israélienne de Majdo. Il souligne au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que l’administration de la prison a interdit l’entrée dans la prison de toute couverture et de tout vêtement hivernal. Cette interdiction avait impétueusement irrité les captifs qui ont menacé d’entamer des actions de protestation.
Il s’agit de pratiquer un vrai chantage d’un côté, et d’un autre côté, c’est un « business » pratiqué par l’administration pénitentiaire. En fait, au moment où elle interdit l’arrivée de couvertures et de vêtements de la part de leurs familles, elle autorise leur achat de la cantine de la prison. 
La prison d’Ofer et l’hiver
Parmi les prisons sionistes, Ofer souffre la plus de la saison hivernale. Les détenus de cette prison se trouvent obligés de garder les couvertures, les vêtements et les autres affaires de l’année précédente. Le nouvel arrivant profite de cette réserve jusqu’à ce qu’il puisse arranger sa situation. Mais cette année, l’affaire est autre.
En effet, l’été qui vient de prendre fin a connu des campagnes très vastes d’arrestations, suite à l’opération d’Al-Khalil et à la guerre sioniste menée contre la bande de Gaza. Ainsi, le nombre de détenus d’Ofer s’est considérablement accru. Toutes les divisions de cette prison connaissent une surcharge insupportable.
Le problème, c’est que toutes ces nouvelles arrestations ont été effectuées pendant la saison chaude. Les nouveaux arrivants n’ont par conséquent rien pour faire face à la saison froide. Le problème est encore plus aggravé par l’entêtement de l’administration pénitentiaire israélienne. Cette administration n’autorise pas aux familles des détenus et aux institutions concernées d’apporter les affaires que l’hiver exige. Ainsi, les captifs vivront un hiver des plus difficiles. 
Des maladies et une négligence
L’avocat palestinien Mohammed Kamanji indique, en présence de l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI), que les autorités de l’occupation sioniste sont obligées, selon les traités internationaux, de fournir gratuitement tout ce que l’hiver exige.
En outre, les maladies de l’hiver se répandent et se propagent plus dans les prisons qu’à l’extérieur. Les autorités de l’occupation sioniste devront être interrogées sur son respect des normes internationales.
Les maladies de l’hiver, celles des os, le rhumatisme, les douleurs des articulations, du dos, de la poitrine, la grippe, les maladies de la peau, sont, entre autres, les plus répandues dans les prisons. La plupart du temps, ces maladies deviennent chroniques, faute de soin adéquat.
L’interdiction de l’entrée des vêtements et des couvertures reste un crime. L’administration pénitentiaire laisse entrer certaines affaires hivernales, mais non pas au bon moment, ce qui les rendent totalement inutiles.