jeudi 16 octobre 2014

Durant sa saison, l’huile d’olive pleure à chaudes larmes !

La vigne, le blé, les légumes, tous les produits palestiniens sont visés par les occupants sionistes, mais surtout l’olivier. L’olivier palestinien connaît une longue histoire avec l’agression sioniste.
En effet, tous les prétextes sont bons pour que l’olivier palestinien soit anéanti. Une fois pour élargir une quelconque colonie, une autre fois pour sécuriser la rue empruntée par les colons. Une troisième fois pour consacrer une zone aux militaires. Mais le but final reste la confiscation et la judaïsation des terrains palestiniens.
Youssef Abou Mariya est actif dans les comités de la résistance contre la colonisation et le mur de séparation discriminatoire. Il confirme que les sionistes des colonies de Letwana, Sousia, Sourif, Beit Amer, de l’ancien bourg d’Al-Khalil, la rue principale de l’est du département, des villages de Beit Awwa, Dir Al-Assal, Athna, Tarqomiya et d’autres villages ne cessent pas leurs agressions. Ils coupent les arbres et empêchent les fermiers d’atteindre leurs terres.
Abou Mariya informe notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que plusieurs zones d’Al-Khalil ont été le sujet d’agressions sionistes. L’olivier en est la première victime. A Sourif, quelque quatre cents hectares de terrains palestiniens riches en oliviers ont aussi confisqués. Les occupants sionistes interdisent à leurs propriétaires d’y entrer pour les travailler. A Beit Amer, plus de quatre-vingts oliviers ont été déracinés, ces derniers mois. Des centaines d’arbres ont aussi été endommagés dans la zone de Yatta et à l’ouest d’Al-Khalil. Malgré tous ces agissements, des comités de volontaires se sont constitués dont l’objectif est d’aider la population dans la cueillette des olives.
Pour sa part, Mohammed Switti, du village de Beit Awwa, à l’ouest d’Al-Khalil, dit au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que les forces sionistes d'occupation avaient installé leur mur de séparation discriminatoire sur les terrains palestiniens. Des centaines d’oliviers ont été anéantis. De plus, des sangliers ont été relâchés dans les fermes palestiniennes et des tirs y sont pratiqués. Tout est bon pour terroriser les familles palestiniennes, pour les empêcher d’atteindre leurs terres, pour voler leurs terres.
Mohammed Switti souligne que les forces sionistes d'occupation s’entraînent vers le mur de séparation discriminatoire, au moment où commence la saison de la cueillette des olives. Ces entraînements ne sont pas innocents ; ils sont menés pour terroriser la population palestinienne et pour l’empêcher d’arriver à sa terre pour la travailler.
Des scènes douloureuses
Ce n’est pas uniquement à Al-Khalil que l’olivier souffre. Partout dans les villes et les villages palestiniens, l’olivier est coupé, incendié, endommagé.
Un récent rapport international confirme que 62% des terrains agricoles de la Cisjordanie, dit Salah Al-Khawaja, expert en affaires de colonisation, sont contrôlés par les occupants sionistes. 19% de ces terrains se trouvent derrière le mur de séparation discriminatoire, des terrains riches en oliviers. De plus, les occupants sionistes contrôlent 85% des sources d’eau, ne laissant qu’une quantité insuffisante aux Palestiniens.
La plupart des villages de la Cisjordanie sont le sujet de menaces perpétuelles de la part des colons et de l’armée de l’occupation sioniste, surtout ceux de Naplouse et d’Al-Khalil.
Les terrains d’Al-Khalil sont le sujet d’une judaïsation croissante. Plus de 65% de ces terrains sont dévorés par les occupants sionistes, de plusieurs façons, par les colonies, par les zones naturelles protégées, par les routes déviatrices.
Par conséquent, l’olive en souffre énormément et pleure de chaudes larmes.