vendredi 26 septembre 2014

Gouvernement palestinien d'union : "percée" dans les discussions Fateh-Hamas

Le Fateh palestinien et le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle de facto la bande de Gaza, ont annoncé jeudi "une percée" dans leurs pourparlers au Caire pour tenter de sauver leur fragile gouvernement d'union.
Ces pourparlers, entamés mercredi, interviennent après que Palestiniens et Israéliens se sont mis d'accord mardi dans la capitale égyptienne pour reprendre fin octobre leurs négociations indirectes pour une trêve durable dans la bande de Gaza, un mois après un cessez-le-feu ayant mis fin à une guerre meurtrière dans l'enclave palestinienne.
"Une percée a été faite dans un certain nombre de dossiers (...) et un accord sera annoncé plus tard jeudi", a affirmé un membre de la délégation du Hamas au Caire sous couvert de l'anonymat. Un responsable de la délégation du Fateh a confirmé l'information. Selon les deux responsables, cet accord devrait permettre au gouvernement d'union nationale, formé en juin, d'exercer son autorité sans entrave dans la bande de Gaza, après que le président palestinien Mahmoud Abbas a accusé le Hamas de garder de facto le contrôle de Gaza.
Après des années de divisions, le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), dont le Fateh de M. Abbas est la principale composante, avaient signé en avril un accord de réconciliation qui avait donné naissance à ce gouvernement d'union composé de personnalités indépendantes. Mais à la suite de la guerre qui a ravagé la bande de Gaza en juillet et août, Mahmoud Abbas avait menacé de mettre fin à son partenariat avec le Hamas, l'accusant de maintenir un "gouvernement parallèle" à Gaza et d'empêcher le gouvernement d'union d'y exercer son autorité.
Un accord entre le Fateh et le Hamas est crucial à l'approche d'une conférence des donateurs le 12 octobre au Caire car de nombreuses capitales conditionnent leur aide pour la reconstruction de Gaza à l'exercice de l'autorité du gouvernement d'union dans l'enclave, le Hamas étant considéré comme un groupe "terroriste" par les Etats-Unis et l'Union européenne.
Les deux camps se sont mis d'accord pour que l'Autorité palestinienne de M. Abbas contrôle les points de passage de Gaza afin de permettre l'entrée dans l'enclave sous blocus de matériel de construction et de l'aide humanitaire, ont précisé les responsables.