jeudi 28 août 2014

Haaretz : L’accord est un retour en arrière pour Israël

Barak Ravid, analyse politique du journal hébreu Haaretz a déclaré que « le premier ministre de l’occupation Benyamin Netanyahou, sans négociations organisées ni vote, mais par un simple appel téléphonique avec les membres du siège ministériel israélien, les membres du Cabinet ont accepté l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Netanyahou a profité de l’occasion pour éteindre son téléphone et se sauver »
L’analyse poursuit « Netanyahou, 5 ans auparavant, après la guerre contre Gaza qu’il a nommé Plomb Durci, sa campagne scandait que « la mission n’est pas achevée, il faut mettre fin au Hamas et qu’il est le seul à pouvoir le faire »
Il a ajouté que « la façon avec laquelle Netanyahou a traité les 50 derniers jours a montré l’ampleur du fossé entre les déclarations et les promesses qu’il publiait avec la réalité. Il ne prononçait que des discours menaçant contre le Hamas mais a fini par affronter le Hamas avec la plus grande faiblesse. Ce qu’il souhaitait était de parvenir à un cessez-le-feu, coûte que coûte. Quand il a eu l’occasion de le faire, il s’est enfui ».
L’analyste a déclaré : « l’initiative égyptienne acceptée par le gouvernement de Netanyahou ne lui accorde aucun avantage. Le seul exploit des porte-paroles du gouvernement est la non réalisation des demandes pour port et l'aéroport. Même si ces demandes seront posées lors des négociations avec le Hamas la semaine prochaine ».
Il a souligné qu’ « Israël, en contrepartie d’un retour au calme pour une durée indéterminée, a accepté d’ouvrir immédiatement les passages frontaliers avec Gaza, de faire rentrer les aides humanitaires et d’élargir la zone de pêche à 6 miles »
Israël a aussi accepté de faire rentrer des matériaux de construction. Tout cela sans engagements ni de l’Egypte ni du Hamas que ces matériaux ne seront pas utilisés pour reconstruire les tunnels.
Ravid a déclaré que « l’initiative égyptienne ne comprend aucun article ni allusion aux demandes sécuritaires d’Israël. Il n’y a aucune allusion au désarmement de la bande de Gaza ou l’interdiction de se réarmer, ni à l’affaire des tunnels »
Il ajoute « le troisième accord avec le Hamas que Netanyahou a signé depuis son poste de premier ministre en 2009 n’est pas un retour au point de départ pour Israël par rapport à Gaza… Netanyahou a voulu retourner à la situation en cours qui était devenu une idéologie selon son point de vu,e mais en réalité cet accord est un retour en arrière »
Ravid poursuit « En réalité il y a eu 69 morts israéliens contre 2000 morts palestiniens dont la majorité sont des civils. Des milliers de roquettes ont été tirées vers les colonies du sud, des centaines d’autre contre le centre. Les habitants des colonies du sud ont été contraints à l’exode. Les habitants ne font plus confiance à l’armée ni au gouvernement. Des dégâts économiques s’élèvent à des milliards de shekels et des dégâts politiques nuisant à l’image d’Israël sont difficiles à en mesurer l’ampleur »