mardi 7 juin 2011

Tel Al-Asour, une montagne palestinienne sous le poids de l’occupation israélienne

[ 07/06/2011 - 00:56 ]
Ramallah – CPI
Le sommet de cette montagne surplombe toute la longueur de la côte palestinienne, ainsi que la ville de Tel Ar-Rabï (Tel-Aviv), le fleuve du Jordain et les régions jordanienne d’Al-Chona, entre autres. Il s’agit de Tel Al-Asour, la colline d’Al-Asour. On l’appelle aussi Jabal Al-Asour, la montagne d’Al-Asour. Elle prolonge les séries de montagnes de la ville d'Al-Quds. Elle s’élève à plus de 1016 mètres au dessus de la mer, et c’est le quatrième plus haut sommet de la Palestine occupée.
Tel Al-Asour se trouve à treize kilomètres seulement de la ville de Ramallah. Sur son sommet, les occupants israéliens ont installé une base militaire, une des plus importantes de la Cisjordanie. Il est choisi pour sa position stratégique. Les occupants y ont installé une base, une station d’alerte rapide, la deuxième, au niveau de l’importance, après celle installée dans les montagnes de la région d’Al-Jalil, au nord de la Palestine occupée.
Ruse et occupation
Pour sa position stratégique, cette montagne de Tel Al-Asour a toujours, depuis le début, été le sujet de convoitise de la part des occupants israéliens, même avant l’occupation de la Cisjordanie en 1967.
Hadj Mohammed Hamed, habitant de la village de Salwan, de la ville de Ramallah, raconte au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) comment les Sionistes envoyaient, au début des années soixante, des groupes de touristes allemands pour effectuer des excursions touristiques. Plus tard, il s’est avéré qu’ils avaient été envoyés pour ramasser des informations stratégiques.
A l’époque, le responsable des groupes touristiques allemands avait de très bonnes relations avec les villageois. Ces derniers lui fournissaient toutes les informations utiles aux prétendues excursions touristiques.
Hadj Hamed se rappelle, sans pouvoir cacher les signes de tristesse sur son visage et dans ses mouvements, du grand étonnement des villageois lorsqu’ils ont vu l’Allemand, censé être un responsable touristique, sur un char sioniste, au moment où les Israéliens occupaient la Cisjordanie. Les villageois se sont rendus compte que le touriste allemand n’était qu’un officier des service de renseignements envoyé pour récolter un maximum d’informations sur la montagne et ses alentours.
Toutefois, les villageois ne pouvaient supporter de se voir duper par cet officier israélien. Certains d’entre eux l’ont piégé et tué. Puis ils ont jeté son corps sur la colline qu’il explorait dans le but de l’occuper plus tard, continue-t-il. « C’est le destin de tout personne qui veut duper notre peuple. »
Provocation sioniste
En parcourant les villages de l’est du département de Ramallah, on comprend mieux l’importance de cette base militaire de l’occupation israélienne : une base bien protégée et toujours en alerte maximale.
De là, les Palestiniens de la région sont interdits de s’approcher de leurs terrains agricoles qui étaient jadis riches envignes et en figuiers ; ils ont perdu toute leur fertilité.
Et aux alentours de la base, des centaines d’hectares de terrains ont été confisqués par les occupants israéliens. Ces terrains ont perdu tous leurs arbres et arbustes. Ils sont devenus laids, à l’image de l’occupation israélienne.
A souligner enfin que les négociations avec les autorités de l’occupation israélienne, en l’an 2000, ont révélé que toute retraite israélienne de cette base est impossible, sous aucun accord quel qu’il soit.