dimanche 7 août 2011

L’occupant interdit aux dizaines de milliers de fidèles d’accomplir leur prière

[ 07/08/2011 - 00:22 ]
Al-Quds occupée – CPI
Quelle triste scène celle de ces dizaines de milliers de fidèles palestiniens de la Cisjordanie, en longues queues sur le point de passage de Qalandia, le seul passage vers la sainte ville d’Al-Quds. Ils brûlent d’envie d’atteindre leur ville sainte, mais les occupants israéliens n’en laissent passer qu’un petit nombre.
Comme si cette attente ne suffisait pas à ces fidèles, les soldats de l’occupation israélienne font exprès de la rendre impossible, avec des mesures d’inspections très longues et humiliantes. Dans cette affreuse chaleur, beaucoup de fidèles perdent connaissance et tombent à terre, sans que ces soldats de l’occupation israélienne qui se trouvent sur le point de passage de Qalandia ne leur prêtent aucune attention.
Aller vers les lieux saints
Les habitants de la Cisjordanie ont l’habitude d’aller accomplir leur prière dans la sainte mosquée d’Al-Aqsa, en particulier pendant le mois béni de Ramadan. La prière dans la grande mosquée ne vaut-elle pas cinq cents prières ? Et la pratiquer pendant le mois béni de Ramadan n’a-t-elle pas un sens particulier ?
Cependant, les occupants israéliens gâchent tout pour les Palestiniens, dont la liberté de culte. Le député Cheikh Hamed Al-Bitaoui a catégoriquement condamné cette restriction de la liberté de culte. Il a appelé les Palestiniens à aller en masse vers la sainte mosquée d’Al-Aqsa et à défier les barrages de l’occupation israélienne.
Mort d’envie
Le Palestinien Khaled Mustapha, de la ville de Ramallah, ne peut cacher son angoisse, son chagrin, sa tristesse de ne pas pouvoir atteindre la sainte mosquée d’Al-Aqsa : « Depuis la prière de l’aube, je suis là, j’essaie de passer vers la ville d'Al-Quds, en vain, sous prétexte que j’ai moins de quarante-cinq ans ».
Mme Amira Youssef a quarante ans. Elle vient aussi de la ville de Ramallah. Elle voulait aller prier dans la sainte mosquée d’Al-Aqsa, mais sur le point de passage de Qalandia, une soldate sioniste lui a dit : « Pas de prière aujourd’hui ; retourne chez toi ! »
Défier le danger
Les habitants de la Cisjordanie voient la sainte mosquée d’Al-Aqsa et le Dôme du Rocher du haut des montagnes de la ville Bethléem, sans pouvoir y aller. Quel dommage ! Quelle douleur !
Par ailleurs, pour ceux qui réussissent à arriver dans la ville d'Al-Quds, la peine n’est pas finie.
Jalal Khalil, de la ville Bethléem, dit qu’il atteignait la ville sainte en sept minutes ; maintenant, l’attente sur les barrages prend des heures et des heures pour passer, ou pour recevoir le mot fatidique : NON.
Beaucoup de jeunes prennent leur courage à deux mains et réussissent à sauter le mur de séparation discriminatoire, défiant la poursuite, l’arrestation et les balles de l’occupation israélienne.
A noter que les occupants israéliens ont transformé la sainte ville d’Al-Quds en une caserne militaire. Ils interdisent l’entrée à tout homme dont l’âge ne dépasse pas la cinquantaine et à toute femme âgée de moins de quarante-cinq ans.
Les périples des visiteurs de la ville sainte se terminent, cette année, sur les frontières de la ville de Ramallah ou de la ville Bethléem ; ils se trouvent bloqués autour de leur ville sainte, sans pouvoir y entrer, la mort au cœur.