lundi 14 mars 2011

Comment la Palestinienne vit-elle la journée internationale de la femme ?

[ 13/03/2011 - 03:20 ]
Cisjordanie – CPI
Nous venons de vivre la journée internationale de la femme, le mardi 8 mars 2011. C’est une fête pour rendre hommage à la femme et pour améliorer sa position. La femme palestinienne reste cependant visée, poursuivie, persécutée constamment, non seulement par les occupants israéliens, mais de plus par les milices de l’autorité de Ramallah. Les femmes palestiniennes, surtout les étudiantes, à tour de rôle, sont convoquées, interrogées, humiliées. Ceux qui s’en prennent à elles ne sont pas seulement des misogynes, ce sont aussi des monstres.
La députée Mansour
En cette occasion de la journée internationale de la femme, la députée du Conseil Législatif Palestinien Mona Mansour a confié à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que c’est la femme palestinienne qui fabrique les hommes. Mais pas seulement, elle travaille et élève l’échelon social, culturel, scientifique, politique. Elle participe toujours dans les manifestations qui sortent condamner l’occupation israélienne. Elle participe concrètement au combat face à l’occupation.
Om Nidal Farahat est l’exemple à suivre, ajoute la députée Mona Mansour. Elle est éducatrice, mère de plusieurs martyrs, combattante, députée au Conseil Législatif Palestinien, elle est active dans sa société.
Les forces israéliennes d'occupation, souligne Mansour, ont arrêté, depuis 1967, des milliers de femmes palestiniennes, une dizaine de milliers dont huit cents durant l’Intifada d’Al-Aqsa.
Elle appelle à l’arrêt de la poursuite, de la convocation et de l’arrestation de la femme palestinienne : « Il faut qu’elle soit toujours honorée et non humiliée ».
Les occupants israéliens visent directement les femmes palestiniennes. 450 d’entre elles sont tombées en martyre dont 110 durant la dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza, fin 2008/début 2009.
Les étudiants poursuivis
Il y a peu de temps, les milices de Ramallah ont convoqué plusieurs étudiantes de l’université Al-Najah. Elles ont été interrogées sur leurs activités concernant leur appel à mettre fin à la division.
Ces milices n’arrêtent pas d’enquêter sur des femmes, des filles, des étudiantes, et les accusent de soutenir la résistance ; la résistance contre l’occupation est-elle devenue pour eux un crime !?
L’étudiante Sarah Ahmed a rapporté que les milices ont convoqué sa copine qui venait de terminer ses études à l’université. Ils lui ont demandé de travailler à leur compte, si elle voulait travailler comme institutrice au ministère de l’éducation et de l’enseignement. Toutefois, elle a refusé.
Défilé de mode
Et dans le dessein de pousser la société palestinienne vers la décadence, la corruption, la débauche, les milices de l’autorité de Ramallah organisent et encouragent à organiser des défilés de mode, une fois à Ramallah, une autre à Bethléem.
Cheikh Hamed Al-Bitawi, député du Conseil Législatif Palestinien, s’est indigné de l’organisation de tels défilés qui viennent l’encontre de la religion musulmane, à l’encontre de l’intérêt palestinien. Ils font un grand tort au peuple palestinien.
Comment pourrait-on parler d’un peuple qui souffre de l’occupation, de la colonisation et de la judaïsation, s’il pratique de telles actions ; on le voit désormais comme un peuple « aisé qui organise des défilés de mode » !