lundi 12 juillet 2010

Entretien avec Jeff Halper 1ère partie

lundi 12 juillet 2010 - 06h:45
PNN
Jeff Halper est cofondateur et coordinateur du Comité israélien contre les démolitions de maisons (ICAHD). Il a participé comme personne-ressource (expert) à la 219è assemblée générale du Comité des études de l’Eglise presbytérienne au Moyen-Orient à Minneapolis (Minnesota - USA). PNN a pu s’entretenir à deux moments différents avec lui, au cours de la semaine, sur des sujets liés au conflit en Israël/Palestine.
Voici la première partie de ces entretiens.

PNN : Pourriez-vous nous dire pourquoi cette assemblée générale est si importante ? Pourquoi les presbytériens l’ont-il organisée ?
Jeff Halper : Les Etats-Unis sont différents de l’Europe. Les églises y ont vraiment voix au chapitre. Maintenant, c’est vrai qu’il s’agit d’églises traditionnelles. Ce serait peut-être plus important de faire cette assemblée dans une église évangélique aux Etats-Unis, mais malgré tout, il y a les presbytériens, les méthodistes, les luthériens, l’Eglise unie du Christ, les épiscopaliens. Les catholiques, nous n’avons pas réussi à percer avec. Mais les confessions presbytériennes, protestantes dominantes, sont toujours très, très importantes.
Je vous parie qu’il y a probablement près de vingt pour cent du Congrès qui sont presbytériens, si ce n’est pas le quart. Et ils ont une autorité morale qui va bien au-delà de leur nombre. Quand l’Eglise presbytérienne prend une résolution, elle est écoutée, vraiment. De ce point de vue, je pense que c’est une décision stratégique que de consacrer beaucoup de temps aux différentes églises ici.
Je ne pourrais pas le faire en Europe. En Europe, j’y vais plus pour des organisations de défense des droits de l’homme, des groupes politiques et des organisations syndicales. Par exemple, les syndicats y sont très forts. Les syndicats aux Etats-Unis sont très faibles et ils tendent à être plus à droite que le courant vraiment dominant. Les syndicats ne sont pas près de revendiquer comme ils le feraient en Europe. Mais d’un autre côté, les églises ici sont beaucoup plus impliquées que celles d’Europe. Même si les églises en Europe sont bonnes. Nous travaillons avec Pax Christi, un groupe catholique en Allemagne et en Hollande. Nous travaillons avec les catholiques en France, avec les anglicans en Grande-Bretagne. Ils sont très forts. Nous travaillons avec les églises, mais elles ont moins d’influence en Europe que les églises d’ici.
PNN : Avez-vous entendu des interventions à cette assemblée générale venant de groupes qui la critiquent, tels que B’nai B’rith ? (Note : B’nai B’rith, avec certains autres groupes de défense juive, a publié des déclarations critiquant le rapport de l’assemblée générale presbytérienne).
JH : Certainement. Ce type, Abe Foxman (directeur national de la Ligue anti-diffamation), c’est l’un des gars les plus importants chez eux. C’est ce dont je parlais avant, à propos de la communauté juive organisée. Ils sont une expression organisée, et ils ont l’organisation, et ils ont l’argent et ils trouvent porte ouverte chez les médias et les dirigeants politiques. Mais ils ne sont pas élus. Ils ne sont pas reconnus par la communauté juive en général. Je ne pense pas qu’ils représentent nécessairement les juifs dans ce pays. Et leur voix est disproportionnée par rapport à ce qu’ils représentent de juifs, ici (aux USA). Aussi, que m’importe ce qu’ils disent (rires...). Ils ne représentent pas vraiment quelqu’un, sauf eux eux-mêmes.
PNN : Vous avez eu l’occasion de voir Avraham Burg intervenir hier soir. Il a dit quelque chose à propos de l’occupation, que c’était en gros très facile de l’arrêter. Comme s’il suffisait d’appuyer sur un bouton et Israël quitte la Cisjordanie. Cela vous parait possible ? (Note : Avraham Burg est israélien et ancien membre de la Knesset. Il est aussi l’auteur de L’Holocauste est fini, nous devons renaître de ses cendres ».)
JH : Non, c’est ridicule. Je ne sais pas d’où ça vient. Il y a un problème, un gars comme Burg. C’est un penseur. Il a vraiment évolué (idéologiquement) surtout en sachant où il a été élevé. Il a écrit des livres intéressants. C’est un type brillant. En Israël. En Israël, il est libre ; il critiquera telle ou telle discussion. Mais quand vous sortez d’Israël... Il y a ce concept en Israël qu’il ne faut pas étaler votre linge sale en public. Il y a une véritable peur de délégitimer Israël. Et on y est sur la défensive, parce que vous savez qu’Israël commet de vilaines choses. Vous savez qu’Israël est coupable. Mais vous ne voulez pas sortir d’Israël et le dire à une bande de chrétiens à Minneapolis. Aussi, vous finissez par faire attention à ce que vous dites. Vous venez parce que vous voulez d’une façon ou d’une autre qu’on avance vers la paix. Mais vous ne dites pas vraiment ce que vous pensez.
Je ne pense pas que Burg croit vraiment ce qu’il a dit. Mitri Raheb (le pasteur de la basilique de la Nativité à Bethléhem, qui a aussi débattu à l’assemblée avec Avraham Burg) lui a dit quelque chose de juste. Il lui a dit, « Vous n’aimez pas les boycotts ? Donnez-moi quelque chose. Donnez-moi un autre moyen. Nous avons essayé par les négociations. Alors que voulez-vous que je fasse si je ne peux pas boycotter ? » Parce que Burg s’est prononcé contre le boycott. Et Burg de lui répondre, si nous avions 500 000 Israéliens et 500 000 Palestiniens à marcher sur le mur, il tomberait. On n’est pas près d’avoir les 500 000. C’est ridicule. Et il sait que c’est ridicule.
PNN : Et ce ne serait pas autorisé.
JH : Tout d’abord, les Palestiniens se feraient tirer dessus. Et ensuite, vous ne les aurez pas (les 500 000), même si les Israéliens pourraient le faire par ailleurs. Comptez ce que vous pourriez avoir, à condition que ce soit dans le cadre d’une campagne, et si Burg est là, et Yossi Beilin, et quelques autres encore qui se montreraient, vous pourriez avoir, par une belle journée ensoleillée, vous pourriez avoir du monde, disons 50 000 personnes, ce qui serait déjà vraiment important. Mais c’est 10% du nombre qu’il avance. Vous n’en aurez jamais un demi-million. C’est ridicule.
Alors pourquoi l’a-t-il dit ? Il le sait. Il l’a dit parce que il faut dire quelque chose. Et il suppose que les chrétiens, les presbytériens à Minneapolis ne le savent pas. Ca sonne bien, alors je vais le dire. Mais c’est cynique en un sens. C’est libéral. Ça l’a toujours été. Depuis les années 60, et même bien avant les années 60, il y a toujours eu un énorme gouffre entre ce qu’on appelle les radicaux, ou, je préfère utiliser ce mot, les critiques ; (entre) les gens qui ont une pensée critique et les libéraux. Et les libéraux ont de beaux discours mais ils ne peuvent passer aux actes. Parce ce qu’ils ne peuvent pas aller jusque-là. Et c’est là où il est pris au piège (Burg). Il sait, mais c’est seulement qu’il ne peut pas y aller.
PNN : Je vois cela beaucoup chez certains Israéliens, dans le mouvement de la paix, à gauche.
JH : La gauche sioniste.
PNN : Oui, la Paix maintenant.
JH : Et elle est sioniste, c’est donc tout un courrant profond que nous n’avons pas beaucoup intégré mais c’est aussi ce qui le bloque.
PNN : Il semble, comme vous l’avez dit, qu’avec ce genre d’appréhension, beaucoup d’Israéliens ne peuvent passer le cap difficile.
JH : Je vais vous dire ce que c’est que ce cap difficile. Israël est un Etat juif. Ces Israéliens veulent 78% de la Palestine pour faire l’Etat juif d’Israël. Et c’est ce qu’ils partagent avec tous les autres Israéliens juifs. C’est pourquoi ils sont si fanatiques à propos de la solution à deux Etats. Ils ne peuvent pas aller ailleurs. Vous devez avoir un Etat juif. Ce ne peut pas être un seul Etat. Et ils ne le disent pas toujours. Ils supposent presque que tout le monde est d’accord là-dessus. Burg a commencé hier en disant que nous connaissions tous la solution : la solution à deux Etats. Donc, si vous vous enfermez dans ce paradigme, c’est qu’il doit y avoir un Etat juif. Ils ne disent pas dans 78% du pays, mais dans la Ligne verte. Et le problème, c’est que ça s’estompe, parce qu’Israël est en train de créer une réalité binationale, et que les Palestiniens, même à l’intérieur d’Israël, disent, sans hésiter, discutons d’un Etat unique. Et aussi que l’occupation n’a pas commencé en 67, et tout ça, alors les Israéliens commencent à se mettre sur la défensive, et maintenant, ils soutiennent quelque chose qu’eux-mêmes savent que ça ne marchera peut-être pas, que ce n’est pas vraiment acceptable, que c’est un peu désuet, en décalage avec les choses. Mais ils ne peuvent aller ailleurs. Aussi, vous en arrivez encore une fois à essayer de rendre la chose présentable, comme vous pouvez, mais au bout du compte, vous êtes sur la défensive. Burg a fait se poser des questions, quelqu’un m’a même dit de lui aujourd’hui que c’était Docteur Jekyll et Mister Hyde. Il est ce type gentil, malin, qui raconte de fines plaisanteries et des anecdotes dans la première partie, et qui devient le type méchant, véhément, condescendant (avec Mitri Raheb, le pasteur) dans la seconde. Parce que ce que dit Mitri en fait, c’est que ça ne va pas fonctionner, deux Etats ça ne marchera pas. Tout ce truc ne va pas fonctionner, le sionisme ne fonctionnera pas, et ça pousse Burg là où il ne veut pas aller. Et il se met sur la défensive. Et quand vous êtes sur la défensive, vous êtes méchant. Parce que attaquer, c’est la meilleure défense.
PNN : A propos de l’idée de la solution à deux Etats, l’opinion qu’Israël est en quelque sorte en train de creuser sa propre tombe, fait de plus en plus son chemin en Cisjordanie. Et c’est le gouvernement qui la sponsorise comme vous dites, mais en même temps le gouvernement (israélien) affirme, nous voulons des négociations. N’êtes-vous pas ainsi en train de coincer les Palestiniens ? Il ne leur reste aucune place pour manœuvrer.
JF : Ouais, vous fixez des conditions qui sont inacceptables. Vous devez reconnaître qu’Israël est un Etat juif, après ça va être autre chose (des choses qu’Israël classe comme exigences de négociation). Eh bien, et les Israéliens qui ne sont pas juifs, qu’est-ce que cela signifie pour eux ? Dans un sens, c’est la stratégie. Vous créez des conditions préalables inacceptables et alors, quand l’autre côté ne les accepte pas, ils sont des rejectionnistes.
PNN : J’ai vu à l’assemblée d’aujourd’hui qu’il y a des gens qui parlent du Hamas. Je crois qu’il s’agit de quelques délégués qui disent que nous ne devons pas les intégrer (dans le processus). L’OLP a été considérée comme une organisation terroriste. En 1993, l’OLP a reconnu le droit d’Israël à exister. Donc, ce que je veux dire, c’est qu’on dirait que le cycle est revenu à nouveau, qu’on recommence ce qu’il s’est passé il y a vingt ans.
JH : Oui. Mais tout est pensé pour rendre l’occupation permanente. Ainsi, vous négociez un jour, mais vous ne négociez pas vraiment de bonne foi. Et vous faites une guerre un autre jour. C’est un concept britannique qu’on appelle « le débrouillement » (Muddling through). Ce qui signifie que, fondamentalement, vous savez vers où vous allez. Vous savez que voulez garder le pays tout entier. Vous ne pouvez pas avoir une approche trop rationnelle et linéaire, parce qu’il y a un million de choses que vous ignorez, telles que la guerre, la flottille, la chute de l’Union soviétique, que sais-je encore, un million de choses. Donc si vous vous enfermez dans un certain scénario, ça ne marche pas. C’est pourquoi le coup du débrouillement est très bon, parce que il signifie que vous savez où vous allez, même si vous êtes confronté à contestations, jour après jour. Donc, aujourd’hui je vais ouvrir 12 nouveaux parcs industriels pour les Palestiniens et je vais leur donner un peu d’argent. Le lendemain, je vais les fermer et le surlendemain, je vais les rouvrir, et le jour d’après, je vais retirer 20 check-points. Et vous essayez de garder un équilibre. Nous avons un nom pour notre politique (israélienne). On l’appelle, le statu quo. Alors, comment maintenir le statu quo d’une façon dynamique ? Avec le débrouillement. Cela semble non organisé, mais si vous regardez derrière vous, vous vous apercevez qu’en réalité, c’est un moyen très souple de maintenir cet équilibre. Et Israël dit, nous l’avons fait pendant quarante-trois ans. Et nous avons eu des périodes difficiles avant, nous avons eu James Baker, nous avons eu George Shultz qui a convoqué Yitzhak Shamir à Washington. Des Premiers ministres ont été convoqués à la Maison-Blanche auparavant ; Eisenhower a failli rompre les relations diplomatiques pour le Sinaï. Il y a des hauts et des bas, (l’idée étant que) nous pouvons surmonter tout ça, nous avons réussi pendant quarante-trois ans, soixante-trois ans. Nous réussirons pendant quarante-trois autres années. D’une certaine façon, en Israël, on a une idée de ce que nous allons faire au cours des cinq prochaines années. Après cela, vous savez, c’est une nouvelle partie. Alors ne me demandez pas où j’irai dans vingt ans, je n’en ai aucune idée, mais nous y allons et c’est comme ça qu’Israël y va. Il est très difficile d’attraper Israël dans ce sens. Suivez le courant, c’est l’essentiel. Obama veut des négociations ? Pas de problème. Vous voulez deux Etats (solution) ? Où faut-il signer ? Une Feuille de route ? Génial. Et alors vous l’élaborer cette Feuille de manière qu’elle soit inopérante, mais vous ne dites jamais non aux puissants. Vous dites toujours oui, et vous faites toutes vos petites choses (pour que ça ne se produise pas). Et vous essayez de ne pas entrer en conflit avec les Américains. Et ça a marché.
PNN : Avez-vous entendu parler du rabbin Menachem Froman de Tekoa ? (note : le rabbin Menachem Froman est un rabbin juif qui vit à Tekoa, dans la colonie de Gush Etzion, en Cisjordanie, au sud de Jérusalem).
JH : Un cinglé.
PNN : J’ai lu qu’il avait été un ami d’Arafat.
JH : Je ne sais rien à propos de ses amis. Il vient juste de rencontrer le Premier ministre de Turquie. C’est un colon. Il veut la réconciliation avec les Palestiniens et pense que nous devrions vivre ensemble. Une sorte de type bizarre, « à part ».
PNN : Et qui sont très minoritaires.
JH : Ouais, il n’a pas de force. Il n’est pas politique, il n’est pas de gauche, il n’est pas de droite. Les religieux ne l’aiment pas. L’un des problèmes avec les Palestiniens, c’est qu’ils se sont intéressés à ces marginaux, ces gars bizarres. Comme Moshe Hirsh de Neturei Karta (organisation internationale juive orthodoxe - Hirsh fut à une époque conseiller d’Arafat pour les affaires juives). C’est stupide. Neturei Karata soutient le Hamas.
PNN : Ils sont à la limite.
JH : Ils ne sont pas à la limite, ils sont anti-femmes, anti-tout. Ce sont des ultraorthodoxes, ils sont contre les droits de l’homme. Et ils ne sont pas particulièrement propalestiniens. Ils ne croient pas dans le sionisme, parce que c’est Dieu qui doit ramener les juifs. (C’est ce qu’ils croient). Les juifs doivent revenir, mais quand Dieu l’aura décidé. Cela n’aide pas la cause palestinienne que d’être associés à ces gens qui sont en réalité de droite, anti-droits de l’homme, anti-femmes. Ils pensent juste parce qu’ils sont propalestiniens...
PNN : Parce qu’ils sont juifs.
JH : Parce qu’ils sont juifs. C’est stupide et pour Froman, c’est la même chose. Il n’est pas habituel d’avoir un colon rabbin religieux qui aime les Palestiniens. C’est médiatique. L’homme qui mort le chien. Mais ce n’est pas important.
PNN : Quels sont les défauts que vous voyez dans la direction palestinienne ?
JH : Des défauts ?
PNN : Dans le gouvernement, la corruption, les forces de police ?
JH : Il ne s’agit pas que de corruption. Je ne comprends pas comment ils peuvent croire être dans le jeu politique. Ils n’y sont pas. Je ne comprends pas. Afif Safieh a été représentant palestinien à Washington. En juillet 2008, il part à Moscou. L’Autorité palestinienne n’a désigné aucun autre représentant à Washington jusqu’en juillet 2009, pendant un an. Au cours de cette année-là, vous avez eu l’invasion de Gaza et toute l’administration Obama qui a pris ses fonctions. Pendant toute cette période, il n’y a aucune expression palestinienne à Washington, alors qu’Israël est tout simplement partout. Je ne sais même pas ce que ça signifie. Et aussi, les diplomates de l’Autorité sont nuls. Je peux vous en nommer un ou deux qui sont excellents. Afif était vraiment bon. Leila Shahid, qui est représentante palestinienne à l’Union européenne, est géniale. Mais pour la plupart dans le monde entier, ils sont faibles, ils sont inintelligibles, ils sont inefficaces. Ils sont très limités parce qu’ils sont de l’OLP, essentiellement du Fatah. Je vais vous raconter une chose que j’ai apprise à ce sujet. Richard Falk. Il est l’une des plus célèbres personnalités à défendre les droits humains dans le monde. Et il est le rapporteur spécial des Nations unies sur la Palestine. Israël ne le laisse pas entrer parce qu’il est critique. Richard Falk, qui est l’un des plus grands atouts pour les Palestiniens, s’est prononcé en faveur du rapport Goldstone. Il dit que le rapport Goldstone montre qu’Israël a commis des crimes de guerre, et qu’il doit être jugé (devant un tribunal). Il a poussé dans ce sens-là.
Mais le rapport Goldstone critique aussi le Hamas. Alors, l’Autorité palestinienne a essayé de faire virer Richard Falk, parce qu’il soutenait le rapport Goldstone. Pourquoi ? Vous pourriez penser que l’Autorité soutenait le rapport Goldstone. Non, parce que le Hamas y est critiqué par Goldstone en tant qu’institution qui gouverne la bande de Gaza. Eh bien, si Falk accepte le fait que le Hamas est une entité gouvernementale, alors Falk est anti-Fatah. Autrement dit, à l’Autorité, ils sont prêts à faire limoger leurs meilleurs appuis. Ils sont tellement obsédés par le Hamas qu’ils en perdent tout notion d’ensemble. Voilà mon problème, je pense qu’ils sont myopes, je ne sais pas quelle est leur foutue stratégie. Et c’est très frustrant.


Attention, il y aura une deuxième partie à cet entretien où nous continuerons notre discussion sur les sujets en lien avec l’action de Mr Halper et sur le conflit en Israël/Palestine. PNN


(JPG) Jeff Halper (né en 1946 à Hibbing dans le Minnesota) est un anthropologue, auteur, conférencier et militant politique américain.
Il est co-fondateur et coordinateur du Israeli Committee Against House Demolitions (ICAHD, Comité israélien contre les démolitions de maisons). En 1997, Halper co-fonda cette organisation pour d’opposer et résister à la politique israélienne de démolition systématique de maisons palestiennes dans les Territoires occupés et afin d’organiser les Israéliens, les Palestiniens et les volontaires internationaux pour la reconstruction. Il a créé un nouveau mode d’activité pacifique basée sur la non-violence et la désobéissance civile dans les Territoires occupés.
Halper a été nommé par l’organisation American Friends Service Committee pour le Prix Nobel de la paix 2006 en compagnie de l’intellectuel palestinien et activiste Ghassan Andoni, pour son travail afin de "libérer les Palestiniens et les Israéliens du carcan de la violence structurelle" et de "construire l’égalité entre ces peuples en reconnaissant et en célébrant leur humanité commune".
Halper est l’auteur de nombreux ouvrages sur le conflit israélo-palestinien. Il s’exprime et écrit fréquemment sur la politique israélienne, en se concentrant essentiellement sur des stratégies non-violentes afin de résoudre le conflit qui touche la région. Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.
Source : Wikipédia
8 juillet 2010 - Palestine News Network - traduction : JPP