jeudi 24 juin 2010

À Washington, Barak veut « mettre de côté les querelles récentes »

24/06/2010
Ehud Barak et Hillary Clinton ont posé pour les photographes, 
juste avant leurs entretiens hier soir.Yuri Gripas/Reuters
Ehud Barak et Hillary Clinton ont posé pour les photographes, juste avant leurs entretiens hier soir.Yuri Gripas/Reuters
Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense, a souhaité hier, dans une allusion à la crise autour de Gaza, que soient « mises de côté les querelles récentes » au profit d'un retour au processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Israël veut « trouver les moyens de faire avancer le processus de paix et de mettre de côté les difficultés et les querelles des dernières semaines », a-t-il déclaré avant un entretien à Washington avec Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine. M. Barak, dont la visite aux États-Unis précède celle du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le 6 juillet, a aussi rendu hommage au « dévouement » de Mme Clinton dans son effort pour favoriser le dialogue entre Israéliens et Palestiniens.
Parallèlement, M. Netanyahu s'est lancé dans une violente diatribe contre tous ceux qui critiquent Israël, dénonçant « une alliance contre nature » entre les associations de défense des droits de l'homme, l'extrême gauche et l'Iran. « Des jours difficiles nous attendent », a déclaré le chef de file de la droite israélienne, en réponse à une motion de censure déposée par les centristes, qui estiment que les récents choix politiques du Premier ministre ont conduit Israël vers une forme d'isolement diplomatique. « Les attaques dirigées contre nous n'ont qu'un seul but, nous priver du droit naturel dont dispose chaque État lorsqu'il s'agit de se défendre », a poursuivi M. Netanyahu, qui a également pointé du doigt le rapport Goldstone, qui soupçonne Israël d'avoir commis des crimes de guerre dans la bande de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009 lors de l'opération « Plomb durci ». À ce sujet, la justice militaire a commencé ses auditions sur le cas d'un soldat accusé d'avoir tué deux Palestiniennes brandissant des drapeaux blancs lors de l'offensive, a indiqué mercredi l'armée israélienne. Ces auditions, qui ont débuté mardi en l'absence du soldat, pourraient déboucher sur les premières poursuites contre un militaire israélien pour avoir tué des civils au cours de cette opération, a indiqué le quotidien Haaretz.
Enfin, l'armée israélienne a arrêté quatre Palestiniens, dont un ex-membre des services de renseignements, en Cisjordanie occupée dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué un responsable de la sécurité palestinienne. L'armée israélienne a confirmé les arrestations de « quatre Palestiniens recherchés », sans autre précision.