lundi 17 mai 2010

Morin : « Aucune information » sur la présence de Scud au Liban-Sud

17/05/2010
Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, qui a effectué une visite au Liban durant le week-end avant de regagner Paris, a affirmé hier qu'il ne disposait d' « aucune information particulière » sur la présence de missiles Scud au Liban-Sud.
Dans une conférence de presse à l'AIB avant son départ, M. Morin a affirmé n'avoir « aucune information particulière permettant d'accréditer l'idée qu'il y ait aujourd'hui des Scud au Liban-Sud »,
« J'ai interrogé mon homologue libanais, qui n'a pas d'informations sur ce sujet. Les membres de la Finul, pas plus. Si Israël a des éléments particuliers d'informations à nous donner, qu'il nous les donne », a poursuivi le ministre.
Hervé Morin, qui s'est par ailleurs rendu sur la base de Deir Kifa - le QG du contingent français au Sud-, s'est félicité du calme relatif régnant dans la région méridionale depuis la fin du conflit ayant opposé l'armée israélienne au Hezbollah en 2006.
« À l'heure actuelle, la situation me semble stable et sereine (...). Je rentre avec l'idée que le gouvernement libanais et l'ensemble des acteurs politiques libanais souhaitent faire en sorte que la stabilité du Liban soit préservée », a déclaré M. Morin, arrivé vendredi à Beyrouth et qui s'est entretenu avec le président de la République, Michel Sleiman, le Premier ministre, Saad Hariri, ainsi qu'avec son homologue, Élias Murr.
Devant la presse, le ministre français a toutefois rappelé que le sud du Liban était « une région par nature instable, compte tenu des enjeux considérables (au Moyen-Orient) qui peuvent (y) avoir des répercussions ».
« Je pense aux discussions israélo-palestiniennes et à la pression internationale sur le programme nucléaire iranien », a-t-il ajouté.
Selon lui, la Finul doit « faire en sorte que les forces armées libanaises prennent leur essor et leur place dans cette région du Liban » et « faire en sorte que cette zone soit (...) dépourvue d'armes ».
Il a indiqué que la France était « prête à livrer des hélicoptères pour permettre de donner aux forces armées libanaises des moyens aéroportés significatifs », ajoutant que des discussions techniques étaient « en cours » sur ce plan.